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Question juive


  • Abraham Léon : La conception matérialiste de la question juive

    Préfaces de Maxime Rodinson et d’Ernest Mandel, Postface d’Enzo Traverso

    Écrit par un ancien sio­niste devenu marxiste, ce livre cons­ti­tue une contri­bu­tion majeure de la tra­di­tion révo­lu­tion­naire au débat sur le sio­nisme et l’anti­sé­mi­tisme. Léon y com­pare le sio­nisme aux natio­na­lis­mes euro­péens et décons­truit ses mythes fon­da­­teurs. Dans cette syn­thèse his­to­ri­que, un ensem­ble de notes écrites entre 1940 et 1944, l’auteur établit l’hypo­thèse que les Juifs for­ment un peuple-classe, cons­ti­tué suite à l’inter­dic­tion faite aux chré­tiens de pra­ti­quer l’usure au Moyen Âge. S’appuyant sur un vaste maté­riau his­to­ri­que et une démar­che maté­ria­liste, il déve­loppe les argu­ments de Marx dans La Question juive en y inté­grant ses ana­ly­ses ulté­rieu­res, notam­ment celles du Capital. Démontrant qu’une grande partie des Juifs avait déjà vécu en exil avant la des­truc­tion du temple en 70, il affirme que le peuple juif conti­nua à exis­ter non pas malgré sa dis­per­sion, mais à cause de celle-ci.
    Abraham Léon (né Abram Wajnsztok à Varsovie en 1918 – mort à Auschwitz en 1944) milita d’abord au sein d’Hachomer Hatzaïr, un mou­ve­ment ouvrier sio­niste. Lorsque celui-ci se pro­nonça en faveur des procès de Moscou, Léon rejoi­gnit la Quatrième Internationale. Il rédi­gea La Conception maté­ria­liste de la ques­tion juive alors qu’il était engagé dans la Résistance belge.

    édition : janvier 2018

    18,00 €
  • Antelme : L'espèce humaine

    Quand l'homme en est réduit à l'extrême dénuement du besoin, quand il devient «celui qui mange les épluchures», l'on s'aperçoit qu'il est réduit à lui-même, et l'homme se découvre comme celui qui n'a besoin de rien d'autre que le besoin pour, niant ce qui le nie, maintenir le rapport humain dans sa primauté. Il faut ajouter que le besoin alors change, qu'il se radicalise au sens propre, qu'il n'est plus qu'un besoin aride, sans jouissance, sans contenu, qu'il est rapport nu à la vie nue et que le pain que l'on mange répond immédiatement à l'exigence du besoin, de même que le besoin est immédiatement le besoin de vivre. Levinas, dans diverses analyses, a montré que le besoin était toujours en même temps jouissance, c'est-à-dire qu'en mangeant je ne me nourrissais pas seulement pour vivre, je jouissais déjà de la vie, m'affirmant moi-même, m'identifiant à moi dans cette première jouissance. Mais ce que nous rencontrons maintenant dans l'expérience d'Antelme qui fut celle de l'homme réduit à l'irréductible, c'est le besoin radical, qui ne me rapporte plus à moi-même, à la satisfaction de moi-même, mais à l'existence humaine pure et simple, vécue comme manque au niveau du besoin. Et sans doute s'agit-il encore d'une sorte d'égoïsme, et même du plus terrible égoïsme, mais d'un égoïsme sans ego, où l'homme, acharné à survivre, attaché d'une manière qu'il faut dire abjecte à vivre et à toujours vivre, porte cet attachement comme l'attachement impersonnel à la vie, et porte ce besoin comme le besoin qui n'est plus le sien propre, mais le besoin vide et neutre en quelque sorte, ainsi virtuellement celui de tous. «Vivre, dit-il à peu près, c'est alors tout le sacré. » Maurice Blanchot (« L'Expérience-limite») 323 pages Edition : 2005

    12,50 €
  • Bensoussan : Histoire de la Shoah

    Entre 1939 et 1945, l'Allemagne nazie, secondée par de nombreuses complicités, a assassiné entre 5 et 6 millions de Juifs européens dans le silence quasi complet du monde. Le temps lui a manqué pour détruire le peuple juif tout entier, comme elle l'avait décidé. Telle est la réalité brute du génocide juif, en hébreu : shoah. La décision de « faire disparaître » le peuple juif de la terre signait la spécificité d'une entreprise, unique à ce jour, de modifier la configuration même de l'humanité. En ce sens, depuis Auschwitz, au-delà du seul peuple juif, notre statut même d'être humain est en question. Georges Bensoussan est professeur d'histoire et rédacteur en chef de la Revue d'histoire de la Shoah. Il est notamment l'auteur d'une Histoire intellectuelle et politique du sionisme (Fayard, 2002). 128 pages Edition : 2006

