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Anarchie


  • Actualité de l'anarchisme

    Anarchie : le mot fait peur. On aoublïé que l'anarchisme était d'abord un projet de société « libre » et « égalitaire ». En cette fin de millénaire marquée par l'absence d'idéaux et d'espoir, où l'« utilitarisme » et le « pragmatisme » sont plus que jamais ressentis comme une chape de plomb, les idées utopiques redeviennent nécessaires à l'évolution et au devenir de nos sociétés. Dans ce contexte, la pensée anarchiste propose un mode d'organisation sociale alternative, où l'Etat centralisateur serait remplacé par une démocratie directe engageant la participation et les responsabilités de tous et toutes, organisée sur le principe politique du fédéralisme : projet révolutionnaire dont la mise en aeuvre exige une rupture épistémologique ou ontologique qualitative. Si les idéaux libertaires ne présentent jamais de « grand dessein », comme le « socialisme scientifique », ils sont enracinés dans la pratique quotidienne. L'importance des idées libertaires dans la mouvance « écologique », surtout hors de France, témoigne de l'intérêt de l'anarchisme comme réponse positive aux besoins ponctuels et concrets. C'est cette dialectique, entre les problèmes pratiques au quotidien et la vision utopique et véritablement révolutionnaire du futur, qui nourrit la force des principes libertaires. Les anarchistes : éternels perdants de l'histoire, ou précurseurs d'un monde qui sera libertaire ou ne sera plus ? 208 pages Edition : 1997

    20,85 €
  • Badier : Emile Henry, de la propagande par le fait au terrorisme anarchiste

