Officiers et communistes dans les guerres coloniales

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La Marseillaise et L'internationale sont-elles deux causes compatibles? Très tôt Jean Brugié s'est engagé en faveur du drapeau tricolore et de l'idéal révolutionnaire. Il est communiste dans une armée qui n'aura de cesse de repérer et d'écarter les rouges, ces «brebis galeuses» ; il est militaire dans un parti, le PCF, marqué par l'antimilitarisme mais animé à la Libération par la volonté de promouvoir une armée nouvelle. C'est pour obéir à la consigne du PCF que Jean Brugié est parti pour les guerres coloniales. Comment et pourquoi a-t-il pu être, dix années durant, soldat dans des «guerres injustes et sales»? Qu'attendait Le PCF de ces militants de l'ombre? Qu'a fait le Parti des informations et films transmis clandestinement par quelques «officiers républicains» qui refusaient la torture et les exactions?
Pour la première fois, Jean Brugié a accepté de livrer sa double vie. Isabelle Sommier retrace ainsi le parcours de celui qui, né en 1926, fut maquisard dans la Résistance, officier républicain dans la Légion en Indochine, en Tunisie, en Algérie, mais aussi militant communiste durant les décennies de la guerre froide et collaborateur d'Henri Rol-Tanguy. Il est exclu du PCF en 1977 pour divergence sur la question de l'armement nucléaire. Un document unique qui révèle enfin l'histoire interdite des officiers communistes dans les guerres coloniales.
Directrice du Centre de recherches politiques de la Sorbonne, maître de conférences en science politique à l'université Paris- I-Panthéon - Sorbonne, Isabelle Sommier a notamment eu accès à des archives militaires du Service historique de l'armée de terre (SHAT) et du Centre des archives d'outre-mer (CAOMI, jusque-là classées «secret défense», sur l'infiltration et la propagande communistes.

435 pages

Edition : 2005