Fascisme-Extrême-droite/Antifascisme
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Alduy : Marine Le Pen prise aux mots, décryptage du nouveau discours frontiste
édition : février 2015
19,50 € -
Anne Tristan : Au Front
Anne G., dactylo au chômage, habite les quartiers nord de Marseille. En 1987, elle adhère au Front national et, militante active, devient rapidement secrétaire administrative de la plus forte section locale de ce parti. Six mois plus tard, elle disparaît. Anne G. est en réalité Anne Tristan, journaliste. Quittant sa ville, ses habitudes, ses amis, elle s'est infiltrée parmi les militants du Front national pour les écouter, connaître leur monde, percer leur mystère. Un voyage exceptionnel dont le récit est devenu un livre de référence. 225 pages Edition : 2002
9,40 € -
ANTIFA, le jeu (expédition incluse)
Notre prix s'entend PORT COMPRIS, en cas d'expédition, forcément en colissimo. Le prix total à payer sera donc de 33 euros. En magasin son prix reste à 25 euros. Edition Libertalia novembre 2022
Prix promo 30,00 € Prix normal 30,00 € -
Berneri: Contre le fascisme
« Si Mussolini n’avait pas existé, certainement l’histoire italienne actuelle n’aurait pas été la même. Mais elle n’aurait pas été très différente. Toute la situation italienne a porté à la dictature, a déterminé les différentes phases du fascisme. Croire que tout cela a été le produit de la volonté et de l’intelligence d’un homme est enfantin. »
De l’Italie de l’après-guerre à l’Espagne de la guerre civile, Camillo Berneri (1897–1937) a lutté contre le fascisme jusqu’à son assassinat à Barcelone au cours des journées dramatiques de mai 1937. Commandé par l’urgence d’une époque de terreur, ce combat s’inscrit dans l’un des plus singuliers parcours du mouvement anarchiste de l’entre-deux-guerres. Rarement l’exigence de vérité et la recherche d’une action politique concrète auront été à ce point poursuivies ensemble. Intellectuel rigoureux, parfois même intransigeant, Berneri sut comme peu d’autres concilier l’objectif de transformation révolutionnaire et le pragmatisme dans la recherche des alliances, y compris au-delà du mouvement anarchiste. Avec son acharnement à bousculer les évidences et à dépasser les contradictions, sa pensée reste l’une des plus riches que cette période ait produites. Malgré sa vigueur et sa portée, son œuvre est pourtant encore très mal connue en France. La plupart des textes de ce recueil sont inédits en français.22,00 € -
Bihr : L'actualité d'un archaïsme. La pensée d'extrême droite et la crise de la modernité
Alain Bihr remet en cause deux présupposés couramment partagés par les adversaires de l'extrême droite. Le premier: l'idéologie d'extrême droite ne serait qu'un fatras incohérent de thèmes et d'idées, fatras affecté d'un fort coefficient d'irrationalité. A. Bihr s'efforce de restituer la cohérence interne de cette idéologie qui lui assure une certaine ampleur, lui confère un style propre et lui permet de séduire des secteurs significatifs de la société et aussi de l'intelligentsia. Le second: l'idéologie d'extrême droite serait purement liée à la persistance d'éléments culturels, socio-politiques et psychologiques archaïques. A. Bihr met en évidence l'actualité de cette idéologie, sa fonctionnalité au regard de certains éléments majeurs de la modernité - notamment la crise du sens (ou crise symbolique) - dans laquelle cette idéologie est chroniquement installée. ALAIN BIHR est docteur en sociologie et enseigne la philosophie à Strasbourg. Il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages parmi les quels: Déchiffrer les inégalités, Syros, 1995; Hommes/femmes: l'introuvable égalité, Les Editions de l'Atelier, 1996 (ces deux ouvrages avec Roland Pfefferkorn); Le spectre de l'extrême droite. Les Français dans le miroir du Front national, Les Editions de l'Atelier, 1998. 191 pages Edition : 1999
14,95 € -
Boltanski : Vers l'extrême, extension des domaines de la droite
"Jours de colère" a réuni le 26/01/14 des milliers de manifestants. Ce qui ne se serait jamais produit il y a encore quelques années sans susciter l'indignation, nourrit désormais notre actualité et se manifeste aussi bien dans les conversations, que dans les votes et les actes de gouvernement.
