Europe de l'Ouest
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Chalier : Les dispensaires autogérés grecs, résistances et luttes pour le droit à la santé
L’effondrement du système de santé est certainement une des conséquences les plus tragiques de la crise économique et sociale qui secoue la Grèce. Selon Médecins du monde, 25 à 30 % des personnes qui se présentent aujourd’hui à l’hôpital sont refusées. Fermeture de dizaines d’hôpitaux, réduction drastique des effectifs, multiplication des suicides et des maladies mentales, pénurie de médicaments, pourcentage croissant de la population privé d’accès aux soins : face à cette situation les Grecs ont réagi en créant des structures solidaires gratuites et autogérées pour prendre en charge collectivement les questions de santé.
édition : octobre 201610,00 € -
Fontaine : De la résistance à la guerre civile en Grèce (1941-1946)
Platon, Aristote, l'invention de la démocratie : c'est une toute autre image de la Grèce que montre ce livre, celle d'un pays sacrifié et humilié - comme il l'est aujourd'hui. On y verra comment la Résistance grecque, l'une des plus actives et efficaces de l'Europe occupée par les nazis, fut mise au pas et massacrée par les collaborateurs et les Anglais en 1944 : il fallait ramener le roi sur le trône, rétablir l'ordre social d'avant-guerre, éviter que la véritable démocratie de la Résistance ne s'impose à la Libération. On y découvrira une image peu flatteuse de Churchill, capable de tout et même de nuire à l'effort de guerre pour maintenir la Grèce dans l'orbite britannique. On assistera au flottement fatal de la direction du parti communiste, lâché par l'URSS et acculé aux compromis. On verra, en 1945, la terreur, lancée par le gouvernement et les bandes armées d'anciens collaborateurs, qui s'abat sur les résistants désarmés, les syndicalistes, les démocrates. Les lignes de front sont tracées et la Grèce s'apprête à vivre trois années de guerre civile qui laisseront le pays exsangue. Trois années pendant lesquelles ce sont les Américains, dans le contexte de guerre froide, qui prennent la relève des Anglais dans la répression du mouvement populaire. Tout ce qui va advenir par la suite, de la dictature des colonels à la mise à mort actuelle du pays, sommé de payer "sa dette", est en germe dans cette histoire tragique de la Résistance grecque. Diplômée de Sciences Po et agrégée, Joëlle Fontaine a longtemps enseignée l’histoire en lycée et collège. Elle est l’auteur de travaux universitaires sur le résistance grecque et a publié L’image du monde des babyloniens à Newton (avec Arkam Simaan, éditions ADAPT, 1998). 380 pages édition : avril 2012
20,00 € -
Kouvelakis : La Grèce, Syriza et l'Europe néolibérale
Un événement politique majeur vient de se produire en Europe : la victoire de la coalition de la gauche radicale Syriza, aux élections législatives du 25 janvier 2015, en Grèce. Il s'agit d'une première contre-attaque politique contre l'Europe de la finance et du néolibéralisme. Le peuple grec, en votant massivement pour Syriza et d'autres partis également opposés aux politiques antidémocratiques et d'austérité imposés par la Troïka et l'Union européenne, a ouvert des possibles réels en vue d'une rupture de gauche, radicale et internationaliste, en Europe. Après cinq ans de "thérapie de choc" austéritaire en Grèce, le gouvernement conduit par Alexis Tsipras cherche à mettre en oeuvre un programme de lutte contre la pauvreté, la fraude fiscale et la corruption, pour la justice sociale, la défense de l'environnement, le droit des travailleurs et des migrants, suscitant un soutien massif du peuple grec et un soutien international d'une ampleur inégalée ces dernières décennies. Face à ce mouvement démocratique et anti-austéritaire, l'Union européenne et la Troïka (BCE, FMI, Commission européenne) font front commun. Il s'agit d'empêcher la remise en cause de la cage d'acier de l'austérité et la mise en oeuvre du programme de rupture choisi par le peuple grec mais aussi d'éviter à tout prix qu'en Espagne et en Irlande demain, en Allemagne et en France peut-être après-demain, des forces sociales et politiques alternatives au néolibéralisme - et au fascisme - ne changent la donne en Europe. Ce livre d'entretiens avec Stathis Kouvelakis - membre du Comité central de Syriza, philosophe, analyste et acteur des récentes évolutions politiques de la gauche en Grèce et en France - donne les clés pour comprendre cette aventure politique qui constitue déjà une référence majeure pour toutes les gauches et qui fera date dans l'histoire de l'Europe. Il est composé de trois entretiens successifs : en janvier 2015, juste avant les élections et la victoire de Syriza ; en février 2015, après un mois d'exercice du pouvoir et au moment du premier bras de fer entre la Grèce et