Front populaire
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Bouchenot : Tenir la rue, l'autodéfense socialiste 1929-1938
La manifestation d'extrême droite à caractère insurrectionnel du 6 février 1934 provoque une réponse immédiate des partis de gauche, qui décident de s'allier afin de ne pas subir le sort des Italiens et des Allemands, défaits par le fascisme mussolinien et le national-socialisme. Ce rassemblement mène à la victoire électorale du Front populaire en mai 1936, immédiatement suivie d'un mouvement de grève sans précédent qui débouche sur l'obtention de nombreux droits, notamment les congés payés. Matthias Bouchenot aborde dans cet ouvrage un angle mort de l'histoire des années 1930 : celle des groupes d'action et des groupes d'autodéfense de la SFIO (Parti socialiste), principalement dans la fédération de la Seine. Embryon d'armée révolutionnaire pour les uns, simples groupes chargés d'assurer la sécurité des cortèges, des meetings et des chefs politiques pour les autres, les "Jeunes Gardes socialistes" (JGS) et les "Toujours prêts pour servir" (TPPS) refusaient de laisser la rue aux ligues d'extrême droite et rêvaient de vivre des lendemains qui chantent. Constituant l'aile gauche de la SFIO, ouverts aux tendances communistes révolutionnaires (trotskistes, luxemburgistes), proches des libertaires, les TPPS et les JGS incarnent l'image la plus éloquente du "Front populaire de combat".
15,00 € -
Daeninckx : Un parfum de bonheur
Au cœur des années 1930, un jeune ouvrier du Pré-Saint-Gervais, France Demay, sportif et photographe amateur au regard singulier, capte dans ses clichés la vie de ses copains, une vingtaine de garçons et de filles passionnés de sport, dont les histoires personnelles vont être bouleversées par une invention sociale majeure, celle du temps libre.
Les 40 heures et les congés payés leur permettent de quitter les stades de la banlieue pour aller découvrir les campagnes, s'ébattre sur les plages et grimper aux flancs des montagnes. édition : mai 201625,00 € -
Danos et Gibelin : JUIN 36
« Les 2 et 3 juin, ce sont des entreprises appartenant à l'industrie chimique, à l'alimentation, au textile, aux industries graphiques, à l'ameublement qui sont paralysées par la grève et occupées (...) Le 4 juin, les grèves s'étendent encore : les camionneurs, la distribution des journaux, les restaurants et hôtels, le livre, la serrurerie, l'orfèvrerie, la distribution d'essence, les laboratoires pharmaceutiques, l'habillement, le bâtiment, le gaz, l'agriculture (..) Partout où elles éclatent, les grèves s'accompagnent d'occupation, partout elles rassemblent la quasi-totalité du personnel; partout elles sont immédiatement appuyées par la sympathie active de la population (...) Le désordre apparent des mouvements dispersés peut se transformer en une manifestation puissante, en un mouvement général dont les conséquences seront peut-être redoutables. » La réalité de juin 1936 que nous fait découvrir cet ouvrage est bien différente de la version forgée par les dirigeants des partis du Front populaire, et reprise par leurs héritiers politiques. Jacques Danos et Marcel Gibelin montrent que ce ne fut pas le gouvernement du Front populaire de Léon Blum qui accorda à la classe ouvrière les 40 heures, les congés payés, le droit d'élire des délégués, ou les importantes augmentations de salaires. Tout cela fut arraché par la grève. Les accords Matignon ne furent pas un cadeau offert à la classe ouvrière pour la récompenser d'avoir bien voté, mais un contre-feu mis en place à la hâte par le patronat et le gouvernement Blum soutenu par la CGT et les partis de gauche, animés par une même préoccupation : tenter de ramener dans son lit le torrent de la grève. Ils y réussirent, mais difficilement. Ce livre a été édité pour la première fois en 1952. Son intérêt est d'abord historique. Les auteurs ont su nous faire revivre cette période et le mouvement gréviste de manière enthousiasmante et détaillée. Tous ceux qui sont partie prenante des combats des travailleurs y retrouveront l'atmosphère, l'élan de ce grand moment du mouvement ouvrier. Ils y trouveront aussi des leçons qui éclairent la période actuelle.. 320 pages édition mai 2006
14,20 € -
Fourier : Graine rouge
Quand jules découvre, enfant, la réalité de cette société, la France de l'Ouest vit à l'heure de l'Ancien Régime. Quand il rejoint le mouvement ouvrier, l'organisation syndicale est divisée. A gauche, coexistent aussi un jeune Parti communiste qui tente de s'identifier à la Révolution russe, et un Parti socialiste dont le dessein est de se figer dans les traditions de la vieille SFIO Jules adhère au PC en 1929, dans le creux de la vague. Il devient dirigeant, puis député, porté par l'essor ouvrier qui se heurte à la bourgeoisie pendant le Front populaire. Il démissionne en 1939, quand Staline troque avec Hitler un peu de répit contre un morceau de Pologne. Jules commence la résistance aux premières heures de l'occupation nazie, puis, déporté, survit à l'enfer des bagnes. Libéré, il découvre que rien n'a changé, et que la lutte doit continuer. Fondateur du PSU, où il rejoint le courant trotskyste, responsable ensuite du Secours rouge, il adhère finalement à la IVe Internationale en 1973. L'aventure de sa vie est celle d'un farouche combat à contre-courant. Graîne rouge est son histoire. 175 pages Edition La Brèche : 1983
13,00 € -
Guérin : Front populaire révolution manquée
À travers tout le pays, les travailleurs étaient en grève, et ils occupaient les usines. Ils avaient trouvé une nouvelle forme d’action directe : la grève sur le tas. Ils l’avaient choisie eux-mêmes, en dehors et contre la bureaucratie syndicale, parce qu’ils estimaient à juste titre que ce moyen de pression serait plus sensible aux capitalistes que les simples grèves d’antan « dans le calme et la dignité ». Au lendemain du 1er mai, passant aux actes, les ouvriers de l’usine Bréguet, au Havre, avaient occupé les ateliers. Latécoère à Toulouse, Bloch à Courbevoie avaient suivi l’exemple. Le mouvement avait pris très vite le caractère d’une vague de fond. Le pays que Blum s’apprêtait à gouverner n’était déjà plus celui qui, quelques semaines plus tôt, avait porté le Front populaire au pouvoir. Le rapport des forces sociales était renversé. Cette grève générale avait surgi spontanément de la conscience ouvrière et elle avait des mobiles élémentaires : la crise économique et les décrets-lois déflationnistes qui avaient durement frappé une partie des salariés. L’unité syndicale enfin scellée, l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement populaire ouvraient aux masses paupérisées la perspective d’un changement radical. Comme pour tout grand mouvement social, comprendre les raisons de son échec alimente la mémoire des luttes afin d’en tirer les leçons. En ce sens, ce livre est un véritable classique de l’histoire sociale du XXe siècle. Auteur de Fascisme et grand capital, de Bourgeois et bras nus 1793–1795 et de Ni dieu ni maître, Daniel Guérin (1904-1988) a été de tous les combats de la gauche révolutionnaire durant un demi-siècle. édition : octobre 2013
25,00 €
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