Marie Guillot. De l'émancipation des femmes à celle du syndicalisme

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En juillet 1922, pour la première fois en France, une femme accédait aux fonctions de secrétaire confédérale d'une grande organisation syndicale. Le congrès constitutif de la CGT-Unitaire venait d'élire parmi les quatre membres de son Bureau une institutrice de quarante et un ans, originaire de Saône-etLoire, Marie Guillot.
Injustement oubliée aujourd'hui, « la grande Marie », comme on la surnommait, était une militante de premier plan, dont la forte personnalité et les écrits percutants ont profondément marqué le mouvement ouvrier français.
Féministe, elle amena la CGT à prendre en considération, dès avant 1914, le droit des femmes au travail et à l'organisation syndicale. Pionnière du syndicalisme enseignant, pédagogue d'avant-garde, pacifiste, elle fut, au lendemain de la Première Guerre mondiale, une des chefs de file de la minorité révolutionnaire.
Mais elle ne put accepter les nouvelles pratiques militantes, introduites à partir de 1923, la subordination de la CGTU au Parti communiste, et la violence de la désunion syndicale qui en résultait. Elle tenta de s'y opposer. En vain. Son combat était alors à contre-courant de l'Histoire...

Titulaire d'un Diplôme d'Études Supérieures de Lettres, Slava LISZEK est journaliste. Spécialisée dans les questions sociales et syndicales, elle a notamment collaboré, pendant plus de quinze ans, au mensuel de la CGT, Antoinette. Elle a réalisé de très nombreuses enquêtes (en France et à l'étranger) relatives au travail des femmes ; ainsi que, plus récemment, une série de chroniques historiques, dont un certain nombre ont été publiées aux éditions Messidor en 1989. (Femmes, égalité de 1789 à nos jours.)

315 pages

Edition : 1994