l'Union européenne ; en juin 2015, lors des réunions préalables à une échéance décisive au coeur de cette confrontation. Il raconte et explique, en détail et de manière vivante, la situation sociale et politique en Grèce ; l'histoire, la composition et l'ascension de Syriza ; son programme et les raisons de son succès ; les premières mesures et les batailles du gouvernement mais aussi ses difficultés et ses faiblesses ; les enjeux de la négociation et de la confrontation avec la BCE, l'Eurogroup et l'Union européenne. Cet ouvrage éclaire également les nouvelles questions et les enseignements stratégiques de cette situation inédite pour la France et pour l'avenir de l'Europe. "Il n'y a pas d'alternative" ? Autour des enjeux de la dette publique grecque et européenne, des "réformes structurelles" pour dépasser la crise de 2008, du renouvellement des pratiques politiques de la gauche radicale, se joue une confrontation politique de cruciale importance : l'avenir de l'Europe sera-t-il toujours celui du néolibéralisme et de l'accroissement des inégalités, à nouveau celui de l'extrême-droite et de la haine ou bien enfin celui d'une politique de gauche renouvelée, capable de répondre de manière juste et radicale aux défis du temps présent ? édition : octobre 2015
18,00 € -
L'insurrection prolétarienne de 1830 en Belgique
159 pages Edition : 2005
10,00 € -
Marlière : La social-démocratie domestiquée, la voie blairiste
Depuis son retrait de la vie politique en juin 2007, l’influence de Tony Blair sur la social-démocratie européenne n’a jamais été aussi vive. Stricto sensu, le terme « blairisme » renvoie à l’action politique du New Labour au pouvoir sous la direction de Tony Blair, puis de Gordon Brown. Il existe une acception plus large : le blairisme peut être pensé en termes de « modèle politique » ; une feuille de route qui inspire fortement la social-démocratie aujourd’hui. La « voie blairiste » conduit à la constitution d’une social-démocratie domestiquée, complice du capitalisme financier. Elle la condamne à se déporter toujours plus à droite. Quand le PS en France s’est inspiré du New Labour (campagnes présidentielles de 2002 et de 2007), il a été sévèrement rejeté par les électeurs. D’autres formations sociales-démocrates en Europe ont connu la même infortune. Cet ouvrage propose de revenir sur la genèse du blairisme, les débats autour de la « Troisième voie » qui mêle libéralisme politique et économique, la gestion des services publics, la relation avec les syndicats ou encore les affaires étrangères et européennes. Loin d’être un particularisme britannique, la « voie blairiste » affecte aujourd’hui l’ensemble de la gauche sociale-démocrate en Europe. PHILIPPE MARLIÈRE est titulaire d’un doctorat en sciences politiques et sociales de l’Institut universitaire européen de Florence. Il est maître de conférences en science politique à University College London (Université de Londres), où il enseigne depuis 1994. Ses publications portent sur le socialisme français, la social-démocratie européenne et la Troisième voie blairiste. 175 pages édition : novembre 2008
19,30 € -
Varoufakis : Notre printemps d'Athènes
« Un spectre hante l’Europe – le spectre de la démocratie. Toutes les puissances de la vieille Europe ont conclu une sainte alliance pour exorciser ce spectre : les banquiers parrainés par les États et l’Eurogroupe, la Troïka et le Dr Schäuble, les héritiers du legs politique de Franco, le leadership berlinois du SPD. Une petite nation a choisi de s’opposer à cette sainte alliance. Pour la regarder dans les yeux et lui dire : « Notre liberté n’est pas à vendre, notre dignité n’est pas aux enchères… » Y. Varoufakis
édition : octobre 201510,00 € -
Vidal Dominique (dir.) : Les nationnalistes à l'assaut de l'Europe
Les nationalistes connaissent un grand essor en Europe. Enracinée dans les réalités nationales, cette évolution présente des points communs : il s’agit d’abord d’une réaction à la mondialisation et à ses ravages, dans un contexte d’absence d’alternative. D’où une opposition à la supranationalité, à laquelle on répond par un repli sur l’État-nation, synonyme de protectionnisme, xénophobie et même racisme. La critique des élites rime avec l’apologie d’un peuple abstrait. Le mépris de la démocratie débouche sur le culte du chef. À répéter que « nous ne sommes pas dans les années 1930 », on risque de sous-estimer le danger. Il y va de l’avenir de chaque État concerné : niveau de vie, libertés et hostilité à l’immigration. Mais l’avenir de l’Union européenne est aussi en cause : si elle mérite d’être transformée en profondeur pour répondre aux besoins des citoyens, sa destruction constituerait une menace pour un continent si longtemps en guerre.
édition mars 201924,50 €
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