La situation politique apparaît aujourd'hui comme exceptionnelle : elle se caractérise par une dérive vers la droite tirée vers l'extrême de toute la société. Que l'impossible d'hier devienne chose probable aujourd'hui suppose une situation d'autant plus inquiétante que ceci ne concerne pas uniquement la France. S'il est possible d'éviter ce que nous ne voulons pas, il faut commencer par répondre à la question : "Qu'est-ce que notre actualité ?". C'est à cette tache que ce texte s'associe. édition : mai 20147,50 € -
Bourdon : Une vie de lutte plutôt qu'une minute de silence, enquête sur les antifas
Au mieux méconnu, le plus souvent caricaturé, le mouvement antifasciste en France fait l’objet de nombreux fantasmes. Qu’ils soient politiques, médiatiques ou policiers, ils font tous de « l’antifa » soit un « casseur », voire un tueur de flics en puissance, soit un « jeune étudiant idéaliste en mal de sensations fortes », comme fut présenté Clément Méric au lendemain de son meurtre par des skinheads néonazis. Bien loin de ces préjugés, cet ouvrage retrace l’histoire récente du milieu antifasciste et la constitution de ses différentes tendances, met au clair la question épineuse de son rapport à la violence, et brosse le portrait de ces hommes et femmes, souvent jeunes, qui se mobilisent en son nom. Derrière les cagoules, les fumigènes et les slogans, Sébastien Bourdon, dont c’est là le premier livre, montre grâce à un accès inédit à cette mouvance qui sont réellement ses militants et militantes ; leurs combats et leurs façons de lutter ; et ce que représente cette nouvelle génération d’antifascistes. Images à l’appui, il permet également de découvrir les codes et représentations visuelles du milieu, de ses références historiques à ses revendications, en passant par ses détournements de la culture populaire. Journaliste indépendant, Sébastien Bourdon travaille régulièrement pour Mediapart et a notamment contribué à une série d’enquêtes sur la présence de néonazis dans l’armée française.édition : mars 2023
Prix promo 18,50 € Prix normal 18,50 € -
Broszat : L'Etat hitlérien
Voici enfin en poche le livre de référence sur le IIIe Reich de l'historien allemand Martin Broszat, publié en 1969 et qui a bouleversé la vision du nazisme. Contrairement aux historiens qui, jusqu'alors, favorisaient une lecture du régime à partir des grands dignitaires, tels Hitler, Himmler ou Goering, et de leurs intentions, Broszat a été le premier à penser la structure des institutions : L'État hitlérien souligne combien la chaîne de commandement est soumise à des aléas, et il met en évidence une forte concurrence au sein du monde nazi, qu'il finit par qualifier de " polycratie ". Avec un rare brio, Broszat choisit d'écarter le jugement moral si lourd sur cette époque pour replacer chaque décision dans son contexte. Ce " fonctionnalisme " permet donc de reconstituer précisément les actions politiques et militaires, la fabrication de la société allemande et jusqu'au processus d'extermination. Recommander | Partager : Facebook Twitter | Imprimer Ce titre dans d'autres formats et éditions : édition: novembre 2012
11,00 € -
Chapoutot : Comprendre le nazisme
La radicalité du mal que le nazisme représente, le nombre insensé de ses victimes et la violence hors norme de ses bourreaux interrogent sans fin voire engendrent une forme de scepticisme. édition : mars 2020
10,50 € -
Chapoutot : Fascisme nazisme et régimes autoritaires en Europe (1918-1945)
Quelle est la différence entre régime autoritaire et régime totalitaire ? Comment peut-on expliquer la crise de la démocratie libérale en Europe occidentale et la brutalisation des sociétés à partir de 1919 ? Pourquoi les régimes autoritaires et totalitaires ont-ils séduit les populations et suscité leur adhésion ? Se fondant sur les plus récents acquis de l’historiographie, Johann Chapoutot décrypte ici les raisons pour lesquelles les régimes autoritaires et totalitaires ont occupé l’espace politique européen (Allemagne, Italie, France, Autriche, Espagne, Portugal) entre 1919 et 1945. Il se refuse à toute téléologie qui consisterait à voir dans les dictatures européennes de l’entre-deux-guerres un archaïsme ou un recul dans un procès de civilisation amenant nécessairement à la victoire de la démocratie pour montrer au contraire combien autoritarisme et totalitarisme ont bien exercé sur les populations une réelle séduction et suscité une adhésion puissante. --
édition : aout 202018,00 € -
Chapoutot : La loi du sang, penser et agir en nazi
Devant l'ampleur et le caractère inédit des crimes nazis - qu'ils soient collectifs ou individuels -, les historiens butent sur la causalité profonde, qui reste obscure. Ces comportements monstrueux s'appuient pourtant sur des fondements normatifs et un argumentaire juridique qu'il faut prendre au sérieux. C'est ce que fait ici Johann Chapoutot dans un travail de grande ampleur qui analyse comment les philosophes, juristes, historiens, médecins ont élaboré les théories qui faisaient de la race le fondement du droit et de la loi du sang la loi de la nature qui justifiait tout : la procréation, l'extermination, la domination. Une profonde intimité avec une immense littérature publique ou privée - correspondances, journaux intimes -, avec la science et le cinéma du temps, rend sensible comment les acteurs se sont approprié ces normes qui donnent un sens et une justification à leurs manières d'agir.édition : juin 2020
13,00 € -
Chapoutot : La révolution culturelle nazie
Pour les nazis, la "culture" était à l'origine la simple transcription de la nature : on révérait les arbres et les cours d'eau, on s'accouplait, se nourrissait et se battait comme tous les autres animaux, on défendait sa horde et elle seule. La dénaturation est intervenue quand les Sémites se sont installés en Grèce, quand l'évangélisation a introduit le judéo-christianisme, puis quand la Révolution française a parachevé ces constructions idéologiques absurdes que sont l'égalité, la compassion ou l'abstraction du droit.... édition : septembre 2022
11,50 € -
Chapoutot : Libres d'obéir, le management du nazisme à aujourd'hui
Reinhard Höhn (1904-2000) est l'archétype de l'intellectuel technocrate au service du IIIe Reich. Juriste, il se distingue par la radicalité de ses réflexions sur la progressive disparition de l'État au profit de la 'communauté' définie par la race et son 'espace vital'. Brillant fonctionnaire de la SS - il termine la guerre comme Oberführer (général) -, il nourrit la réflexion nazie sur l'adaptation des institutions au Grand Reich à venir - quelles structures et quelles réformes? Revenu à la vie civile, il crée bientôt à Bad Harzburg un institut de formation au management qui accueille au fil des décennies l'élite économique et patronale de la République fédérale : quelque 600 000 cadres issus des principales sociétés allemandes, sans compter 100 000 inscrits en formation à distance, y ont appris, grâce à ses séminaires et à ses nombreux manuels à succès, la gestion des hommes. Ou plus exactement l'organisation hiérarchique du travail par définition d'objectifs, le producteur, pour y parvenir, demeurant libre de choisir les moyens à appliquer. Ce qui fut très exactement la politique du Reich pour se réarmer, affamer les populations slaves des territoires de l'Est, exterminer les Juifs. Passé les années 1980, d'autres modèles prendront la relève (le japonais, par exemple, moins hiérarchisé). Mais le nazisme aura été un grand moment managérial et une des matrices du management moderne.