    Emile Henry (1872-1894) ne correspond pas au portrait robot du poseur de bombe. Adolescent studieux, les professeurs de l’école Jean-Baptiste Say d’Auteuil louaient sa conduite, son jugement, son caractère, son imagination et ses résultats, sauf en chimie où quelques lacunes, vite réparées, furent constatées… Le jeune homme a passé avec succès son bac ès sciences à la Sorbonne en 1888. A dix-sept ans, son avenir semblait tracé. Il était aux portes de Polytechnique quand tout a basculé. Fils d’un père Communard (la famille Henry, exilée en Espagne, ne reviendra en France qu’en 1880 à la faveur de l’amnistie), frère d’un orateur libertaire, Emile était aussi sensible aux injustices sociales. Il collabora à l’En Dehors, le journal fondé par Zo d’Axa où les personnalités marquantes de l’anarchisme côtoyaient les écrivains Emile Verhaeren, St-Pol Roux, Octave Mirbeau… D’abord hostile au terrorisme aveugle, Emile prit progressivement conscience que la propagande écrite ou orale ne suffirait pas pour riposter à la violence des patrons et des politiciens. « Il est vraisemblable qu’Emile Henry n’ait trouvé d’autre solution à son désespoir social que le terrorisme », notait Jean Maitron. « Je suis anarchiste depuis peu de temps, avoua Henry à ses juges lors de son procès devant la cour d’assises, en avril 1894. Ce n’est guère que vers le milieu de l’année 1891 que je me suis lancé dans le mouvement révolutionnaire. » Que se passait-il en France dans ces années-là ? En août 1892, trois mille ouvriers des mines de Carmaux se mirent en grève pour protester contre le licenciement du mineur Jean-Baptiste Calvignac, leader syndical et socialiste, maire de Carmaux depuis le 15 mai 1892. Le gouvernement républicain envoya sur place 1 500 soldats pour défendre la « liberté du travail » dans les mines dirigées par un aristocrate, incarnation de la droite dure, le baron Reille. Une vive colère secoua alors l’échine des travailleurs soumis aux privations pendant qu’éclatait le scandale de Panama. La propagande par le fait avait ses figures. A cette époque officiait notamment un certain François-Claudius Koënigstein, plus connu sous le nom de Ravachol. Il fit bien parler la poudre avant d’être guillotiné le 11 juillet 1892. Dans l’air du temps, Emile Henry, en soutien aux mineurs de Carmaux, revendiqua le dépôt d’un engin explosif à la Société des mines de Carmaux, à Paris, le 8 novembre 1892. Manipulée maladroitement par des policiers, la marmite à renversement explosa dans le commissariat de la rue des Bons-Enfants. Six morts. Le 12 février 1894, Emile Henry, très remonté contre les « lois scélérates » dirigées contre les « associations de malfaiteurs » c’est-à-dire les anarchistes (la nuit du 31 décembre 1893 la police effectua 2 000 perquisitions et une cinquantaine d’arrestations), balança une bombe au milieu du café Terminus. Deux morts. Course poursuite, coups de pétard, arrestation. Terminus aussi pour celui qui n’hésita pas à « tirer dans le tas » puisque le peuple, en refusant de se révolter, cautionnait le système dominant. No one is innocent… Condamné à mort, Henry fut exécuté le 21 mai 1894, place de la Roquette, à 4h14. Il avait vingt-deux ans. « Si nous donnons la mort, nous savons aussi la recevoir », déclara le révolutionnaire au tribunal où l’on pu découvrir sa forte personnalité et sa vigueur propagandiste. « Cette fois-ci, le lanceur de bombe n’est ni un ouvrier ignorant et grossier comme Ravachol, ni un pauvre diable de bâtard sorti des rangs de peuple, traîneur de route comme Vaillant », écrivit L’Echo de Paris. Quand la tête d’Henry roula dans une auge en tôle, une impression d’horreur vint saisir la foule présente. Le corps fut mis en bière, la tête entre les jambes. Après un simulacre d’inhumation, la dépouille fut conduite à l’école de médecine pour diverses expériences. Suite aux protestations de la mère d’Henry, les « restes » furent rendus à la famille. Emile Henry finira par être inhumé le 25 mai à Limeil-Brévannes. Jules, son jeune frère, planta un arbre sur la tombe de celui qu’on nomma le Saint-Just de l’Anarchie. Le travail de Walter Badier était nécessaire. Le dernier et unique livre consacré exclusivement à Emile Henry remonte à 1977. Au-delà de la captivante histoire personnelle d’Henry, l’ouvrage permet de mieux cerner les arguments renversants des adeptes de la « propagande par le fait », expression inventée en août 1877 par l’anarchiste français Paul Brousse lorsqu’il prit la parole sur la tombe de Michel Bakounine. A l’aide de très nombreux documents (journaux, correspondances, études diverses, textes d’Emile Henry, mais aussi précieux rapports de police, de mouchards et d’indicateurs), l’auteur nous offre une biographie qui se lit comme un roman. Un cahier iconographique et des annexes complètent l’étude. Les nombreuses références à la presse libertaire (l’En Dehors, Le Libertaire, Le Père Peinard, La Révolte…) nous permettent aussi de vivre les débats qui agitaient le mouvement anarchiste au sujet de l’action directe incarnée par Ravachol, Auguste Vaillant, Léon Léauthier… Anars individualistes et partisans de l’action collective, syndicale notamment, divergeaient. Certains n’hésitèrent pas à dénoncer le caractère barbare et anti-révolutionnaire d’Henry. D’autres étaient tiraillés entre leur aversion pour le terrorisme aveugle et leur devoir de solidarité envers un compagnon. Malgré tout, durant de longues années, de nombreux libertaires se rendirent sur la tombe d’Henry. Le journal La Renaissance organisa une excursion en mai 1896. En 1901, Albert Libertad, futur fondateur du journal individualiste L’Anarchie, était devant le cimetière de Limeil-Brévannes avec un groupe d’amis. La police les empêcha d’entrer… Selon un rapport de police, deux cents manifestants se déplacèrent à nouveau en 1905. « La question n’est pas de savoir pourquoi il y a des gens qui jettent des pierres sur la police, mais de savoir pourquoi… il y en a si peu », disait le psychanalyste Wilhelm Reich. Ce qui était vrai à différents moments des siècles derniers est hélas toujours vrai. Par les temps de désespérance sociale que nous vivons, il est à craindre que la propagande par le fait revienne tristement un jour à la Une de l’actualité. Qui sème le vent, récolte la tempête. Tiré du site : lemague.net 225 pages édition : décembre 2007

    15,30 €
  • Bakounine : Dieu et l'état

    « Et si Dieu existait, il faudrait s'en débarrasser !»« Si Dieu est, l'homme est esclave ; or l'homme peut, doit être libre, donc Dieu n'existe pas. » Dieu et l'État est l'ouvrage classique de l'athéisme. Ce plaidoyer matérialiste, rationaliste et radicalement démocratique, répond à Voltaire et à son « Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer » par « Si Dieu existait réellement, il faudrait le faire disparaître ». Pour Bakounine, l'idée de Dieu est étroitement liée à celles d'autorité et de hiérarchie. Pour lui, la religion est source d'esclavage et de misère et son Dieu et l'État frappe les tables de la loi comme un marteau en furie. Il estime que la liberté humaine n'est possible que grâce à l'athéisme et l'anarchisme, formes radicales de la démocratie directe. Michel Bakounine, révolutionnaire anarchiste russe, proche de Marx et Proudhon, soutient notamment la Révolution de 1848 ainsi que la Commune de Paris. Il participe à la 111, Internationale et prône le coopératisme et le fédéralisme antiautoritaire. Il apparaît comme l'un des théoriciens de l'anarchisme. 140 pages éditio : avril 2006

