Je suis prof et je désobéis

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Lorsqu'en septembre 2002, Bastien Cazals entre à l'Education Nationale, il ne pensait pas devenir une des figures emblématiques de la lutte contre les "réformes Darcos" à l'instar d'Alain Refalo et d'autres plus ou moins connus.

Ce texte est une dénonciation implacable de l'école d'aujourd'hui, un désastre républicain dont la gravité l'a conduit à désobéir.

"L'école souffre des mêmes maux que notre société le délitement des libertés individuelles et collectives, l'abandon des valeurs humanistes, l'inégalité des chances. J'ai le sentiment désagréable que, dorénavant, sa mission se réduit à préparer un individu sélectionné, formaté, fiché dès sa plus tendre enfance. Seul un nouveau projet de société généreux et ambitieux - depuis la crise financière, nous savons tous qu'il est possible de trouver beaucoup d'argent lorsque c'est jugé nécessaire - permettra à l'école publique de renouer avec sa vocation républicaine : offrir à tous les enfants, sur tout le territoire, le même enseignement élémentaire et fondamental, pour permettre une véritable émancipation sociale.

Début novembre 2008, cette réalité m'apparut définitivement insupportable. Je contactai un syndicat pour savoir si je pouvais démissionner du jour au lendemain. La réponse fut négative. Fin novembre, je pris ma plus belle plume et écrivis une lettre au président de la République. Un cri d'alerte ! Resté sans réponse... Comme d'ailleurs tous les appels à un grand débat public, portés par les mouvements citoyens actuels.

Que me restait-il à faire ? En toute conscience : désobéir !"
édition : avril 2009
26 pages