Antisionisme, une histoire juive, anthologie de textes

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TEXTES  du Bund, du Matzpen, de I. Deutscher, D. Bensaïd, L. Trotsky, H. Arendt, I. Halevi, K. Kraus, M. Warshawski, A. Léon, M. Rodinson, I. Pappé, M. Rajsfus, G. Sholem, M. Buber, A. Serfaty   etc. etc. 

Le signe d'égalité placé entre les termes "antisionisme" et "antisémitisme" constitue un véritable déni d'histoire, une forme de révisionnisme qui veut effacer toute trace de la longue tradition juive, religieuse ou séculière, d'opposition à l'idée d'Etat-nation juif. Les coordinatrices de l'ouvrage rappellent, documents historiques à l'appui, que l'antisionisme traverse le judaïsme et la judéité, que ceux-ci soient diasporiques ou israéliens. 
Le sionisme se perçoit et est perçu comme une qualité intrinsèque à la judéité et inséparable du judaïsme. Ses partisans opposent aux critiques antisionistes une rhétorique invariable  : 1. L'Etat d'Israël est le représentant du judaïsme et le centre de toute vie juive. 2. Négation du caractère juif des Juifs antisionistes accusés d'être dans "la haine de soi". 3. Le sionisme prétend résoudre le "problème juif" par la "normalisation du peuple juif" à travers la création de son Etat-nation. 
4. Le sionisme se présente comme la seule réponse à l'antisémitisme, et Israël comme le seul garant de la sécurité des Juifs à travers le monde. 5. Le sionisme juge qu'en soutenant le droit au retour des réfugiés palestiniens et la nécessité de "dé-sioniser" Israël à travers les propositions d'un Etat commun de la mer au Jourdain (Etat binational ou Etat laïque de tous ses citoyens), les antisionistes oeuvrent à la destruction de l'Etat d'Israël. 
Les documents publiés ici couvrent une période allant de 1885 à 2019 et font entendre la diversité des voix éminentes qui se sont élevées contre le sionisme – religieuses ou révolutionnaires, libérales ou humanistes – et des espaces où se déploie la pensée antisioniste juive ? : en Occident, au sein du monde arabe ou musulman, en Israël même.

édition : octobre 2023