édition : janvier 202016,00 € -
Collectif Zetkin : Fascisme fossile
L’élévation des températures et la montée de l’extrême droite forment deux menaces chaque jour plus pressantes. Or leur combinaison est explosive. Ce livre est une première tentative de penser ensemble les deux phénomènes. Qu’ont dit, écrit et fait les partis nationalistes en matière d’écologie et de climat durant les deux dernières décennies ? Devant l’abondance de preuves scientifiques, ils ont nié le réchauffement et se sont placés en défenseurs de l’industrie fossile. Dans son ensemble, l’extrême droite abhorre les éoliennes, s’oppose aux accords climatiques et nourrit de théories conspirationnistes sa détestation des mouvements écologistes. Même quand elle se revendique d’un « nationalisme vert », ses positions restent en toutes circonstances déterminées par la défense du territoire et son obsession de l’immigration. L’état des lieux se double d’une fascinante enquête historique : dans les archives du fascisme classique, où les écrits de Marinetti et Jünger autant que les réalisations du Troisième Reich et de Mussolini témoignent d’une passion pour les énergies fossiles indissociable de leurs projets guerriers ; mais également au cœur de la civilisation occidentale où elles ont été une pierre angulaire de la domination blanche du monde moderne. Ce sont, disent les auteurs, ces articulations anciennes entre la race et l’énergie qui ressurgissent aujourd’hui dans une période de crise. Au point de faire émerger un fascisme fossile qui emploierait les moyens les plus brutaux à la préservation du statu quo ? Pour le Zetkin Collective, une chose est certaine : plus la Terre se réchauffe, plus la défense du climat et l’antifascisme tendent à ne former qu’un seul et même combat. Andreas Malm
Zetkin Collective Le Zetkin Collective est un groupe de chercheurs, de militants et d’étudiants de diverses nationalités, formé en 2018 en Suède et qui travaille sur l’écologie politique de l’extrême droite.édition octobre 202018,00 € -
Collovald Anne : Le "populisme du FN", un dangereux contresens
Le populisme a conquis, dans le milieu des années 1980, une place prédominante dans les commentaires politiques pour désigner des phénomènes qui, à l'instar du FN, étaient jusqu'alors pensés comme relevant de l'extrême droite. Cette interprétation actuellement dominante dans différents secteurs du commentaire politique (histoire, analyse électorale, sondages, journalisme) voit dans le FN le premier parti ouvrier de France. Des analyses empiriques désignent les groupes populaires comme les principaux soutiens du parti de Jean-Marie Le Pen. Classes populaires, hier classes dangereuses, aujourd'hui classes autoritaires par ressentiment, aveuglement, inclinaison atavique, mauvaise éducation ou anomie sociale et politique ? Des analyses mal fondées, doublées de déformations interprétatives, imposent la figure fantasmatique d'un peuple menaçant pour la stabilité de la démocratie, et dénient une fois de plus ce qu'est la réalité sociale et morale des comportements politiques des groupes populaires. On manque du même coup une véritable analyse des raisons du succès du FN, de la particularité de son déloyalisme politique et de la nature du danger qu'il incarne pour la démocratie. On évite aussi de se poser une question importante pour comprendre comment peut tenir une telle interprétation, si imprégnée de racisme social et si éloignée de toute réalité : à qui et à quoi sert l'autoritarisme prêté au peuple ? Annie Collovald est maître de conférences en science =politique, université Paris X-Nanterre, membre du LASP-CNRS (Laboratoire d'analyse des systèmes politiques). Ouvrages parus : Jacques Chirac et le gaullisme, biographie d'un héritier à histoires (Belin, 1999). L'humanitaire ou le management des dévouements. Enquête sur un militantisme de « solidarité internationale" en faveur du Tiers-monde. 255 pages Edition : 2004
12,00 € -
Contretemps n°8 (ancienne série): nouveaux monstres et vieux démons : déconstruire l'extrême droite