    9,00 €
  • Bile Serge : Noir dans les camps nazis

    On ne connaissait pas tout de la Seconde Guerre mondiale. Ce livre le prouve en dévoilant un aspect totalement méconnu de ce drame que n'ont jamais évoqué ni les historiens ni même ceux qui l'ont vécu : la déportation des Noirs dans les camps de concentration et les camps d'extermination de l'Allemagne hitlérienne. Africains, Antillais, Américains, eux aussi ont été pris dans la tourmente, arrêtés et déportés en raison le plus souvent de leur participation aux combats ou à des mouvements de résistance. Mis au rang de bête, parce qu'ils étaient noirs, ces hommes et ces femmes furent, dans ces camps, sujets à toutes les humiliations, comme ce ressortissant équato-guinéen, Carlos Greykey, qu'on affubla à Mauthausen d'un costume de la garde royale yougoslave pour servir de boy. Des témoignages hallucinants, collectés en Allemagne, en France (le célèbre chanteur John William), en Espagne, en Belgique, en Norvège, en Martinique, en Côte-d'Ivoire, au Surinam, au Sénégal et aux États-Unis, auprès des survivants ou de leurs compagnons d'infortune ! Des révélations également ! Savait-on que les fameuses lois de Nuremberg, réprimant les « non-aryens » dès 1935, ne visaient pas que les Juifs mais concernaient aussi les Noirs installés à l'époque en Allemagne ? Ces Afro-Allemands, stérilisés de force, faisaient d'ailleurs partie des premiers contingents de déportés envoyés par Hitler dans les camps de concentration bien avant guerre. Ce livre nous apprend aussi que ces camps de concentration allemands n'étaient pas l'oeuvre des nazis. Les premiers ayant été construits dès 1904 en Namibie pour éliminer le peuple herero opposé à la colonisation et aux armées du chancelier Bismarck. Autant de pages d'histoire inédites où l'on découvre, au fil des chapitres, les faits d'armes, au cours de la guerre, de ceux qui deviendront, par la suite, les grands leaders de la cause noire : Nelson Mandela, Martin Luther King, Léopold Sédar Senghor ou encore Aimé Césaire. Serge Bilé est actuellement journaliste à RFO. 158 pages Edition : 2005

    6,50 €
  • Blatman : Notre liberté et la vôtre. Le mouvement ouvrier juif BUND en Pologne (1939-1949)

    À la veille de la guerre, le BUND, né en Russie à la fin du xIxe siècle, était l'un des partis juifs les plus influents en Pologne. À la différence des sionistes qui fondaient leurs espoirs sur la Palestine, les socialistes juifs du BUND n'envisageaient l'avenir de leur communauté que dans une Pologne démocratique. C'est à son avènement qu'ils aeuvraient en même temps qu'au développement d'une riche culture juive en yiddish, la langue nationale des Juifs de Pologne. L'occupation de la Pologne par les nazis et par les Soviétiques jusqu'en juin 1941, la création des ghettos, les phases successives de l'extermination des Juifs de Pologne brouillèrent les cartes. L'attitude de la société polonaisé dans son ensemble, notamment celle des mouvements de la résistance, la politique adoptée par le Gouvernement polonais en exil à Londres ébranlèrent les certitudes de l'avant-guerre. Notre liberté et la vôtre %uit et analyse l'activité déployée par les militants du BiJND, désormais clandestins, dans les différents ghettos polonais, et par ses représentants aux États-Unis ou à Londres. Nous découvrons ainsi le rôle capital joué par le BUND dans diverses formes de résistance aux plans nazis d'extermination, rôle qui, jusqu'à présent, avait été largement occulté ou déformé par de lourds enjeux de mémoire. Notre liberté et la vôtre accompagne les tentatives désespérées des survivants du BUND qui s'efforcent, après la libération de la Pologne, de reconstruire leur mouvement avant sa liquidation par le régime communiste, une disparition qui paraît inexorable tant elle est liée à la disparition de toute vie juive en Europe de l'Est. Daniel Blatman, historien, est professeur à l'Institut du judaisme contemporain à l'Université hébraïque de Jérusalem et auteur de nombreux articles sur le mouvement ouvrier juif en Pologne et sur le judaïsme polonais au XXe siècle, ainsi que sur l'histoire de la Shoah. Son dernier ouvrage, Jérusalem, Yad Vashem, paru en 2002 en hébreu, présente et analyse, à partir de nombreux extraits, les journaux publiés clandestinement dans le ghetto de Varsovie. 314 pages Edition : 2002

    49,50 €
  • Browning : Des hommes ordinaires, le 101è bataillon de réserve de police et la Solution finale en Pologne