    4,00 €
  • Bakounine : Théorie générale de la Révolution

    Révolutionnaire obstiné, conspirateur d'instinct, orateur infatigable, Michel Bakounine avait souvent mieux à faire que de composer des traités. D'où, parfois, le caractère décousu de ses textes, écrits à la diable - ce qu'on pardonnera à un athée tel que lui. Pourtant, ils ne méritent pas l'oubli dans lequel ils sont tombés.
    Pour réhabiliter son oeuvre écrite, Etienne Lesourd, s'inspirant de la compilation qu'avait faite l'anarchiste russe G. P. Maximov en anglais dans les années 1950, a restitué les textes dans leur français originel - puisque, on ne le sait pas toujours, "le géant russe" écrivait le plus souvent dans cette langue.
    L'ensemble constitue un exposé systématique de ses idées sur le matérialisme, l'Etat, le capital, les coopératives, la question nationale et, bien sûr, le socialisme libertaire, seul capable à ses yeux de contrer les menaces dictatoriales qu'il discernait dans le marxisme, et cela malgré l'estime dans laquelle il tenait les travaux de l'auteur du Capital.

    édition : septembre 2019

    17,00 €
  • Biuso/Balice : Anarchisme et anthropologie, pour une politique matérialiste de la limite

    Anarchisme et anthropologie ne se limite pas à une historiographie des sociétés primitives vouée à déceler des modèles d’organisation sociale plus proches d’une vision utopique de la société, ni à une synthèse des expériences modernes inspirées des valeurs anarchistes. Cet essai tente plutôt de répondre aux interrogations que Deleuze et Guattari se posaient dans les premières pages de l’Anti-Œdipe : L'inconscient est noir, dit-on.
    […] Mais justement ne prête-t-on pas à l'inconscient des horreurs qui ne peuvent être que celles de la conscience, et d'une croyance trop sûre d'elle-même ?
    Est-ce exagéré de dire que, dans l'inconscient, il y a nécessairement moins de cruauté et de terreur, et d'un autre type, que dans la conscience d'un héritier, d'un militaire ou d'un chef d'Etat ? […]
    Ce n'est pas le sommeil de la raison qui engendre les monstres, mais plutôt la rationalité vigilante et insomniaque ?
    C’est précisément là que Biuso focalise son attention, sur cette partie obscure, l’inconscient noir, le lien biologique de l’homme avec sa nature animale, en bref sur ce mécanisme complexe que nous sommes, empreint de désir, souvent violent et destructeur. Même les forces les plus mortifères et répressives de la reproduction sociale sont en effet le produit du désir.
    Par conséquent, si l’on souhaite comprendre certaines des raisons pour lesquelles la puissance se transforme en autorité, et donc en oppression, il est nécessaire d’approfondir les structures et les limites de l’être humain. Pour construire une anthropologie et une société libertaire, il est nécessaire de partir de la corporéité que nous sommes.

    édition : juin 2016

    12,00 €
  • Colson : Petit lexique philosophique de l'anarchisme

    De l'anarchisme, la tradition philosophique n'a, pour l'essentiel, retenu que quelques noms inscrits, une fois pour toutes, dans un xIxe siècle bien éloigné de nous. Or, avec ce « Lexique », Daniel Colson choisit, pour la première fois, de restaurer la pensée anarchiste dans sa complexité et sa dignité philosophiques.
    Afin de souligner la cohérence conceptuelle du système libertaire, il établit des connexions inattendues entre l'anarchisme historique et des métaphysiques qui, en apparence, lui sont étrangères. Nietzsche, Spinoza, Leibniz ou Deleuze sont ici mobilisés dans une perspective libertaire.
    Tarde, Whitehead ou Simondon y sont convoqués au même titre que Proudhon, Stirner ou Bakounine. D'un usage facile et pédagogique, ce « Lexique » se compose d'un certain nombre d'entrées qui, par un jeu de renvois, permet à l'auteur de célébrer l'importance d'une vision du monde trop longtemps sous-estimée. Et de mettre en pleine lumière le rôle qui pourrait bien être le sien dans l'histoire intellectuelle du siècle qui s'annonce.

    Daniel Colson enseigne la sociologie it l'Université de SaintÉtienne. Il fait partie du CRESAL, une unité de recherche associée au CNRS, et milite au sein de l'association La Gryffe, une librairie libertaire de Lyon.