# Sylvain Pattieu : L'illusion immunitaire, ou le fascisme est-il soluble dans la démocratie libérale ?
DEFINITIONS ET DELIMITATIONS. Annie Collovald : Le populisme : la catégorie de toutes les illusions mal fondées # René Monzat : Les courants de l'extrême droite # Les deux racines idéologiques de l'extrême droite française # Philippe Corcuff : Clivage national - racial contre question sociale # Un cadre d'analyse socio - politique pour interpréter les progrès de l'extrême droite en France # FRAGMENTS D'HISTOIRE. Caroline Saudinière : L'extrême droite français de 1944 à 1951 ; quelques conditions d 'une réapparition publique sur la scène polit de Jean-Paul Gautier # Les héritiers de l 'Action française Stéphane Hélière : D '" Occident " à Démocratie libérale la trajectoire politique d'Alain Madelin # MILITANTISME D'EXTREME DROITE. Violaine Roussel : Les logiques plurielles de l'engagement au Front nationalv # Lilian Mathieu : L'extrême droite mouvementiste : le cas d'Unité radicale # QUELLE STARTEGIE POUR L'ANTIFASCISME ? Nonna Mayer : Lepénisme et antilepénisme en 2002 # Philippe Mesnard : Sous la mémoire, le ressentiment # Anne Tristan : Ras L' Front # UNE INTERNATIONALE BRUNE ? Jean-Yves Camus : Extrême droite européenne la rupture de la filiation fasciste ? Jim Wolfreys : Sur les pas du Front national, le British National Party. LU D'AILLEURS # Sous - commandant Marcos : Sept considérations de mai 2003 # Emmanuel Valat : Un autre Marx, après les marxismes de J.-M # Vincent # REPLIQUES ET CONTROVERSES. John Holloway : Conduis ton char et ta charrue par-dessus les ossements des morts # Daniel Bensaïd : Cris et crachats # Olivier Le Cour Grandmaison : F # Engels et K # Marx ; le colonialisme au service de " l 'Histoire " universelle # Sébastien Budgen : Notes critiques sur l'article d 'Olivier Le Cour Grandmaison. 190 pages édition : septembre 20038,00 € -
D'Angelo : Le système Soral
Alain Soral est l'homme politique star d'une nouvelle génération accro à Internet. Etudiants, jeunes chômeurs, petits blancs ou Français issus de l'immigration, ils sont des millions à regarder ses vidéos. Des conférences virtuelles qui exposent le petit logiciel d'analyse soralien construit autour de ses obsessions : les bobos, les féministes, le lobby gay ou, encore et toujours, les Juifs. Il les déteste tous. La popularité virale d'Alain Soral ne doit rien au hasard. Dans l'ombre, les cyber-activistes de son mouvement Egalité & Réconciliation organisent la propagande. Une galaxie de médias de «réinformation» relaie ses idées, quand ce n'est pas l'humoriste Dieudonné qui met sa notoriété à son service. Soral est bel et bien une vedette dont la légende a été patiemment peaufinée par ses soins. Celle d'un homme viril, adepte du coup de poing, doublé d'un intellectuel, qui aurait fréquenté l'avant-garde des années 80.Pourtant, la réalité est moins glorieuse. Grâce aux témoignages d'amis de longues dates ou d'anciens compagnons de route qui se confient pour la première fois, on découvre en effet que celui qui prétend être un penseur «dissident» est surtout un boutiquier avide de gloire qui fait commerce de sa haine. Dans le système Soral, marketing, business et droite radicale constituent un cocktail explosif.
édition : septembre 201517,00 € -
Dubiau : Ecofascismes
L'écofascisme semble réductible à sa fonction de slogan, utilisé pour critiquer des formes autoritaires ou réactionnaires d'écologie politique. Mais cet usage masque les appropriations concrètes de l'enjeu écologique par les idéologies et organisations fascistes. Car si l'extrême-droite semble à première vue hostile à toute politique écologique il existe bien un risque écofasciste s'adossant à une véritable conviction écologique ainsi qu'à de robustes bases idéologiques. édition : mai 2022
10,00 € -
Fœssel : Récidive 1938
Philippe Poutou :
Ce livre parle d’une interrogation, d’une inquiétude plus que d’une explication. L’idée est que la période que nous vivons, une société brutale, une omniprésence des idéologies réactionnaires, xénophobes et racistes, rappelle fortement les années 1930, marquées par les fascismes et l’antisémitisme. Est-il possible de revivre ou sommes-nous en train de revivre une catastrophe comparable ? « De quoi les années 1930 sont-elles la manifestation ? » Pour Michaël Fœssel, il n’est pas question de faire un parallèle. D’ailleurs il part du principe que « la différence des temps fait que les choses ne se répètent jamais à l’identique dans l’histoire ». Donc ce qui était possible dans les années 1930 et ce qui a suivi ne le serait plus aujourd’hui. On peut être d’’accord mais… que signifie vraiment « pas possible » ? Car on ne peut se rassurer aussi facilement. L’inquiétude demeure. Le fait est qu’il y a de nombreux signaux qui nous rappellent les années 1930. Et donc comme il est difficile de se dire avec certitude que « le retour aux années 30 est impossible » la question devient pour l’auteur « De quoi les années 1930 sont-elles la manifestation et en avons-nous définitivement fini avec cela ? » Il s’est donc penché sur l’année 1938. « C’est une rencontre et plus qu’une étude » : il s’agit de comprendre aujourd’hui en regardant 1938. Et il le fait d’une manière particulière, presque amusante (il y a aussi un regard ironique), au travers de la presse écrite quotidienne au fil des semaines et des mois : des journaux comme Paris-Soir, le Petit Parisien, de gauche comme l’Humanité ou le Populaire, de droite comme le Figaro, d’extrême droite comme l’Action française ou Je suis partout. Les évènements de l’année sont suivis de cette manière. Une très bonne façon, effectivement, de sentir l’ambiance du moment. Au travers des informations comme l’annexion de l’Autriche, l’accord de Munich, la Nuit de Cristal ou la démission de Blum, les décrets-lois (ordonnances de l’époque) s’attaquant aux acquis sociaux, la répression brutale des grèves, on perçoit bien l’antisémitisme violent, la volonté de revanche des possédants sur les ouvriers, la haine de 1936… Le livre est vraiment intéressant, stimulant pour la réflexion. Au total, il confirme quand même nos inquiétudes sur un « retour » possible du fascisme mais peut-être en comprenant mieux pourquoi. édition : octobre 20199,00 € -