    Trois années s'étaient écoulées entre la parution à New York en 1985 de The Destruction of the European Jews, l'ouvrage monumental de Raul Hilberg sur la Shoah, et son édition en traduction française, aux éditions Fayard. C'est aussi rapidement que fut édité en langue française Ordinary Men. Reserve Police Battalion 101 and the Final Solution in Poland, ouvrage paru en 1992 d'un de ses élèves, Christopher R. Browning, qui en aborde un aspect jusqu'à présent peu étudié. C'est en utilisant les archives de procès et d'enquêtes judiciaires menées de 1962 à 1972 en République fédérale allemande à l'encontre de réservistes du 101e bataillon de la police, et particulièrement les témoignages de 210 de ces anciens soldats, près de la moitié des hommes de cette unité, que Christopher R. Browning a pu écrire ce livre. Il relate comment, dans la Pologne occupée, ils ont assassiné d'une balle dans la tête 38 000 juifs et en ont arrêtés 45 000, immédiatement déportés, puis gazés à Treblinka. Le récit précis, détaillé, des massacres et rafles commis par ces hommes est bien sûr pénible, pesant, mais se révèle indispensable pour mettre en perspective leurs personnalités. Ils ne sont point des spécialistes, membres d'unités mobiles de la SS, les Einsatzgruppen, mais des hommes ordinaires, pour beaucoup quadragénaires, pères de famille, réservistes rappelés dans un corps chargé du « maintien de l'ordre » du fait de leur probable incapacité sur un champ de bataille. Cette recherche nous permet de comprendre comment ces hommes on pu perpétrer ces crimes. Originaires pour la plupart de Hambourg, ville assez hostile aux nazis, ils provenaient de milieux relativement peu perméables à l'idéologie du Troisième Reich. Ainsi, pour 63 % d'ouvriers (mais très peu d'ouvriers professionnels), 35 % d'employés (que le traducteur dénomme « petits-bourgeois »), seuls 2 % « exerçaient une profession relevant de la classe moyenne, et à un niveau très modeste, comme pharmacien et instituteur ». Éloignés donc de l'image du tueur raciste fanatisé dès son enfance, puisqu'ils ont vécu la plus grande partie de leur âge adulte dans l'Allemagne de Weimar, ils eurent par surcroît la possibilité, mentionnée par leurs officiers, de se soustraire aux assassinats dont ils étaient chargés. Seuls 10 à 20 % ne participèrent pas aux massacres, et les raisons qu'ils avancent sont significatives : peur d'apparaître comme lâches, de « perdre la face ». Devant les enquêteurs, vingt à trente ans plus tard, les policiers tentaient des explications plus élaborées, tel un serrurier qui avait alors trente-cinq ans : « Je me suis efforcé, et j'ai pu le faire, de tirer seulement sur les enfants. Il se trouve que les mères tenaient leurs enfants par la main. Alors, mon voisin abattait la mère et moi l'enfant qui lui appartenait, car je me disais qu'après tout l'enfant ne pouvait pas survivre sans sa mère. C'était pour ainsi dire une manière d'apaiser ma conscience que de délivrer ces enfants incapables de vivre sans leur mère ». Ainsi que l'explique un des réfractaires : « Pour ce type d'action, les officiers prenaient des “hommes” avec eux, et à leurs yeux, je n'étais pas un “homme” ». Christopher R. Browning aborde à nouveau ces discours dans sa conclusion : « Insidieusement donc, la plupart de ceux qui n'ont pas tiré n'ont fait que réaffirmer les valeurs “machistes” de la majorité, selon lesquelles c'était une qualité que d'être assez “dur” pour tuer des civils non armés, des femmes et des enfants ». Prendre part à ces massacres et à ces rafles n'était pas aussi aisé que pourraient le faire croire les récits des anciens policiers, parmi lesquels certains réfractaires expliquaient seulement leur refus par le fait qu'ils ne désiraient point faire carrière dans la police. Ainsi, l'auteur consacre un chapitre entier aux « étranges ennuis de santé du capitaine Hoffmann », auquel « le meurtre de masse […] faisait mal au ventre ». Un de ses subordonnés, ne trouvant pas le sommeil des décennies plus tard, alors qu'il tentait de dissimuler sa participation à des exécutions sommaires, alla spontanément témoigner auprès du procureur d'État de Hambourg chargé de l'enquête, en une démarche que l'on peut sans hésitation qualifier de thérapeutique. Une autre composante, dont il n'est pas effectué une approche synthétique, mérite d'être relevée : la consommation d'alcool, et particulièrement de schnaps, est évoquée de manière si récurrente que l'on est en droit d'estimer qu'il s'agit véritablement d'un élément constitutif de ce stade de la Shoah. Bien que cela soit un aspect largement secondaire de son étude, l'auteur aborde aussi les problèmes économiques, notamment de pénurie de main d'œuvre, consécutifs à l'extermination d'une partie de la population polonaise. Ainsi, les tanneries perdirent la plus grande part de leur personnel qualifié, mais firent aussi défaut des artisans d'autres corps, charrons, ébénistes, forgerons… Ce travail d'une exceptionnelle importance a pu être effectué grâce à des sources uniques, datant des années soixante, et réalisées pour un autre usage. Aussi, si elles sont utilisées avec la rigueur qui s'impose à l'historien, elles se révèlent d'une toute autre nature que les sources orales recueillies directement par celui-ci dans le cadre de ses recherches. C'est le principal intérêt de cet ouvrage, qui est en train de devenir une indispensable référence, que d'aborder la Shoah par d'autres aspects que bureaucratiques, administratifs ou idéologiques. Les atrocités commises par le 101e bataillon de réserve de la police n'ont pu atteindre une telle ampleur que parce qu'elles étaient organisées et planifiées par l'État nazi, dans le cadre d'une politique dont la spécificité en est un élément primordial de compréhension. Mais la volonté de Christopher R. Browning de les mettre en rapport avec des crimes de guerre - à dimension raciste pour certains d'entre eux et ne relevant pas non plus du « délire du champ de bataille » - commis au cours de ce conflit, lui permet de révéler certaines clefs du comportement de ces policiers en évitant de sombrer dans des réductions germanophobes. Pour citer cet article Christian CHEVANDIER, « Christopher R. BROWNING, Des hommes ordinaires. Le 101e bataillon de réserve de la police allemande et la solution finale en Pologne, traduit de l'anglais par Elie Barnavi, préface de Pierre Vidal-Naquet, Paris, Les Belles Lettres, Collection Histoire, 1994, 284 p. », Clio, numéro 1/1995, Résistances et Libérations France 1940-1945, [En ligne], mis en ligne le 26 mars 2003. URL : http://clio.revues.org/document537.html. Consulté le 29 octobre 2007. 360 pages édition : mars 2007