    379 pages
    Edition : 2002

    7,90 €
  • Emilio Crisi : Révolution anarchiste en Mandchourie (1928-1932)

    Voilà un événement méconnu de l’histoire sociale asiatique. À la fin des années 1920, le processus de transformation sociale lancé par les anarchistes coréens passa par d'inévitables discussions sur le lieu où devait se déclencher la dynamique révolutionnaire : à partir des masses paysannes ou des centres urbains ?
    Il est évident que la réalité militante et la situation des pays limitrophes furent prises en compte au cours des débats. L’analyse que firent les anarchistes des forces indépendantistes et l’alliance avec une partie de celles-ci permirent d'envisager l’établissement d’une société libre et égalitaire défendue par ses propres armes face à toutes les menaces extérieures

    édition : Noir et Rouge 01/2020

    15,00 €
  • Faure : Les 12 preuves de l'inexistence de Dieu

    Les adeptes de telle ou telle secte ont-ils ou non le droit de s'affubler d'un voile ou d'un demi-voile, d'une grosse ou d'une petite croix... à l'école ? Leurs femmes peuvent-elles exiger d'être examinées par une doctoresse, à l'hôpital ? ...
    Autant de questions tatouées au fer rouge d'un pseudo droit à la différence (certaines ne devraient-elles pas, plutôt, être combattues ?) dans l'espace public, qui, sous couvert de légitimité « citoyenne » (les nudistes ont-ils le droit d'aller à l'école tout nu ou en string, les misanthropes de ne se faire soigner que par des martiens...?), ne visent qu'à masquer l'essentiel !
    Et l'essentiel c'est quoi ?
    Tout simplement de savoir pourquoi, en ce début de xxie siècle, il y a encore autant de pauvres hères qui pensent dur comme fer que Dieu (le leur) a créé le monde en 7 jours (il y a 3 000 ans) en pétrissant de la terre avec ses petites mains, que Jésus-Christ est le fils d'une vierge, que le big-bang, la sphéricité de la terre, la loi de l'évolution et ses datations au carbone 14, sont des inventions du « Diable », qu'il y a une vie après la mort...?
    On connait la réponse !
    L'être humain est ainsi fait que la peur de la mort l'incitera toujours à botter en touche et à croire au Père Noël de l'éternité. Et le chômage, l'analphabétisme, la misère, la pauvreté culturelle... aideront toujours a ce qu'il en soit ainsi !
    Dans ces conditions, tout en oeuvrant à ce que le droit, pour tous les êtres humains, de vivre d'une manière décente, libre, égalitaire, fraternelle... s'inscrive dans les faits (une révolution sociale libertaire le permettrait assurément aujourd'hui) et remise cette peur ontologique du néant au magasin des accessoires, il n'est pas inutile d'expliquer et de réexpliquer que la croyance en dieu, outre qu'elle débouche sur les religions et les guerres de religion, est une véritable insulte à l'intelligence.
    Dans Les 12 preuves de l'inexistence de Dieu, Sébastien Faure ne nous démontre rien d'autre que cette évidence.
    Et c'est peu dire qu'un croyant « honnête » - il y en a plus qu'on « croit » - aura du mal à s'en relever !
    Tant mieux !

    re Édition L'Herne : mars 2018

    6,50 €
  • Fontenis : Histoire du Comunisme Libertaire 1945-1997

    C’est un ouvrage de référence que réédite AL ce mois-ci avec les mémoires de Georges Fontenis, Changer le monde. Fontenis a été secrétaire général de la Fédération anarchiste dès 1946, et une des têtes de file des « Jeunes anarchistes » qui, pétries de la lecture de Berneri, d’Archinov et de Malatesta, voulaient révolutionner une FA jugée poussiéreuse. Elles et ils y parvinrent, mais pour peu de temps. La FA, rebaptisée Fédération communiste libertaire (FCL) allait être liquidée par la répression d’État durant la guerre d’Algérie.
    Le livre de Georges Fontenis est à ce jour le meilleur témoignage – le plus documenté, le mieux charpenté, le plus autocritique aussi – sur l’anarchisme français de cette période. Il nous fait revivre la Libération, les grandes grèves de 1947, 1953 ou 1955, la guerre d’Indochine, la guerre d’Algérie, et bien sûr Mai 68. Incarcéré en 1957, l’auteur reprendra du service en 1968 dans le mouvement communiste libertaire et il est toujours, à bientôt 88 ans, adhérent d’AL.

    12,20 €
  • Goldman : Vivre ma vie

    Née en 1869 dans l'Empire russe, Emma Goldman s'exile aux États-Unis à 16 ans. Pauvreté, exploitation et désillusions l'y attendent.
    Elle plonge alors à corps perdu dans le chaudron politique et intellectuel. Activiste et conférencière anarchiste aussi célèbre que redoutée, elle sillonne au gré des luttes une Amérique en pleine ébullition. Expulsée en 1919 vers la Russie, accueillie chaleureusement par Lénine, elle découvre une réalité qu'elle ne cessera de dénoncer avec courage tout en poursuivant son inlassable combat pour l'émancipation.Son époustouflante épopée mêle morceaux de bravoure et moments d'intimité, grands affron­tements politiques et vie d'une femme hors du commun, poésie et quotidien, espoir et désenchantement.
    Ce texte magistral est à la fois une fresque historique qui donne le vertige, tant on y croise toutes les grandes figures révolutionnaires, une œuvre puissante d'une rare sensibilité et l'un des plus beaux chants d'amour à la révolte et à la liberté. Un monument de la littérature anarchiste enfin traduit intégralement en français.

