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Révolution française


  • Belissa et Bosc : Le Directoire, la république sans la démocratie

    Quelle est donc cette « tyrannie » dont les artisans du Directoire, après Thermidor, voulaient débarrasser la France ? À en croire Boissy d’Anglas, qui rédige la Constitution de l’an III, c’est celle des assemblées primaires, livrées au suffrage universel, où le peuple est « constamment délibérant ». Étrange « dictature », remarquent Yannick Bosc et Marc Belissa, que celle qui favorise la délibération des citoyens, organise l’opposition et autorise les insurrections…

    À l’encontre du récit qui fait de la période du Directoire celle du « retour à la normale », les auteurs de ce livre y voient surtout la répression des éléments les plus subversifs de la Révolution : où les Droits de l’homme, rangés au placard des principes abstraits, s’effacent devant le droit des propriétaires ; où l’on décapite l’opposition dans le procès de Babeuf et des « Égaux » ; où l’on confisque la souveraineté populaire dans la confidence des assemblées censitaires ; où les intrigues – et l’armée – demeurent les seuls instruments de régulation politique.

    Longtemps boudé par l’historiographie, le Directoire méritait réexamen. Plus qu’une parenthèse entre la Révolution et le Premier Empire, il a été le laboratoire d’une forme de modernité politique, « celle de la république élitiste, parlementaire et colonialiste », dont la formule perdure encore : une république sans démocratie.

    édition : La Fabrique août 2018, 300p.

    15,00 €
  • Dommanget : Enragés et curé rouge en 1793, Jacques Roux et Pierre Dolivier

    En 1789, un nouvel ordre social émerge qui installa la bourgeoisie au poste de commande de la société. Pendant plusieurs mois, le Tiers-Etat restera uni et n'aura de cesse qu'il n'ait assis solidement les fondements de la nouvelle société sur les décombres de l'ennemi commun, la monarchie. Les nécessités de la lutte politique conduisirent la Montagne, fraction radicalisée de la bourgeoisie, à s'allier aux sans-culottes, embryon socialement hétérogène du prolétariat moderne. La crise politique de juin 1793, qui se termina par l'élimination des enragés, révéla cependant que l'intérêt général n'était que l'intérêt d'une « classe d'hommes (qui) peut affamer l'autre impunément ». La réédition des deux études que Maurice Dommanget consacra au rôle et à l'action de Jacques Roux et de Pierre Dolivier, enragés et « curés rouges » qui prirent partie aux côtés des « affamés », invite à une autre lecture de la Révolution française que celle qui domina le Bicentenaire. De plus, en rappelant l'existence de cette opposition qui inspira Gracchus Babeuf, c'est la question de l'égalité sociale qui, à deux siècles de distance, reste posée avec une criante actualité. Dans une nouvelle présentation, Michel Vovelle resitue la question des curés rouges dans l'historiographie de la Révolution française. 172 pages Edition : 1993

    13,00 €
  • Ducange : La révolution française et la social-démocratie

    Marx voulait écrire une histoire de la Révolution française ; faute d'avoir mené à terme ce projet, ses héritiers politiques des social-démocraties allemande et autrichienne entendent fixer leur lecture de la Révolution française en publiant à partir du centenaire de 1889 ouvrages, articles et brochures. Ces écrits vont servir de fondement à une tradition d'interprétation de la "Grande Révolution" de 1789, enseignée et transmise au travers d'un impressionnant dispositif de formation et de diffusion depuis les conférences orales jusqu'aux almanachs et agendas ouvriers. Étudiée ici grâce à l'exploitation de fonds d'archives peu connus, cette tradition qui tend à fixer une vulgate auprès d'un large milieu militant se heurte aux évolutions des social-démocraties et aux remises en cause des certitudes acquises qu'impliquent la révision du marxisme, l'émergence du socialisme jaurésien et son interprétation de la Révolution française puis surtout le surgissement des révolutions à l'Est de l'Europe en 1905 et 1917 qui, tout comme le contexte allemand de 1918-1919, stimulent de multiples analogies et une réexploration approfondie de l'histoire de la Révolution française. De l'orthodoxie du "pape du marxisme" Karl Kautsky à l'universitaire proche de la social-démocratie Hedwig Hintze introduisant pendant la République de Weimar les oeuvres d'historiens français en Allemagne, ce sont plusieurs décennies de débats et confrontations qui sont étudiées ici. Tout en ouvrant des perspectives pour mieux comprendre les singularités des social-démocraties des pays germaniques, l'ouvrage permet d'éclairer d'un regard nouveau les classiques de l'historiographie révolutionnaire que sont les oeuvres de Jean Jaurès ou Albert Mathiez, plaidant pour une histoire croisée et transnationale des usages de l'histoire............................... SOMMAIRE : ---- : Élaboration, crise et renouveau de la référence à la Révolution française et son histoire. 1889-1905. - Le centenaire social-démocrate de 1889. - Un long centenaire 1890-1895. - Réviser le marxisme, réexplorer l'histoire. - La révolution russe de 1905 et les analogies avec 1789. L'ancrage d'une référence. 1906-1917. - Les nouveaux ouvrages sur la Révolution française. - Le dispositif de formation 1906-1914. - La puissance d'un dispositif. - Force et ambiguïté de la référence à 1789. Relectures et nouvelles approches. 1917-1934. - Face aux nouvelles révolutions, la force des analogies : 1917-1923.. - Continuités et nouvelles approches au milieu des années 1920. - Nouvelles lectures de la Révolution française. - Analogies et controverses : la Révolution française 1927-1934. PREFACE DE MICHEL VOVELLE 365 pages édition : février 2012

