Avant 8 h. après 17 h. capitalisme et reproduction sociale

Prix
22,00 €
Ouvrage collectif dirigé par Tithi Bhattacharya avec des articles de Nancy Fraser, Salar Mohandesi, Emma Teitelman, David McNally, Susan Ferguson, Carmen Teeple Hopkins, Serap Sarıtas, Alan Sears et Cinzia Arruzza.Il faut oublier l’idée communément admise selon laquelle le capitalisme est un système uniquement économique. Le capitalisme n’est pas seulement un mode de production, c’est aussi un ensemble stable de rapports sociaux dont il a besoin pour se reproduire. Chaque combat pour le droit au logement, pour un système de santé gratuit, pour l’accès à l’eau potable contient en germe et appelle une lutte antisystème plus globale. Si les travailleuses et les travailleurs produisent toutes les richesses de la société, qui produit ces derniers ? Qu’est-ce qui leur permet de se rendre chaque jour au travail ? C’est ce à quoi répond la théorie de la reproduction sociale par une étude féministe et marxiste des angles morts du capitalisme : travail domestique et affectif, loisirs, sexualité, éducation, retraites, services publics, mais aussi renouvellement de la main-d’œuvre par la procréation, l'esclavage ou l'immigration. En mettant en jeu le marxisme comme l’intersectionnalité, cet ouvrage propose une approche renouvelée du rapport entre exploitation économique et oppression sociale et nous rappelle combien le travail socio-reproductif, s'il est nécessaire à la production et à l'accumulation capitalistes, peut aussi être un moyen de les déstabiliser et d'y résister. Aux enjeux théoriques de la reproduction sociale s'ajoutent donc ses implications stratégiques, ou comment mêler, dans nos vies quotidiennes et nos combats, luttes sociales, féminisme et antiracisme. ​ édition : mai 2020