    19,90 €
  • Guérin : Autobiographie, d'une dissidence sexuelle au socialisme de jeunesse

    Daniel Guérin est une figure atypique, iconoclaste, tant son parcours cristallise toutes les facettes des courants révolutionnaires et émancipateurs du xxe siècle (il naît en 1904 et meurt en 1988). Du Front populaire à mai 1968, Guérin a été le témoin des grandes séquences insurrectionnelles en France. Proche du trotskisme puis figure emblématique du communisme libertaire, il a toute sa vie été un antistalinien convaincu./br> Sa traversée du siècle l'a mis au premier plan des luttes anticolonialistes et il s'avère être aussi un pionnier du mouvement de libération sexuelle des années 1970 (il publie dès 1954 Kinsey et la sexualité, qui dénonce la répression de l'homosexualité et participe aussi bien d'Arcadie que du FHAR). Guérin est une des rares figures transversale, qui fait écho à toutes les traditions des gauches intellectuelles et critiques d'aujourd'hui. Il a été de tous les combats, et surtout à la pointe de tous les combats - si bien que les thématiques portées par cette autobiographie de jeunesse sonnent aujourd'hui de manière très actuelle. Une thématique forte qui reste le fil conducteur de son récit traduit un noeud des débats contemporains : l'imbrication entre l'exploitation capitaliste, le racisme et les oppressions sexuelles.
    Cet ouvrage se propose de raconter le parcours initiatique par lequel la prise de conscience homosexuelle de l'auteur (issu d'un milieu petit-bourgeois) le conduit à rejoindre le mouvement ouvrier révolutionnaire et à adopter une sensibilité profondément anti-impérialiste.
    Guérin, dans un style admirable, fait le récit tendre et romanesque de sa découverte d'une sexualité sans concession, de ses aventures multiples, dans la France du début du siècle. C'est dans cette explosion affective de sa vie de jeune adulte que Guérin, au gré de ses amants et amantes, fait la rencontre du prolétariat. Dans ces quelques décennies de jeunesse, l'impatience, le désir mais aussi l'ennui, poussent l'auteur à la découverte du monde colonisé, notamment au Moyen-Orient.
    Des amitiés inattendues, celle de Mauriac, Gide, Massignon, mais aussi du petit-fils de l'Emir Abd el Kader, forgent l'esprit indépendant et vif d'un militant révolutionnaire hostile à tout conformisme de parti ou de chapelle. Au fil des pages, l'histoire personnelle de Guérin déploie tant les événements de la grande histoire (jusqu'au milieu des années 1930) que la vie passionnelle de l'auteur : comment le désir fraye sa trajectoire identitaire ou brouille au contraire les places assignées à chacun.
    Du Paris ouvrier à la Palestine et la Syrie sous mandat, en passant par l'Indochine, Guérin fait revivre un temps où les espérances de la révolution d'Octobre sont au premier plan de la scène mondiale et où l'Empire colonial débute son inexorable effondrement.

    Edition : octobre 2016

    15,00 €
  • Guérin : L'anarchisme

    De toutes les doctrines sociales, l'anarchisme est la plus méconnue et la plus défigurée. Daniel Guérin s'est essayé, textes et faits à l'appui, à lui restituer son vrai visage. Des théories de Proudhon, Bakounine et Stirner jusqu'à la révolution russe et aux expériences contemporaines (révolution espagnole de 1936, Yougoslavie, Algérie), il confronte théorie et réalité, en montrant l'influence toujours vivante de la pensée libertaire anarchiste.

    Reedition septembre 2009.

    7,50 €
  • Guérin : Ni Dieu, ni Maître. Anthologie de l'anarchisme.

    Devenu un classique depuis sa première édition dans la « Petite collection Maspero » en 1970, ce livre propose un choix raisonné de textes politiques et théoriques des grands noms de l'anarchisme. En les replaçant en perspective, Daniel Guérin a retracé l'aventure d'un mouvement politique et intellectuel dont la force de contestation n'a jamais faibli depuis sa naissance au xtxe siècle.
    Il offre un panorama complet, sur deux siècles, de la pensée anarchiste, en restitue la richesse, fait revivre les controverses qui l'animent. Daniel Guérin entend ainsi combattre le discrédit dont fut victime l'anarchisme, souvent réduit par ses détracteurs à une idéologie individualiste « réfractaire à toute forme d'organisation ».