    20,00 €
  • Fal'Kner Semion / Le papier-monnaie dans la Révolution française à la lumière de la Révolution russe

    Le sous-titre est de notre cru, nous l'avons rajouté tant la personnalité de l'auteur (grand économiste soviétique de la période révolutionnaire), la période de rédaction de ce livre magistral (1919) l'objet de cette étude (le rôle de la politique monétaire menée en France ET en Russie) et l'issue fatale de l'auteur (fusillé en 1938 en URSS) nous semblaient occultées par ce titre. édition Garnier janvier 2021

    49,00 €
  • Guérin Daniel : Bourgeois et bras nus

    Daniel Guérin souhaitait mettre à la portée d’un large public curieux d’histoire un condensé de son maître-ouvrage La Lutte de classes sous la Première République, également édité chez Gallimard (1946 ; deuxième édition 1968 ; 1169 pages, en deux volumes).

    Guérin met en lumière l’embryon d’une révolution prolétarienne menée par les sans-culottes pour une République réellement égalitaire, contre les chefs jacobins de la révolution bourgeoise, qui les utilisent, avant de les réprimer, et de succomber à leur tour au moment du 9 Thermidor (27 juillet 1794).

    Guérin rompt ainsi avec une longue tradition « robespierriste » de l’historiographie de la Révolution, et s’attire de la part des historiens communistes des critiques très violentes, sur lesquelles la présentation de Claude Guillon apporte d’utiles précisions.

    On a ajouté, en complément, des extraits significatifs d’un texte de Guérin, « La Révolution déjacobinisée », dans lequel il explique l’articulation entre son travail d’historien et son projet politique libertaire.

    Daniel Guérin (1904-1988) est un militant révolutionnaire, pacifiste et anticolonialiste. Il a milité pour les droits des homosexuels. Il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages, dont les plus connus, régulièrement réédités, sont Front populaire, révolution manquée, L’Anarchisme , Ni dieu ni maître. Anthologie de l’anarchisme.

    18,00 €
  • Guillon : Deux enragés de la Révolution : Leclerc de Lyon et Pauline Léon

    Théophile Leclerc est le plus jeune de ces Enragés parisiens qui tentèrent en 1793 de réunir les énergies populaires, dans les sections et les sociétés fraternelles, pour mener à bien une «deuxième révolution» qui allait au-delà de ce que souhaitaient les Jacobins ou même des tribuns Cordeliers comme Marat. Dénoncé par ce dernier, puis par Robespierre, mais salué par Jacques Roux et plus tard par Marx comme l'un des principaux animateurs du mouvement révolutionnaire, Leclerc méritait que lui soit enfin consacrée une biographie complète. Il a paru naturel d'y associer une autre figure marquante du courant des Enragés, Pauline Léon, co-fondatrice de la société des Républicaines révolutionnaires, qui deviendra son épouse. Après avoir surtout retenu l'attention de chercheurs soviétiques et anglo-saxons, dont les travaux sont inédits en français, les Enragés ont encore été les oubliés du bicentenaire de 1789. Puisse le présent ouvrage où sont republiés pour la première fois l'ensemble des interventions publiques, des textes, brochures et pétitions des deux militants (dont les vingt-quatre numéros de L'Ami du peuple de Leclerc) contribuer à susciter un regain d'intérêt pour ces «amants de la Révolution» qui voulurent empêcher qu'elle ne soit confisquée par les Hommes d'État. Claude Guillon est né en 1952. Essayiste et pamphlétaire, il est auteur ou coauteur de plusieurs ouvrages consacrés aux droits des enfants, au suicide. à l'actualité de l'idée révolutionnaire (De la révolution, 1989 l'inventaire des rêves et des armes, éd. A. Moreau) et à la politique d'aménagement du territoire (Gare au TGV !, éditions Car rien n'a d'importance, mai 1993). 255 pages Edition : 1993

    21,34 €
  • Guillon : Notre patience est à bout, 1792-1793 les écrits des EnragéEs