    9,50 €
  • Chaumont : La concurrence des victimes

    Rien ne va plus entre les victimes. Sous une unanimité de façade - condensée dans quelques impératifs tels que « plus jamais ça » -, des conflits virulents opposent les milieux de mémoire, déportés juifs contre déportés résistants, Juifs contre Tziganes, homosexuels contre politiques. Bien au-delà des victimes du nazisme, ces conflits entraînent dans une ronde infernale de soupçons et de récriminations Arméniens, Noirs américains, Amérindiens... Au coeur de ces tensions, une revendication hautement polémique, celle de l'unicité absolue de la Shoah, qui alimente depuis des années un débat interminable, passionné et vain. C'est d'abord ce débat qu'explore ici l'auteur, à travers les réflexions et les prises de position de personnalités aussi diverses que Bruno Bettelheim, Rony Brauman, Alain Finkielkraut, Tzvetan Todorov, Simone Veil ou Élie Wiesel. Pour sortir de l'impasse, Jean-Michel Chaumont ne se contente pas d'offrir une analyse subtile des diverses définitions du génocide et de l'ethnocide, de leurs limites et de leurs conséquences morales. Derrière les dérives du « palmarès de la souffrance », il décèle un enjeu latent beaucoup plus profond, qui engage toutes nos conceptions de l'identité sociale et de la dignité humaine: la lutte des individus et des groupes humains pour la reconnaissance, qui constitue le véritable chantier sociologique et philosophique de cet ouvrage. 350 pages édition poche : avril 2002

    14,00 €
  • Cohen-Lacassagne : Berbères juifs, émergence du monothéisme en Afrique du Nord

    Préface de Shlomo Sand :
    La tradition veut que les juifs d’Afrique du Nord, comme tous ceux de la diaspora, descendent des juifs de Judée exilés après la destruction du temple de Jérusalem en 70 ap. J.C. Le livre de Julien Cohen-Lacassagne bouleverse cette idée reçue : ce n’est pas un peuple en errance qui a traversé les mers, mais une idée, animée d’une puissante dynamique missionnaire : celle du monothéisme.
    C’est dans les bagages des Phéniciens que le judaïsme a gagné Carthage, avant d’être adopté par des tribus berbères et de s’étendre dans l’arrière-pays. Résistant à l’expansion chrétienne, puis à celle de l’Islam, ces Maghrébins juifs ont marqué durablement les sociétés nord-africaines et contribué à une authentique civilisation judéo-musulmane partageant une langue, une culture et un même substrat religieux.
    La colonisation a bouleversé cet héritage, que Cohen-Lacassagne restitue brillamment contre « la tentation d’écrire une histoire juive isolée de celle du reste du monde ».

    Julien Cohen-Lacassagne est professeur d'histoire-géographie au lycée international Alexandre Dumas, à Alger. Il collabore à la revue Orient XXI.

    édition Belles Lettres juin 2020

    14,00 €
  • Cypel : L'État d'Israël contre les juifs

    Imagine-t-on en France une loi qui établirait deux catégories de citoyens : par exemple, les « Français de souche » et les autres, qui ne bénéficieraient pas de droits égaux ? Une loi ségrégationniste de ce type, le Parlement israélien l’a votée en 2018, au bénéfice des seuls citoyens juifs.
    Comment s’étonner que, de Trump à l’Indien Modi, du Hongrois Orbán au Brésilien Bolsonaro, les nouveaux dirigeants dits « illibéraux », dont certains cultivent leurs franges antisémites, plébiscitent désormais Israël ? Ce qui les fascine, c’est la capacité de cet État à imposer sa politique « identitaire », à multiplier les lois antidémocratiques, à faire taire les critiques et à promouvoir un modèle où la « guerre au terrorisme », la xénophobie et l’islamophobie assumées jouissent d’un soutien massif au sein de l’ethnie majoritaire. Comment est-ce advenu ?
    Quelles en sont les conséquences, pour les Palestiniens comme pour les Israéliens ? Ce sont les questions auxquelles ce livre tente de répondre.
    En France, le CRIF, représentant du judaïsme qui fait aussi office de lobby pro-israélien, entraîne ses adhérents dans un soutien sans faille aux actions des gouvernants d’Israël. Aucun débat n’a agité la communauté juive française après le vote de la loi ségrégationniste en Israël.
    Aux États-Unis, celle-ci et de multiples actes du même ordre sont vivement critiqués par des responsables juifs de premier plan et plus encore dans la jeunesse juive. Ceux-là dénoncent l’occupation indigne des Territoires palestiniens et les dangers de l’idéologie identitaire qui l’accompagne. Israël, clament-ils, est devenu « mauvais pour les Juifs ». Certains pronostiquent un divorce irrémédiable entre Juifs israéliens, engoncés dans le tribalisme, et Juifs américains, qui redécouvrent les attraits de la diaspora.

