Nous serons des millions, Evo Morales et la gauche au pouvoir en Bolivie

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En décembre 2005, le peuple bolivien élit Evo Morales à la présidence de la République. Le candidat du Mouvement vers le socialisme (MAS) devient le premier dirigeant indigène d’un pays majoritairement composé d’indiens. Son programme : rompre simultanément avec l’héritage colonial et le néolibéralisme. Comment la gauche conquiert-elle le pouvoir dans un pays ou les fractures ethniques redoublent les divisions de classes ? En faisant émerger les intérêts communs de populations que les puissants s’emploient à diviser. C’est dans le creuset des mouvements sociaux que revendications économiques et préoccupations identitaires ont fusionné en une forme de nationalisme révolutionnaire. La mobilisation contre les multinationales de l’eau en avril 2000, puis la « guerre du gaz » de 2003 en faveur de la nationalisation des hydrocarbures ont fait converger les organisations rurales et les syndicats urbains. Convaincus qu’on ne change pas le monde sans prendre le pouvoir, paysans et ouvriers, créoles et indigènes ont transformé leur attelage hétéroclite en une force politique capable de diriger le pays. 130 pages édition : mars 2008