Gautier : De Le Pen à Le Pen
Hebdo L'Anticapitaliste - 289 (14/05/2015)
Historien, Jean-Paul Gautier est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'extrême droite. Son dernier livre, De Le Pen à Le Pen. Continuités et ruptures, est sorti il y a quelques jours... et tombe en pleine actualité. Une raison de plus de le rencontrer. En quoi le FN a-t-il changé depuis l’arrivée de Marine Le Pen à sa direction ? Du congrès de Tours (2011 ) au congrès de Lyon (2014), Marine Le Pen a pris la direction du FN et a imposé son autorité en s’appuyant sur une équipe qui lui est totalement dévouée : Aliot, Briois, Bay, Philippot… Elle a entrepris une politique dite de « dédiabolisation » (en opposition à son père). Elle a lissé le vocabulaire frontiste, voulant apparaître crédible, et s’est affirmée candidate à la gestion du pays : « je veux le pouvoir pour changer les choses (…). pour redresser la France ». Le FN a toujours fait preuve d’une grande capacité d’adaptation et d’opportunisme, développant un programme à géométrie variable, passant d’un libéralisme pro reaganien à un étatisme revendiqué. Aliot déclare : « le FN essaie de s’adapter aux réalités du terrain »... L’accession de Marine Le Pen à la présidence du FN coïncide avec une inversion des performances électorales. En 2002, Jean-Marie Le Pen n'avait tiré aucun profit de sa qualification pour le deuxième tour de l’élection présidentielle. Avec Marine Le Pen, le FN a enregistré des scores jamais atteints depuis sa création en 1972 : cantonales 2011, présidentielle et législatives de 2012, municipales, européennes et sénatoriales en 2014 et même lors des récentes départementales. Marine Le Pen a enclenché une double dynamique : s’efforcer d’effacer l’étiquette d’extrême droite et d’antisémite (les dernières saillies de Jean-Marie Le Pen et les tensions actuelles que connaît le mouvement), et tenter de se forger une image respectable, « républicainement compatible ». Elle déclare à Valeurs actuelles en juin 2014 : « je me suis battue avant même mon élection à la présidence du mouvement pour que le Front national devienne un parti de gouvernement ». Elle suit en cela la ligne défendue dans le passé par Mégret lorsqu’il était n°2 du mouvement. Le programme du FN a-t-il changé entre le père et la fille ? Même si la terminologie change, les fondamentaux restent. Ainsi, ce qui constitue l’ADN frontiste : « la préférence nationale » rebaptisée « priorité nationale » , terme moins connoté mais qui pour le FN reste « non négociable ». Dans les cortèges, les manifestants ne scandent plus « la France aux Français », slogan typique de l’extrême droite, mais « On est chez nous ». En ce qui concerne l’immigration, il ne s’agit plus, comme à l’époque de Stirbois de renvoyer « les immigrés d’au-delà de la Méditerranée dans leurs gourbis » mais « d’organiser le retour chez eux des immigrés du tiers monde ». En effet pour le fondateur du FN comme pour l’actuelle présidente, la France est menacée par les quatre I : « immigration, insécurité, islamisme, imposition », auxquels s’ajoute la défense de l’identité, la défense des « Français de souche ». Le FN, lepéniste ou mariniste, reste durablement un vecteur important de la xénophobie, et Marine Le Pen se situe donc dans la continuité frontiste des origines. De même, le FN maintient son opposition totale à l’ UE, « l’arnaque européenne, agent de démantèlement des nations, Union soviétique européenne, créature de Frankenstein qui a mis la France sous tutelle », et stigmatise le mondialisme comme vecteur du communautarisme : « la mondialisation, c’est I’ alignement sur le moins disant social, la dilution de nos valeurs de civilisation ». Il y a donc des « intérêts communs entre mondialisme et islamisme »... Dans un certain nombre de domaines, le FN a « évolué ». Marine Le Pen veut accentuer sa « fibre sociale » et s’adresser aux « invisibles et aux oubliés » (précaires, ouvriers, employés…) abandonnés par des « élites incapables et corrompues ». S’occuper « des vraies questions qui préoccupent les Français (chômage, pouvoir d’achat, insécurité, immigration, islamisation) ». Marine Le Pen se considère comme le porte-drapeau de la laïcité. Dans la pratique, sa conception de la laïcité est une machine de guerre anti-musulmane. Elle a une lecture très personnelle du triptyque républicain. Au nom des valeurs de la République, elle dénonce l’islam « une religion de l’invasion, incompatible avec la laïcité, la démocratie, et liant étroitement la sphère publique et la sphère privée ( religieuse) ». Cette dénonciation « du péril islamique » permet au FN de dénoncer l’immigration d’une façon censée être plus acceptable. On assiste à un renversement complet d’argumentation à propos de l’islam. Sous le règne de J-M Le Pen, les musulmans sont stigmatisées comme les étrangers