Lefebvre : Critique de la vie quotidienne. Tome I. Introduction

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29,00 €

Tous ceux qui se préoccupent de la réalité humaine, écrivains ou sociologues, psychologues ou ethnographes, cherchent le « concret
Où se situe ce « concret humain »? Où l'atteindre, où le saisir? Autour de nous, ou caché dans de mystérieuses profondeurs? Dans la ligne du marxisme vivant, Critique de la vie quotidienne apporte une réponse à cette question. Le concret humain se trouve dans la vie quotidienne : dans notre vie quotidienne. Mais la vie quotidienne ne peut être déterminée, dans son caractère concret, que si l'on dispose d'un instrument et d'une méthode.
Dans la ligne encore du marxisme vivant ce livre apporte une réponse à la question précise de l'instrument et de la méthode. Deux attitudes ont été prises en ce qui concerne la vie quotidienne par les penseurs, écrivains ou idéologues (non marxistes) : les uns, réalistes ou « populistes », considèrent la vie quotidienne comme pleine et accomplie, ses gestes les plus obscurs. ses actes et ses événements les plus répétés comme infiniment chargés de sens ; d'autres au contraire, esthètes ou métaphysiciens par tempérament ou par doctrine, déprécient la vie quotidienne au profit d'une vie, d'un autre monde, plus vrai, plus homogène (même s'ils affirment que cette autre réalité se mêle à la vie de chaque jour).
La méthode critique et dialectique du marxisme permet de restituer l'unité concrète de la vie quotidienne, une fois analvsés ses deux aspects, le vide et la plénitude, la pauvreté et la richesse. Sol nourricier de toute activité supérieure, cette terre natale ne porte ni fleur ni fruit lorsqu'elle est nue et dépouillée...
Pour la concevoir ainsi dans son unité contradictoire, il convient d'introduire dans l'étude de la vie quotidienne - étude spécifiquement sociologique, mais où la sociologie n'élimine pas les autres sciences sociales - des notions philosophiques. Et notamment la célèbre notion d'aliénation, autour de laquelle se déroulent les plus importantes discussions philosophiques de notre temps. Cela oblige à concevoir de manière nouvelle les rapports entre la philosophie et les sciences sociales, ainsi que le rôle de la philosophie et la mission du philosophe.

369 pages

Edition : 1977