    La première partie de cette anthologie présente le travail théorique des anarchistes du xtxe siècle à travers des textes de Stirner, Proudhon, Bakounine, Guillaume et Kropotkine. La seconde partie, plus historique, dresse le portrait des grandes figures du mouvement à la fin du xtxe siècle et au xxe siècle : Malatesta, Henry, Pelloutier, Voline, Makhno, Durruti. Il met en lumière le rôle intellectuel et politique des anarchistes pendant la révolution russe et la guerre d'Espagne.

    Daniel Guérin (1904-1988) fut un infatigable militant, présent dans tous les combats de ce siècle. Journaliste, il est notamment l'auteur de Sur le fascisme, La Révolution manquée, Le mouvement ouvrier aux États-Unis, La Révolution française et nous.

    412 pages

    18,90 €
  • Guérin : Pour le communisme libertaire

    II y a une quarantaine d'années, Daniel Guérin préfaçait ainsi un premier recueil de textes sur le communisme libertaire : « C'est à toi, jeunesse d'aujourd'hui, que je dédie ces essais. Je sais que tu te détournes des idéologies et des mots en " isme ", que la carence de tes aînés a fini par rendre creux. Je sais que tu nourris une méfiance tenace à l'égard de tout ce qui touche à la "politique"... Je sais que le "socialisme", si souvent trahi par ceux qui s'en réclament, suscite ton juste scepticisme. Mais ce qui te détourne du socialisme, nous dis-tu, ce n'est pas la perspective de mettre fin à l'oppression de l'homme par l'homme, ce sont " les bureaucrates et les purges". Dans ta majorité, tu as un sentiment très vif de l'injustice sociale et, dans tes rangs, nombreux sont ceux qui ont conscience que "le capitalisme est condamné". Le communisme libertaire, face à cette vieillerie banqueroutière qu'est le socialisme jacobin autoritaire et totalitaire, est marqué du signe de la jeunesse. Non pas seulement parce qu'il est le secret de l'avenir, le seul substitut possible, à la fois rationnel et humain, à un régime économique historiquement condamné, mais aussi parce qu'il correspond aux aspirations profondes, bien qu'encore confuses, de la jeunesse d'aujourd'hui, sans la participation et l'accord de laquelle il serait vain de prétendre reconstruire le monde. » Aujourd'hui aussi, nombreux sont ceux qui ressentent l'urgence d'arracher notre monde à la rapacité des possédants et à la dictature de leurs bandes armées. S'il n'y a ni programme miracle, ni guide infaillible pour y parvenir, ces textes de Daniel Guérin nous apportent cependant des leçons tirées de deux siècles de luttes pour l'émancipation sociale, des leçons qui éclairent les combats à mener pour bâtir un monde nouveau. 191 pages Edition : 2003

    10,00 €
  • Izrine : Les libertaires du Yiddishland

    Parler de l'existence d'un mouvement libertaire juif dans l'histoire universelle, paraît fort éloigné de la représentation habituelle que l'on peut se faire du judaîsme. Cependant, ce mouvement a bien existé. De la fin du jusqu'à la moitié du XXe siècle. en Russie, en Europe occidentale, en Amérique, il a été de tous les engagements et de tous les combats révolutionnaires. Issus des milieux populaires, les libertaires juifs ont su associer identité et internationalisme. Ils sont la preuve que l'antisémitisme social qui confine le Juif dans le rôle du capitalisme, est erroné et inacceptable. Nous avons demandé à Jean-Marc qui s'est intéressé à la question, de nous retracer l'histoire de ce mouvement afin de ne pas le laisser tomber dans les oubliettes du passé. Nous tenons aussi à reconnaître celle-ci comme partie intégrante de notre patrimoine politique.

    16,00 €
  • Kropotkine : L'esprit de révolte

    Géographe d’envergure proprement planétaire, familier des phénomènes de glaciations et des immenses espaces sibériens, Pierre Kropotkine (1842-1921) mériterait d’être qualifié, souverainement, de « Prince de l’anarchie ». Prince, il l’est de fait, par son appartenance à l’aristocratie russe, au point de faire partie de la cour des Pages du Tsar, et Anarchie, par sa décision, unique dans l’histoire, d’abandonner ses terres, son rang d’officier des Cosaques, et de s’engager comme militant à part entière de l’action et de la pensée anarchistes, dont il rédige des textes devenus des références incontournables – sur l’éthique, comme souci majeur de l’homme, la solidarité comme principe de l’évolution, l’esprit de révolte comme structure inhérente de l’âme humaine (L’Homme révolté, comme dira Camus). L’Esprit de Révolte, courte analyse d’une clarté exemplaire, vaut aussi par sa manière originale d’aborder l’histoire, en focalisant l’intérêt sur sa face d’ombre, sur l’action, singulière, matricielle, de ces « sentinelles perdues », « individus héroïques » et presque toujours anonymes, qui mirent, littéralement parlant, le feu aux poudres, et symboliquement parlant, suscitèrent l’éveil à la lutte et l’entrée volontaire dans l’organisation économique, politique, sociale et culturelle des masses exploitées, manipulées, hallucinées, dupées. Ne l’entendez-vous pas, aujourd’hui, hurler, à travers la planète entière - l’esprit de la révolte ? 70 pages édition : janvier 2009