qui prennent le travail des Français et qui sapent la culture chrétienne multiséculaire (d’où les références à Clovis et Jeanne d’Arc). Avec Marine Le Pen, cette dialectique est abandonnée au profit d’une nouvelle : l’islam représente un danger réel, une menace pour la laïcité et pour la République. En fait, elle est partie en croisade et développe une vision très manichéenne du monde. Le musulman, c'est le Sarrasin. Elle joue ainsi sur deux tableaux : en direction des traditionalistes en défendant la chrétienté, et en direction des progressistes en prétendant défendre les homosexuels, les droits des femmes (Marine Le Pen est opposée au remboursement de l’IVG par la Sécurité sociale) en dénonçant le sexisme, et l’abattage rituel hallal. La dénonciation de l’islam sert dans les faits à exclure de la nation et de la République tous les musulmans de France. Comme Mégret, elle dénonce « une immigration-invasion ». Le FN a ouvert un nouveau fond de commerce : l’islamisation, même si l’immigration reste toujours un marqueur du discours frontiste. Elle est parvenue à tisser un lien entre immigration, islamisme et insécurité. Le même type de thématique est présent dans l’ensemble de l’extrême droite européenne. Dans la foulée, Marine Le Pen considère que les changements au Proche et Moyen-Orient (Irak, Libye, Printemps arabes) représentent un réel danger pour la France et pour l’ Europe, car ils vont entraîner une montée de l’islamisme radical dans ces régions et « une déferlante immigrés-musulmans ». Elle soutient le régime syrien, verrou contre « les terroristes islamistes ». Peu lui importe l’évolution réelle de la situation politique dans le monde musulman. Ce qui compte à ses yeux, c’est l’impact de ces événements sur la population et la situation en Europe. En politique étrangère, par rapport à Israël, Marine Le Pen appartient au courant pro-sioniste de l’extrême droite. Elle donne régulièrement des interviews à des organes de presse (Israël Magazine, Haaretz…) et a rencontré dernièrement à New York Ehud Barak (ex-Premier ministre d'Israël) qui l’a félicitée « pour son action », rencontre non officielle mais qui peut toujours servir… Elle affirme que « les juifs n’ont rien à craindre du Front national » et le FN « est sans doute dans l’avenir le meilleur bouclier pour vous protéger , il se trouve à vos côtés (…) face au seul vrai ennemi, le fondamentaliste islamiste ». Elle doit donc se débarrasser des scories antisémites que traîne le Front national et qui représentent un double verrou : à la fois par rapport à Israël (Marine Le Pen est à la recherche d’une invitation officielle par l’État hébreu) et pour sa politique de dédiabolisation. Ceci explique la rupture avec son père, coutumier des déclarations antisémites (dans les années 50 contre Mendès-France, puis l’affaire du « détail » et des chambres à gaz, « la fournée » et les récentes déclarations dans les colonne de Rivarol). Certains membres de son entourage entretiennent des liens avec la LDJ. L’antisémitisme a cédé la place à un anti-islamisme face au nouveau danger d’un « antisémitisme islamique ». Comment analyses-tu la dernière crise entre le père et la fille ? J-M Le Pen est rompu au jeu de la récidive. Il a été condamné 18 fois, dont 9 pour « apologie de crimes de guerre ». Pour sa dernière provocation, il a choisi Rivarol, ce qui n’est pas anodin. Fondé en 1951 par Malliavin et Gaït (ancien directeur de cabinet de Bonnard, ministre de l’ Éducation dans le gouvernement de Pétain), c’est la plus ancienne publication d’ extrême droite et le lieu de rencontre des diverses tendances de l’extrême droite (pétainiste, négationniste, Algérie française, identitaire, antisémite, catholique intégriste, complotiste, supporter de Dieudonné…). Ses colonnes sont un véritable catalogue idéologique de l’extrême droite. J-M Le Pen a été interviewé par Bourbon (proche de l’ Œuvre française) et Spieler (ex-député frontiste et dirigeant d’un groupuscule, la Nouvelle droite populaire). Tous deux ont soutenu Gollnisch lorsqu’il était candidat à la présidence du FN et sont des anti-marinistes virulents. Bourbon qualifie Marine Le Pen de « gourgandine » entourée d’une bande « d’invertis notoires, d’arrivistes et d’enjuivés ». Comme J-M Le Pen , il est opposé à la stratégie de dédiabolisation. Rivarol se montre donc très accueillant vis-à-vis du fondateur du FN. La réaction de Marine Le Pen ne s’est pas fait attendre. Elle dénonce « la stratégie de terre brûlée, le suicide et l’irresponsabilité politiques » de son père. Une fois de plus, J-M Le Pen tente de gripper la mécanique mariniste. Ses propos ont peu d’impact sur les nouveaux adhérents du FN-RBM (Rassemblement Bleu Marine). Sanctionné par le Bureau exécutif , J-M Le Pen a perdu son titre de Président d'honneur et a été suspendu du mouvement (certains y voient la main de Philippot qui n’a pas que des amis au FN…). La marginalisation de J-M Le Pen a de nombreux avantages pour le « nouveau FN » : effacer une bonne fois pour toutes l’étiquette antisémite et négationniste et devenir ainsi de plus en plus respectable (les sondages semblent ainsi donner raison à Marine Le Pen). Ces tensions dépassent largement des bisbilles entre celui qui se considère toujours comme le propriétaire de la PME frontiste et sa gérante. Elles traduisent l’opposition entre deux stratégies (diabolisation vs dédiabolisation). Marine Le Pen se place dans l'optique de l’arrivée au pouvoir en 2017, ce qui n’a jamais été le cas de son père qui préfère les tribunes parlementaires