    édition : février 2020

    20,00 €
  • Czerniakow : Carnets du ghetto de Varsovie

    Une des questions les plus controversées autour de l'extermination des Juifs d'Europe concerne le rôle des Judenrâte, ces conseils de notables juifs nommés par les Allemands pour assurer l'administration des ghettos et des communautés. Les carnets rédigés de septembre 1939 à juillet 1942 par l'ingénieur Adam Czerniakôw, président de la communauté juive de Varsovie, sont un témoignage extraordinaire sur cette réalité tragique.
    Rien de ce qui constitue la vie publique mutilée du peuple juif de Varsovie n'échappe à ses notations. La persévérance admirable des activités religieuses, économiques et culturelles du ghetto trouve en Czerniakôw à la fois un organisateur dévoué et un historien scrupuleux. S'il n'omet jamais de mentionner les actes de terreur perpétrés par les Allemands au cours de ces années, ce qui scande les pages du journal, c'est la lutte quotidienne pour la vie et la dignité dans une atmosphère de chantage et de famine sciemment organisée par le système de rationnement nazi.
    C'est quand il comprend enfin ce que signifie l'ordre d'expulsion de milliers d'habitants du ghetto qu'on lui demande de signer - et qui s'applique également aux enfants, dont le sort lui tient particulièrement à coeur - que Czerniakôw tire le bilan de ses illusions et de son impuissance tragique et met fin à sa vie en juillet 1942. La préface de Raul Hilberg - le plus grand spécialiste mondial de la Shoah - et Stanislaw Staron éclaire le contexte socio-historique et la signification morale d'un texte qui constitue un document exceptionnel pour l'histoire de la Seconde Guerre mondiale et un aperçu bouleversant sur l'énigme de ce que Hannah Arendt a appelé la «banalité du mal ».

    « Ce document exceptionnel est l'inexorable descente aux enfers des Juifs, la relation quotidienne d'une mort inéluctable, avec son cortège de misères, de tragédies, de bassesses, d'héroïsme. » ACTUALITÉ JUIVE

    « Avec la traduction en français des carnets d'Adam Czerniakôw [...] c'est une pièce maîtresse de la "bibliothèque de la catastrophe" qui devient enfin accessible au lecteur français. » LE MONDE

    285 pages Edition : 2003

    13,00 €
  • Des voix sous la cendre, manuscrits des Sonderkommandos d'Auschwitz-Birkenau

    Manuscrits des Sonderkommandos d Auschwitz-Birkenau Entre 1942 et novembre 1944, l'Allemagne nazie assassine plus d'un million de personnes, en majorité des juifs européens, dans les chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau. Un Sonderkommando (unité spéciale), constitué de détenus juifs qui se relaient jour et nuit, est contraint d'extraire les cadavres des chambres à gaz, de les brûler dans les crématoires et de disperser les cendres. Quelques hommes ont transcrit cette abomination et enfoui leurs textes dans le sol de Birkenau. Cinq ont été retrouvés après la guerre. Les équipes étant liquidées et remplacées à intervalles réguliers, pas un seul de ces témoins n'a survécu. Ce sont trois de ces manuscrits, dans une nouvelle traduction du yiddish pour partie inédite en français, qui sont présentés ici. S'y ajoutent les dépositions, faites lors du procès de Cracovie en 1946, de trois rescapés des Sonderkommandos - qui confirment, entre autres, le massacre des juifs de Hongrie au printemps 1944 -, des documents d'histoire, des photographies, les archives allemandes. Ouvrage publié en association avec le Mémorial de la Shoah 600 pages édition : octobre 2006

    8,90 €
  • Edelman Vidal-Naquet : Mémoire du ghetto de Varsovie

    Varsovie, 19 avril 1943: la Wehrmacht attaque le ghetto pour liquider ses derniers occupants. Ceux-ci ripostent par les armes. Marek Edelman, vingt ans, fait partie de l'état-major de cette insurrection qui tiendra vingt jours. Le 10 mai, alors que le ghetto est en flammes, il parvient à s'échapper par les égouts. En 1945, il fera le récit sobre de ce combat désespéré et de cette "vie à la frontière de la mort". C'est ce témoignage d'exception qui est présenté ici. MAREK EDELMAN, né en 1921, militant au Bund, membre de l'état-major de l'insurrection du ghetto, prend part à l'insurrection de la ville de Varsovie en 1944. Après la guerre, il fera des études de médecine, et dirigera un service de cardiologie à l'hôpital de Lodz. Membre de Solidarnosc dans les années 80, il est aujourd'hui une figure incontournable de la vie publique polonaise. 125 pages Edition : 2002