    5,10 €
  • Kropotkine : La grande Révolution

    Atlande réédite un ouvrage fondamental sur la Révolution française, la seule histoire "populaire" de la Révolution, c'est-à-dire relatée du point de vue du peuple, débarrassée de ses mystifications sur le 14 juillet ou la nuit du 4 août : un texte qui tranche avec l'histoire traditionnellement "bourgeoise" de la Révolution.
    Originellement paru en 1909, de façon concomitante à Pais, Londres, Leipzig, Rome et New York, ce texte, révolutionnaire en lui-même, est l'oeure d'un aristocrate russe exilé à Paris pour avoir épousé la cause du peuple, l'ouvrage d'un historien hors pair et d'un visionnaire.
    Kropotkine est largement oublié de nos jours; rappelons simplement qu'une chaîne de montagnes porte son nom en Sibérie, qu'il fut le page de la tsarine aussi bien que l'interprète de Louise Michel en Angleterre, l'intime d'Elisée reclus et d'Octave Mirbeau. Autre preuve de sa singularité, tant Victor Hugo qu'Ernest Renan le défendirent ardemment quand il fut poursuivi par les autorités françaises.
    Le texte intégral est ici éclairé par une kyrielle de notes d'Arno Lafaye-Moses qui propose également une galerie des personnages cités ainsi qu'un glossaire.
    Signe de sa résonnance aujourd'hui, il est préfacé par Gérard Filoche.

    édition : avril 2021

    19,00 €
  • Kropotkine : La morale anarchiste

    Après Stirner, Proudhon et Bakounine, Pierre Kropotkine poursuit le grand rêve libertaire : ce prince russe devenu géographe de renom se fait le généalogiste d'une morale anarchiste qui dénonce les fausses morales imposées depuis des lustres par « le prêtre, le juge, le gouvernant ». Avec La Morale anarchiste (1889), livre virulent et raisonné, il montre que seul l'instinct d'entraide est le dépositaire des valeurs humaines à construire. 95 pages Edition : 2005

    3,00 €
  • Kropotkine : Paroles d'un révolté (1885)

    Géographe d'envergure proprement planétaire, familier des phénomènes de glaciations et des immenses espaces sibériens, Pierre Kropotkine (1842-1921) mériterait d'être qualifié, souverainement, de « Prince de l'anarchie ». Prince, il l'est de fait, par son appartenance à l'aristocratie russe, et Anarchie, par sa décision, unique dans l'histoire, d'abandonner ses terres, son rang d'officier des Cosaques, et de s'engager comme militant à part entière de l'action et de la pensée anarchistes, dont il rédige des textes devenus des références incontestables. En 1883, Kropotkine est condamné en France à cinq ans de prison pour activisme politique. Durant sa captivité, son grand ami Élisée Reclus réunit ses éditoriaux parus dans le journal Le Révolté et les édite en 1885 sous le titre Paroles d'un révolté. L'ouvrage réunit ici les chapitres II, III et IV, soient : La décomposition des États, La nécessité de la Révolution et La prochaine Révolution. Saisissants par leur actualité, les questions qui y sont soulevées rappellent étrangement les crises contemporaines, ainsi est pointé du doigt l'État emprunteur, mauvais gestionnaire, obèse ou encore inefficient : « Les sommes immenses et toujours croissantes que les États prélèvent sur les peuples ne leur suffisent jamais. L'État existe toujours aux dépens des générations futures ; il s'endette et partout il marche vers la ruine ». Écrit il y a quelque cent quarante ans, ce brûlot à vocation révolutionnaire donne matière à réflexion sur la stabilité étonnante du Système dans ses pratiques ! 90 pages Edition : novembre 2019

    8,00 €
  • Le Maitron : Les anarchistes, dictionnaire bio du mouvement ouvrier (francophone)

    VIDEO DE PRESENTATION DU LIVRE : https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=hkKd-3dtdvc