et se drape dans une attitude protestataire. Y-a-t-il des tendances au FN ? On ne peut pas parler de tendances. Différentes sensibilités apparaissent : des nationaux républicains étatistes (Philippot), contre des libéraux conservateurs (Marion Maréchal-Le Pen) ; des jacobins (Marine Le Pen, Aliot , Philippot) contre des régionalistes (les identitaires) ; les « laïcards » (Aliot, Marine Le Pen) contre des nationaux catholiques (Gollnisch) ; les défenseurs de « l’immigration raisonnée » contre les adeptes du « Grand remplacement » (Chauprade favorable aux théories de Renaud Camus) ; les sionistes (Aliot, Marine Le Pen) contre les pro-palestiniens (Gollnisch et les ex du GUD). Certains « observateurs de la vie politiques » insistent sur « le discours de gauche » du FN et y voient par exemple un copié-collé du discours du Front de gauche. Je pense qu’il est nécessaire de remettre les pendules à l’heure. Le discours du Front de gauche, comme celui du NPA, défend les immigrés, les syndicats, est fondamentalement opposés à la préférence nationale, à la xénophobie, à l’antisémitisme et au capitalisme. Aux antipodes du programme frontiste. Dernière remarque, quand le FN veut nationaliser certains secteurs de l'économie, la même petite musique est jouée : c’est une mesure de gauche. Certes, c’est une vieille revendication d’une certaine gauche, mais il ne faut pas aussi oublier qu’ à la Libération , le GPRF (Gouvernement provisoire de la République) a appliqué le programme du Conseil national de la Résistance et était dirigé par De Gaulle. Quant à l’ État fort, il me semble que De Gaulle l'a mis en pratique. C’est peut-être pour cela que Philippot a la fibre gaulliste… « Tête haute , mains propres », scandait il y a peu le FN à propos des « affaires ». Il est donc devenu membre du club des « Tous pourris » ? Pour passer de la théorie à la pratique, la marche est parfois haute. Les ex-GUDards qui tiennent les cordons de la bourse font l’objet de poursuites judiciaires pour surfacturation des kits de campagne. C’est le cas de Chatillon (ancien patron musclé du GUD) et de sa société Riwal, et de Loustau (patron de boites de sécurité) et trésorier de « Jeanne », le micro-parti de Marine Le Pen. Chatillon a été mis en examen pour « faux et usage de faux, escroquerie et financement illégal de parti politique ». Quant à son compère Loustau, il a été mis en examen pour « escroquerie » et la liste n’est pas terminée. Jean-Marie Le Pen n’est pas en reste. Comme le souligne le Canard enchaîné, Le Pen applique le programme du FN : il quitte la zone euro pour la Suisse. Le FN se trouve aussi empêtré dans une affaire d’attachés parlementaires à Strasbourg qui dans les faits étaient employés par le parti. Le FN donne à son tour dans les emplois fictifs. Marine Le Pen et les ex-GUDards sont « copains comme coquins »... Le sous-titre de ton livre est « continuités et ruptures ». Pourquoi ? L’idée était de montrer, en particulier à travers une analyse du programme du FN s'il y a des véritables changements de fond et si la qualification de « nouveau FN » est pertinente, ou s’il s’agit d’un simple ripolinage de la façade, l’arrière-boutique restant inchangée. Si l’on met les deux termes dans la balance, force est de constater qu’ elle penche du côté des continuités (maintien des fondamentaux frontistes). Père et fille sont sur la même longueur d’onde. Certaines ruptures peuvent apparaître marginales et peuvent évoluer en fonction de la situation économique du pays. Deux ruptures me semblent fondamentales : la volonté affichée par la présidente d’arriver au pouvoir, et surtout la disparition d’une thématique antisémite et négationniste. C'est vraiment le verrou idéologique qu’il fallait faire sauter pour mener à bien la « dédiabolisation ». C’est là la véritable rupture avec le FN historique. Aliot l’a déclaré à l’historienne Valérie Igounet : « la dédiabolisation ne porte que sur l’antisémitisme (… ). A partir du moment où vous faites sauter ce verrou idéologique vous libérez le reste ». La chirurgie esthétique est une chose délicate, et derrière le lifting apparaissent à bien des égards les traits du père. Propos recueillis par la commission nationale antifasciste du NPA édition : mai 20158,00 € -
Gautier : La restauration nationale. Un mouvement royaliste sous la Ve République
Née des retombées de la guerre de 1870 et de l'Affaire Dreyfus, l'Action française disparaît en 1944, compromise par ses liens avec le régime de Vichy. Elle renaît dès 1945 à travers une publication clandestine. Lentement, les partisans de la monarchie et du maréchal Pétain reconstruisent leurs réseaux. À la veille de la guerre d'Algérie, l'organisation royaliste est reconstituée sous le nom de Restauration nationale. Elle se range aux côtés des partisans de l'Algérie française et l'OAS trouve en elle un de ses meilleurs soutiens. Cette réapparition du courant royaliste sur la scène politique, et sa permanence durant ces 50 dernières années, va marquer l'histoire d'après-guerre de l'extrême droite en France. La nouvelle «génération Maurras » sera présente et active de Mai 68 au mouvement lycéen de 1996 en passant par les célébrations du Bicentenaire de 1789, en dépit des crises et scissions qu'elle affrontera. Cet ouvrage constitue une contribution indispensable pour comprendre la survivance et la permanence de courants antidémocratiques au sein de notre société. « Les succès électoraux du Front national ont fàit passer au second plan les autres composantes de l'extrême droite française, tout particulièrement sa branche rovaliste. Le livre de Jean-Paul Gantier vient heureusement combler cette lacune, retraçant l'histoire de la Restauration nationale de sa création en 1955 à nos jours. Son travail, tiré de la thèse qu'il leur a consacrée, apporte des in f'orrnations inédites sur l'idéologie et les militants de cette mouvance. » Nonna Mayer 371 pages Edition : 2002