    7,50 €
  • Goldstein : L'ultime combat

    Bernard Goldstein (1889-1959) fut à Varsovie l'un des dirigeants du Bund, l'Union Générale des Ouvriers Juifs, mouvement révolutionnaire laîque et socialiste. Après avoir participé à la Révolution Russe, il organise les ouvriers juifs en Pologne, formant notamment des groupes d'auto-défense de rue contre les agressions antisémites, avant de diriger la résistance contre l'occupation nazie. En avril 1943, le ghetto de Varsovie se soulève contre l’armée nazie. Ce livre-témoignage raconte les cinq années de résistance clandestine qui menèrent à cet ultime combat. Bernard Goldstein appartenait à la direction du « Bund », l’organisation révolutionnaire des travailleurs juifs de Pologne. Trop connu pour pouvoir militer à visage découvert dans le ghetto, il fut exfiltré en zone « aryenne » afin de coordonner la jonction avec la résistance polonaise. Rescapé, il émigra aux États-Unis dans l’immédiat après-guerre, où il écrivit son récit des événements. Goldstein raconte l’invasion de la Pologne en 1939, les débuts de l’occupation, les premières mesures antisémites, l’instauration du ghetto en octobre 1940, la vie quotidienne à l’intérieur de celui-ci, les persécutions, les rafles, les grandes déportations, la découverte par les agents du Bund de la vérité de l’extermination, et la résolution obstinée, une fois le sort connu, de rester debout et de combattre jusqu’à la fin. Il nous offre un témoignage poignant, un véritable « tombeau » à la mémoire des combattants du ghetto qui, comprenant peu à peu que l’issue serait fatale, se dressèrent contre la mort, pour la dignité humaine. Bernard Goldstein appartenait à ce que l'on a appelé le « Yiddishland révolutionnaire » : à la fois juif et antisioniste, socialiste et antistalinien, son témoignage avait été occulté des mémoires. Cette réédition permet la redécouverte de l'une des voix les plus puissantes du XXe siècle. 270 pages édition : octobre 2008

    21,00 €
  • Gross : Les voisins -10 juillet 1941, un massacre de juifs en Pologne

    Le massacre collectif des Juifs de Jedwabne dans le courant de l’été 1941 rouvre le dossier de l’historiographie des relations entre Polonais et Juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale.
    Le massacre collectif des Juifs de Jedwabne dans le courant de l’été 1941 rouvre le dossier de l’historiographie des relations entre Polonais et Juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale.
    Il faut mettre de côté les sédatifs administrés depuis plus de cinquante ans par les historiens et les journalistes. Il est tout simplement inexact que les Juifs massacrés en Pologne au cours de la guerre l’aient été uniquement par les Allemands, à l’occasion assistés dans l’exécution de leur besogne macabre par des formations d’auxiliaires de police essentiellement composées de Lettons, d’Ukrainiens et autres « Kalmouks », pour ne dire mot des légendaires « boucs émissaires » que chacun fustigeait parce qu’il n’était pas facile d’assumer la responsabilité de ce qu’il avait fait — les szmalcowniks, les extorqueurs qui se firent une spécialité de faire chanter les Juifs essayant de vivre dans la clandestinité. En les désignant comme coupables, les historiens et autres ont trouvé commode de clore ce chapitre et d’expliquer que toute société a sa « lie », qu’il ne s’agissait que d’une poignée de « marginaux » et que, de toute manière, des cours clandestines s’occupèrent d’eux. […]
    En vérité, il nous faut repenser l’histoire polonaise de la guerre et de l’après-guerre, mais aussi réévaluer certains thèmes interprétatifs largement acceptés comme explications des faits, attitudes et institutions de ces années-là.

    J. T. G.éditions : mars 2019

    15,00 €
  • Halevi Ilan(+Traverso et Warschawski) : Question juive

    Question juive est un essai original et ambitieux, à la fois synthèse et interprétation de l’histoire juive depuis l’Antiquité jusqu’au 20e siècle. Il brosse un tableau majestueux, fascinant, en surfant avec aisance entre histoire, religion, anthropologie, sociologie et politique.
    Il décloisonne un objet trop longtemps enfermé à l’intérieur des frontières étriquées des études juives pour le réinscrire dans ce que nous appelons aujourd’hui l’histoire globale, avec ses connexions et ses transferts économiques, démographiques et culturels.
    Il s’éloigne de toute forme d’eurocentrisme et anticipe ainsi plusieurs débats historiographiques contemporains. Son érudition est impressionnante, même si elle ne s’étale pas dans un lourd appareil de notes bibliographiques, et irrigue un texte toujours lisible et clair.
    Étranger aux poncifs académiques, Ilan Halevi n’écrivait pas pour s’engager dans des querelles entre spécialistes mais pour orienter et éclairer, en leur donnant une assise théorique, des options politiques. C’est cette finalité politique, au sens le plus noble du terme, qui fait la force de son essai. Bien davantage qu’aux grands historiens juifs, de Salo Baron à Léon Poliakov ou Yosef Hayim Yerushalmi, il fait penser aux classiques du marxisme, dont les auteurs étaient des intellectuels critiques et des dirigeants politiques à la fois.