    Depuis un siècle et demi, des prémices de l’anarchie en 1840 aux années 2000, le mouvement libertaire nourrit l’imaginaire collectif et tient un rôle à part au sein du mouvement social. Ses différents courants, de l’anarchisme communiste à l’individualisme, en passant par le syndicalisme révolutionnaire et les « milieux libres », témoignent de sa diversité. Car le mouvement libertaire ne se limite ni à une doctrine, ni à une forme particulière d’engagement, et l’on a vu se réclamer de l’anarchisme aussi bien des « propagandistes par le fait » que des théoriciens, des artistes ou des ouvriers, autant de militants d’origines diverses et aux parcours singuliers.
    Ces vies intenses, parfois tragiques – « joyeuses », disait Léo Ferré – sont l’illustration de la richesse du mouvement libertaire et de son histoire. Le récit de leurs engagements en témoigne. 500 biographies de militant-e-s libertaires sont réunies dans ce volume papier, et 3 200 parcours s’offrent à notre lecture sur le site Maitron-en-ligne, auquel l’achat du dictionnaire donne accès. Fidèles à l’idée d’un dictionnaire du mouvement libertaire francophone, ses rédacteurs ont inclus les militants belges, suisses, québécois, ou encore ceux partis pour les États-Unis, bien connus grâce aux travaux de Michel Cordillot. Fruit d’un projet collectif pensé par le Maitron et les Chroniques syndicales de Radio libertaire, puis piloté par une équipe de chercheurs et de militant-e-s dont Marianne Enckell, responsable du Centre international de recherches sur l’anarchisme (CIRA) de Lausanne, ce travail s’appuie sur les travaux de Jean Maitron (1910-1987), pionnier de l’histoire ouvrière et introducteur de l’histoire de l’anarchisme à l’université, comme sur ceux de l’historien de l’anarchisme et fondateur du CIRA de Marseille René Bianco (1941-2005).
    Les auteurs ont profondément renouvelé la connaissance grâce à des archives nouvelles et aux avancées de l’historiographie, en développant les notices, en proposant de nombreuses biographies inédites, ainsi qu’en enrichissant cet ouvrage d’une iconographie rare..
    édition : mars 2015

    15,00 €
  • Maitrejean : Souvenirs d'anarchie

    Cette nouvelle édition de Souvenirs d'anarchie rassemble le premier interview paru dans Le Matin et deux importantes mises au point faites par Rirette Maîtrejean en 1937 et 1959. A la mort de Libertad dans un commissariat, Rirette Maîtrejean doit assurer la rédaction, la fabrication et la vente du journal l'anarchie. Arrive comme typographe et rédacteur, Victor Kibaltchiche, dit Le Rétif, le futur Victor Serge. Se regroupent à l'anarchiee des anarchistes de diverses tendances. Quelques-uns, impatients, deviendront « les bandits tragiques » (la bande à Bonnot) faisant quelques braquages. L'Etat déclenche une intense campagne d'opinion sécuritaire. Rirette et Le Rétif sont accusés d'être les théoriciens et les organisateurs du banditisme anarchiste. Arrestations, procès en janvier 1913, 22 accusés, 400 témoins, des guillotinés... C'est la fin du journal, Rirette est acquittée, Le Rétif condamné à 5 ans de prison et 5 ans d'interdiction de séjour. Dans ces trois textes Rirette revient sur cette période et décrit une partie du mouvement anarchiste avant la guerre de 1914-1918, avec le soutien aux grèves durement réprimées, le réformisme montant, mais aussi la vie quotidienne... Elle meurt en juin 1968, et depuis le procès de 1913, elle a pu voir à l'oeuvre la société bourgeoie de la IIIe, IVe, Ve république... 133 pages Edition : 2005

    14,00 €
  • Maitron : Le mouvement anarchiste en France. Tome 1. Des origines à 1914

    L'anarchisme au sens rigoureux et historique du terme est une création française : il apparaît avec Proudhon. Depuis, l'anarchisme n'a cessé d'être une composante permanente du socialisme en général, s'opposant aux tendances « autoritaires » dont la principale est le marxisme.
    Au cours de son histoire, l'anarchisme a exploré plusieurs voies, etcertaines ontété extrêmes: attentats, banditisme à la Bonnot. Toujours, une contradiction l'anime et le dynamise : le refus de voir la politique obéirà un exécutif gouvernemental conduitcertains anarchistesà refuser toute forme contraignante d'organisation ;d'un autre côté, il faut bien que le mouvement se structure...
    C'est ainsi que l'anarchisme ne se laisse pas enfermer dans le seul cadre d'un courant représenté par quelques figures de théoriciens ou de militants : Bakounine, Kropotkine, Pelloutier. Il est aussi un état d'esprit dont on peut retrouver la trace dans certains aspects du christianisme ou du syndicalisme révolutionnaire, de sorte qu'il échappe au découpage traditionnel entre droite et gauche.
    Cette histoire de l'anarchisme est aussi un outil de travail très rigoureux puisque l'auteur y établit une bibliographie extraordinairement détaillée de tous les courants anarchistes.

    485 pages Edition : 1992

    13,50 €