24,00 € -
Gautier : Les extrêmes-droites en France de 1945 à nos jours
Le mouvement lepéniste reste un phénomène politique sur lequel de nombreux commentateurs se perdent en conjectures embrouillées. Réexaminer l’histoire des extrêmes droites est donc essentiel pour éclaircir les racines politiques du lepénisme. Des lendemains de la Libération à nos jours, les extrêmes droites ont parcouru un long chemin avant de s’inscrire durablement dans le paysage politique français. L’extrême droite n’est ni unique ni homogène, pas plus qu’elle n’est une droite qui surenchérit sur les valeurs de la droite classique. Catholiques intégristes, païens, antisémites, monarchistes, anciens collabos, activistes de l’Algérie française, terroristes de l’OAS, anticommunistes forcenés, racistes biologiques, partisans de l’apartheid, ultralibéraux, social-nationalistes et bien d’autres encore se croisent, s’entrechoquent et cohabitent. Jean-Paul Gautier scande en trois périodes l’histoire des extrêmes droites depuis l’après-guerre : 1. de 1945 à la guerre d’Algérie, les chemins du redressement (1945-1968) ; 2. la reconstruction idéologique et l’activisme violent (1969-1974) ; 3. l’unification partielle des extrêmes droites avec la construction et la montée du Front national (1974 à nos jours).
Un livre essentiel pour comprendre les méandres d’un courant politique multiforme qui monte à l’assaut du pouvoir. édition : avril 201725,00 € -
Gautier Jean-Paul : Antifascisme(s) des années 60 à nos jours
Quinze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'extrême droite réapparaît sur la scène politique française et ne la quittera plus jusqu'à aujourd'hui. Immédiatement, une opposition apparaît face à cette sombre renaissance, notamment à partir de la guerre d'Algérie. Jean-Paul Gautier nous propose de revenir sur l'histoire des différentes composantes et sensibilités de ces mouvements antifascistes des années 1960 à nos jours. Mais aussi sur leurs débats sur la violence, le rapport à l'Etat et au champ politique institutionnel. Les mobilisations de partis politiques au cours de cette longue période sont retracées, ainsi que leurs analyses souvent contradictoires sur la nature même de la menace fasciste et les moyens de la combattre. A l'appui d'une riche documentation, l'auteur revient, sur la façon dont cette irruption, en particulier avec le Front national, bouscule les certitudes politiques. De même, l'histoire des différentes associations, revues et mouvements qui ont combattu le Front national est relatée. Soulignons l'effort de documentation de ces acteurs sur les méandres de l'extrême droite qui constitue certainement un élément décisif dans la connaissance de l'extrême droite aujourd'hui et de son histoire. L'auteur revient sur l'histoire d'autres acteurs de l'antifascisme que sont les associations et collectifs (Ras l'Front, No pasaran...) qui ont été des vecteurs clés de mobilisations contre le Front national, notamment parmi la jeunesse. Notons enfin, un passionnant chapitre sur le mouvement syndical face à l'extrême droite. En effet, la pénétration de cette dernière dans le monde salarial ne s'est pas limitée au champ électoral, elle s'est prolongée au sein des organisations syndicales elles-mêmes, allant jusqu'à la création éphémère de syndicats qui lui étaient acquis. L'ouvrage revient en détail sur cette question et le positionnement de l'ensemble de l'éventail syndical sur ce problème et ses pratiques dans le domaine de la lutte contre l'extrême droite. édition : octobre 2022
Prix promo 20,00 € Prix normal 20,00 € -
Gentile : Qu'est-ce que le fascisme ? Histoire et interprétation
Mussolini et le parti fasciste conquirent le pouvoir le 28 octobre 1922. Depuis lors, les historiens n'ont cessé de disputer de questions concernant la nature du fascisme et son sens dans l'histoire contemporaine : fut-il un mouvement autonome ou l'instrument d'autres forces? Eut-il une idéologie et une culture? Fut-il moderne ou antimoderne, révolutionnaire ou réactionnaire, autoritaire ou totalitaire? Fut-il spécifiquement italien ou international ? Faut-il parler de « fascisme », c'est-à-dire d'un phénomène unique avec de nombreuses variantes, telles les branches d'un même arbre, ou au contraire de «fascismes», comme autant d'arbres différents partageant des caractéristiques communes? À partir d'une réflexion - articulée notamment autour de l'idéologie, de l'économie, de la culture de l'« homme nouveau », du rôle du parti, de l'État et du mythe de Mussolini, ou bien encore de la religion politique -, Emilio Gentile, spécialiste mondialement reconnu du fascisme, cette «voie italienne du totalitarisme», retrace ici les faits et interprétations indissolublement constitutifs d'un phénomène international tel qu'il a été historiquement : politique, moderne, nationaliste, révolutionnaire, totalitaire, raciste et impérialiste, décidé à détruire la civilisation démocratique et libérale et se posant en alternative radicale aux principes de liberté et d'égalité réalisés par la révolution des droits de l'homme et du citoyen. 528 pages Edition : 2004
13,00 €
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