    édition : novembre 2016

    22,00 €
  • Hilberg Raoul : La destruction des Juifs d'Europe T.1, T.2, T.3 - Le tome :

    LE PRIX DE 10 EUROS S'ENTEND PAR TOME, SOIT 30 EUROS POUR LES 3 TOMES : passer trois fois la commande pour les 3 tomes. Raul Hilberg n'a pas voulu traiter seulement de la dimension éthique de la catastrophe :« indicible », « innommable », « passage à la limite de l'humanité », a-t-on répété, le génocide est d'abord -on l'oublie trop souvent - un fait historique. En cela il est justiciable des procédures qu'applique l'historien à ses objets d'étude. La première édition en langue française de La destruction des Juifs d'Europe a été établie en 1988 à partir de l'édition en trois volumes publiée à New York en 1985 sous le titre : The Destruction of the European Jews. Elle en reprenait l'intégralité du texte mais également des compléments et rajouts inédits de l'auteur pour la version française. Cette nouvelle édition mise à jour, complétée et définitive est établie, avec l'aide de l'auteur, à partir de l'édition en trois volumes publiée à New Haven et Londres en 2003 sous le titre : The Destruction of the European Jews. Third Edition. Semblablement, elle reproduit l'intégralité du texte mais comporte également des compléments et rajouts inédits de l'auteur pour cette version française. La présente édition définitive est constituée de trois tomes. Le tome premier (Folio Histoire n° 142) comporte les chapitres I à VII, le tome deuxième (Folio Histoire n° 143) comporte le chapitre VIII, le tome troisième (Folio Histoire n° 144) comporte les chapitres IX à XII, les annexes et l'index général des trois tomes. 2405 pages édition : septembre 2006

    13,00 €
  • Joly : L'État contre les juifs

    Pourquoi, dès l’été 1940, le régime du maréchal Pétain a-t-il impulsé une politique antisémite ? Dans quelle mesure l’administration a-t-elle collaboré au génocide perpétré par les nazis ? A-t-on « sacrifié » les juifs étrangers pour « sauver » les français ? Quelle a été la responsabilité de la France dans la rafle du Vel’ d’Hiv ?
    Sur Vichy et la Shoah, on pensait tout savoir.
    Ce livre démontre qu’il reste encore beaucoup à découvrir. À travers une série de questions clés, Laurent Joly renouvelle profondément l’histoire de la persécution des juifs sous l’Occupation et balaie bien des idées reçues. S’appuyant sur de nombreuses sources inédites, restituant les marges de manœuvre des fonctionnaires français – du dirigeant étatique jusqu’au simple gardien de la paix – ainsi que les effets concrets de leurs décisions, Laurent Joly écrit une histoire puissante et incarnée, au plus près des exécuteurs, des victimes et des témoins.

    édition : avril 2021

    10,00 €
  • Klatzmann : L'humour juif

    "Rire pour ne pas pleurer":l'humour juif est un mécanisme de défense, dans lequel l'autodérision tient une place importante. Cet ouvrage éclaire l'origine de nombre d'histoires juives en rappelant les conditions de vie, les persécutions affrontées par les Juifs, et en décrivant leurs aspirations, différentes selon les pays et les époques. Ce livre, qui passe en revue les principaux thèmes et personnages de l'humour juif, à travers un recueil de ses histoires les plus savoureuses, des plus classiques aux moins connues, permettra au lecteur d'apprécier pleinement une forme de pensée qui inspira à Freud, dans Le mot d'esprit et sa relation à l'inconscient, des pages célèbres. Joseph Klatzmann est directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. 127 pages Edition : 2004

    9,00 €
  • Levi : Le devoir de mémoire

    À la faveur d'une approche anthropologique des comportements en vigueur dans les camps nazis, Primo Levi reprend, en les élargissant, les thèmes déjà abordés dans l'essentiel de ses écrits. Il insiste notamment sur la différence entre l'oeuvre du témoin et celle de l'écrivain. Lauteur de Si c'est un homme nous offre une leçon exemplaire de mémoire et de lucidité. 95 pages Edition : 2005

    4,00 €
  • Levi Primo : Si c'est un homme

    "On est volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant. Et, convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte, quelquefois, devant l'accumulation, on a envie de crier grâce. C'est que l'on n'a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l'état du malheur. Peu l'ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air de nous retenir par les basques au, bord du menaçant oubli : si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité." Angelo Rinaldi. "'Si c'est un homme' occupe une place centrale dans la littérature de témoignage sur l'extermination des juifs d'Europe et l'univers concentrationnaire. „ J.-B. Marongiu - "Libération" 317 pages Edition : 2003

    6,50 €
  • Levi Primo : Œuvres, Si c'est un homme - La trêve - Le système périodique - La clé à molette - Maintenant ou jamais - Conversations et entretiens

