Une violence éminemment contemporaine

Prix
18,30 €

Une violence éminemment contemporaine
Essais sur la ville, la petite-bourgeoisie intellectuelle et l’effacement des classes populaires

Synthèse de quarante ans d’observation des réalités urbaines et d’analyse critique des discours dont elles font l’objet, ce recueil montre comment la gestion politique des villes nourrit les appétits économiques de la bourgeoisie désormais « mondialisée » et les aspirations culturelles des néo-petits bourgeois. D’un côté, des espaces « requalifiés » réservés aux gens de qualité, et de l’autre des couches populaires reléguées à la périphérie.
« Violences urbaines », « crise du logement », « relégation » et « gentrification » sont autant de symptômes dont le « traitement », de plus en plus sécuritaire, est voué à l’échec. Du moins tant qu’on se refusera à reconnaître la nature du conflit fondamental qui oppose les citadins ordinaires à ceux pour qui l’espace urbain est une source de profit, sinon de valorisation de leur capital culturel par la colonisation des quartiers populaires bien situés. Et tant qu’on voudra donner l’illusion qu’on peut réconcilier par magie les contraires au moyen d’arguties et d’innovations ?langagières, violence symbolique ne faisant que redoubler celle, bien réelle, qui s’exerce sur les dépossédés du droit à la ville, plus nombreux que jamais. Parution mars 2010, 256 pages

Chercheur et enseignant en sociologie urbaine, Jean-Pierre Garnier est l’auteur de plusieurs livres sur la politique urbaine (Des barbares dans la cité, Flammarion, 1997 ; Le Nouvel Ordre local, L’Harmattan, 2000) et l’involution politico-idéologique de l’intelligentsia de gauche française (La Pensée aveugle, avec Louis Janover, Spengler, 1995).