Les ondes longues du développement capitaliste

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26,00 €
La Formation Lesoil, les Editions Syllepse (Paris) et M-éditeur (Québec) ont uni leurs efforts pour que « Les ondes longues du développement capitaliste. Une interprétation marxiste » soit enfin accessible au public francophone. Intro de Bensaïd, postface de Michel Husson Considéré comme une des trois œuvres majeures d’Ernest Mandel, ce livre a été édité en anglais en 1980, puis réédité dans cette langue en 1995, augmenté de deux chapitres. Outre son intérêt théorique indiscutable, l’ouvrage est aussi d’une grande actualité. Par-delà les aléas de l’histoire des vingt dernières années, l’analyse de Mandel continue en effet à fournir un certain nombre de clés indispensables à la compréhension d’un monde capitaliste plus malade, instable et dangereux que jamais. Dans cet esprit, les éditeurs ont ajouté au livre de 1995 un texte de 1992, également inédit en français. Mandel y dresse le « bilan intermédiaire » du débat international sur les « ondes longues » tel qu’il s’est déroulé notamment à l’occasion du colloque de 1989 à Bruxelles, dont il l’était l’organisateur. Une introduction par Francisco Louça, une préface inédite par Daniel Bensaïd et une actualisation de la problématique des ondes longues par Michel Husson complètent le dispositif, faisant de cette édition un outil précieux pour le débat comme pour l’action. Ce livre est une version développée et révisée de conférences prononcées à la Faculté de politique et d’économie de l’Université de Cambridge. Ernest Mandel fut parmi les premiers à saisir la portée historique du retournement économique intervenu au milieu des années 1960-1970, et à en donner une interprétation complexe non réductible, comme le fit l’économie vulgaire, à un effet mécanique de la « crise pétrolière » de 1973. Aboutissement de trente ans de recherche sur l’évolution du capitalisme comme forme de civilisation, cet ouvrage replace dans une perspective historique ses principales tendances économiques et sociales et ses relations avec les facteurs politiques. Il en analyse les différentes périodes et leurs fonctionnements spécifiques, alternance de phases expansives et phases récessives. Ernest Mandel introduit ici le concept novateur d’onde, plus exactement d’onde longue en lieu et place du terme de cycle. Un des éléments les plus importants de sa théorisation concerne les conditions de passage à une nouvelle phase expansive, à la reconstitution d’un « nouvel ordre productif». L’auteur traite, entre autres, des dynamiques du taux de profit, de régulationdu système, des révolutions technologiques et des cycles de la lutte des classes et des débats autour de ces questions. Sa thèse centrale est celle d’une dialectique entre les facteurs objectifs du développement historique, (les lois de l’économie) et les facteurs subjectifs (les mouvements sociaux, les secousses politiques, les révolutions) où ces derniers ont une relative autonomie. Pour Ernest Mandel, ceux-ci ne sont pas mécaniquement prédéterminés par les tendances fondamentales de l’accumulation du capital, des tendances du changement technologique, ou encore de l’impact de ces tendances sur le processus d’organisation du travail lui-même. Avec cet ouvrage, l’auteur nous propose une actualisation des travaux de KarlMarx en termes, non d’économie, mais bien de critique de l’économie politique qui s’organise autour de perspectives de rupture avec l’ordre/désordre du monde dominant. En postface, Michel Husson applique les analyses de l’auteur à la phase néolibérale actuelle du capitalisme. Son examen est mené selon deux fils directeurs. Le premier est que le capitalisme néolibéral correspond à une phase récessive et son trait spécifique essentiel est sa capacité à rétablir le taux de profit malgré un taux d’accumulation stagnant et des gains de productivité médiocres. Le second est que les conditions du passage à une nouvelle onde expansive ne sont pas réunies et que la période qui s’ouvre actuellement est celle d’une « régulation chaotique ». édition : novembre 2014