    C'était un homme à la conscience paisible, chimiste de son état, né dans une famille de Juifs assimilés, « nobles, inertes et rares », établis depuis longtemps dans la région de Turin, et qui cultivaient l'amour des livres. Le désastre d'une Europe livrée aux puissances du mal l'a déraciné, autant qu'on peut l'être, et a jeté cet « homme normal, doué d'une bonne mémoire », dans la peste d'Auschwitz où il a connu l'expérience la plus anormale qu'un homme puisse connaître. Pendant tout le temps de sa déportation, « penser et observer » ont été les principaux facteurs de sa survie. Primo Levi, qui avait eu des talents d'écriture dans sa jeunesse, décida à son retour de témoigner de ce qu'il avait vécu à Auschwitz et de « méditer sur ce qui s'était produit ». Livre après livre, depuis Si c'est un homme jusqu'à Maintenant ou jamais en passant par La Trêve, hanté par la présence sans visage des damnés d'un siècle infernal, l'écrivain a mené sa réflexion jusqu'aux frontières de l'humain, explorant même la « zone grise », « cet espace qui sépare (pas seulement dans les Lager nazis !), les victimes des persécuteurs ». Au printemps 1987, cet homme tranquille, qui avait manifesté une si violente volonté de vivre pendant qu'il était à Auschwitz, se jette dans la cage d'escalier de son immeuble, à Turin. Peu après sa mort, l'écrivain Claudio Magris avait écrit en guise d'adieu : « Nous ne pouvons qu'embrasser Primo Levi et le remercier pour nous avoir montré, par sa vie, de quoi pouvait être capable un homme, de nous avoir appris à rire même de sa monstruosité et à ne pas en avoir peur. » DANIEL RONDEAU 1170 pages Edition : 2005

    32,00 €
  • Liblau : Les kapos d'Auschwitz

    Charles Liblau n'était pas un homme ordinaire. Juif et militant communiste dans la Pologne des années 30, sous le joug de Pilsudski, combattant dans les Brigades internationales en Espagne, il arrive en France en 1939. Il s'engage alors dans la Légion étrangère pour continuer le combat anti-fasciste. Démobilisé en 1940, il rejoint la Résistance et est arrêté à Paris en 1942. Envoyé à Auschwitz, il y restera presque trois ans. Son récit a pour fil conducteur les kapos, rouages essentiels du système concentrationnaire nazi. °... Vif intérêt pour "Les Kapos d'Auschwitz... Mes remerciements pour me l'avoir envoyé." André Malraux "Les kapos étaient des figures troublantes et sinistres dans un système subtilement pervers inventé par les bourreaux qui octroyaient à une partie des déportés des tâches de gestion et de contrôle du camp. La violence des SS étaient en quelque sorte médiatisée par les kapos. Bref, le camp était conçu de telle façon que sa violence semblait l'o=uvre des détenus eux-mêmes. Les kapos sont placés au centre de ce récit. L'auteur nous en croque plusieurs portraits extrêmement vifs et saisissants. li est étonnant de constater que cet ouvrage a pratiquement été ignoré par l'historiographie au moment de sa parution, en 1974. Son importance n'a cependant pas échappé au musée d'Auschwitz, qui en a publié une version polonaise en 1996 et une allemande trois ans plus tard." Enzo Traverso 166 pages Edition : 2005

    17,50 €
  • Liebman Marcel : Figures de l'antisémitisme

    L'intérêt porté par Liebman à l'analyse de l'antisémitisme est l'effet presque naturel de sa vie et de ses engagements. Confronté à la persécution nazie, sa sensibilité aux différentes manifestations de l'antisémitisme n'a pu qu'être enrichie par une opposition intransigeante à toutes les formes de racisme et d'oppression. Le projet d'élucider les formes de l'antisémitisme pour mieux les combattre implique de ne pas les traiter comme des expressions d'une « judéophobie éternelle » mais comme les effets de situations historiquement déterminées. Ainsi l'antisémitisme de l'Église, l'antisémitisme raciste de l'extrême droite ou l'antiséministe stalinien doivent être compris chacun dans leur spécificité. Liebman va rejeter avec vigueur l'amalgame entre antisémitisme et antisionisme, et même dégager nombre de points communs entre l'idéologie sioniste et l'antisémitisme. Marcel Liebman (1929-1986), professeur à l'Université de Bruxelles, historien et militant, a marqué une génération d'intellectuels. Parmi ses œuvres : La révolution russe (Marabout, 1967), Le léninisme sous Lénine (Seuil, 1973), Les socialistes belges (Vie ouvrière, 1979). La collection "Fil rouge" a précédemment publié un recueil de ses textes intitulé Entre histoire et politique, dix portraits (Aden, 2006). 232 pages, Année de parution 2009, 20 euros

    20,30 €
  • Medem : Ma vie

    Fun Mayn Lebn (Ma vie) est l'autobiographie àu plus grand théoricien du mouvement ouvrier juif, Vladimir Medem. Elle avait pari-, dans le quotidien Yiddish de New York, le Forverts (En avant) en feuilleton puis fut éditée en 1923 peu après sa mort sous la forme de deux volumes. Cet ouvrage enfin traduit en français nous retrace la vie d'un révolutionnaire professionnel, une existence tourmentée et pleine de péripéties, en Russie - il connaîtra la condition de forçat - et à l'étranger où il diffuse les idéaux de son parti le Bund ouvrier juif. C'est une galerie de portraits très attachants et souvent hauts en couleurs. Certains deviendront des hommes d'Etat comme Lénine, Trotskv ou Weizmann ou de grands leaders socialistes comme Jaurès ou Rosa Luxemburg. Medem décrit les milieux émigrés, de grandes personnalités ou d'obscurs militants, tout un arrière plan politique avec ses problèmes, ses idéologies, ses querelles qui font de ce livre un témoignage de qualité sur les hommes et les événements au tournant du siècle. 401 pages Edition : 1999

    69,00 €