    En 1792-93, ceux qu’on appelait les Enragés, la frange la plus radicale de la Révolution française, entendaient poursuivre la Révolution à laquelle modérés et Jacobins rêvaient de mettre un terme. A Paris et à Lyon, dans les sociétés populaires, les clubs, les émeutes, ils et elles ont laissé des brochures, des discours, des journaux, un bouillonnement d’idées et de pratiques : démocratie directe, droit de tous aux produits de base, résistance à la dictature du commerce, pleine citoyenneté des femmes, sanctions contre les spéculateurs et les « agioteurs »… Ces questions, qui restent d’une brûlante actualité, continuent de nourrir notre réflexion et notre impatience. L'auteur Claude Guillon, écrivain et essayiste, spécialiste des Enragés, a publié une quinzaine d’ouvrages 180 pages édition : février 2009

    15,00 €
  • Hazan : Une histoire de la Révolution française

    Parution : 21/09/2012 ISBN : 978-2-3587-2038-0 400 pages 22.00 euros Port : 2.20 euros À paraître le 21/09/2012 Éric Hazan Une Histoire de la Révolution française « Ce que j’ai cherché à faire, c’est un récit de la Révolution française, en forme de montage qui lie de façon serrée les deux grandes scènes révolutionnaires, celle des assemblées et celle du peuple, la grande éloquence et le grondement qui lui sert de basse continue et devient par moments si puissant qu’on n’entend plus que lui. On y rencontrera des Strasbourgeois prenant d’assaut leur Hôtel de Ville, des patriotes marseillais en révolte contre la domination parisienne, des ouvriers lyonnais, des paysans brûlant des châteaux et, bien sûr, des clubs de femmes révolutionnaires et des sans-culottes parisiens. Bien que j’aie porté toute l’attention possible à l’exactitude des faits, je ne prétends pas que ce livre soit objectif. J’espère au contraire qu’il fera souffler un peu d’enthousiasme révolutionnaire sur notre époque où la tendance est plutôt au relativisme et à la dérision négationniste. C’est que les héritiers des thermidoriens, qui nous gouvernent et nous enseignent sans discontinuer depuis lors, s’efforcent de travestir l’histoire de la Révolution. Contre eux, gardons vivante la mémoire, gardons l’inspiration de ce moment où l’on put entendre que les malheureux sont les puissances de la terre, que l’essence de la république ou de la démocratie est l’égalité, et que le but de la société est le bonheur commun. » E.H. Edition : septembre 2012 406 pages

    22,00 €
  • La Brèche : Permanences de la Révolution

    Comment célébrer la Révolution, en des temps qui prétendent clore définitivement l'ère des révolutions ? Le Bicentenaire officiel patauge et s'enlise dans cette contradiction majeure. Car une commémoration n'est jamais neutre. Cérémonielle, elle a partie liée avec le discours du pouvoir en place, qui est aujourd'hui celui de la dépolitisation médiatique et de la réconciliation générale au centre. De sorte que, pomme de discorde et fauteuse de désordre public, la Révolution est indésirable en son Bicentenaire. A contre-courant de ce non-débat consensuel; nous avons voulu rassembler dans ce livre des contributions d'auteurs, universitaires et/ou militants, spécialistes confirmés ou jeunes chercheurs. Historiens, linguistes, philosophes... ils ont en commun, par-delà leurs approches différentes ou divergentes, de ne pas visiter la Révolution comme un monument qui tiendrait lieu de mémoire, mais de la penser au présent, pour en réactiver les enjeux. 310 pages Edition : 1989

    16,50 €
  • Labica George : Robespierre

    Une politique de la philosophie.

    En 1990, un an après le bicentenaire de 1789 où fut consacrée l’idée d’une "dérive" totalitaire de la Révolution française dont Robespierre serait le grand responsable, Georges Labica publiait aux PUF ce court essai pour souligner la "dignité philosophique" de celui qu’on surnommait l’ "incorruptible". Il ne s’agissait pas pour autant d’une tentative de réhabilitation mais bien de la contribution "d’un philosophe à l’écoute de l’un des siens", et c’est en se tenant à l’écart des polémiques historiennes que Labica s’est efforcé de saisir la spécificité de la pensée politique de Robespierre. C'est cet essai qui est ici réédité. Nouvelle édition. Préface de Thierry Labica.

    Geoges Labica, philosophe, militant anticolonialiste et antiimpérialiste, a écrit de nombreux ouvrages sur l’histoire de la théorie marxiste. Il s’est notamment intéressé à la pensée de Ibn Khaldoun, Lénine et Antonio Labriola.

    A paraître Parution 22/02/2013

    10,00 €
  • Lambert : La médecine à l'époque de la Révolution française

    Au XVIII° siècle, la médecine n'avait plus rien de commun avec les simagrées « diafoiresques » du siècle précédent. Même si l'institution était sclérosée, les médecins étaient sensibles aux idées des Encyclopédistes. Uniquement présents dans les villes, ils participaient du grand mouvement qui allait bouleverser la société. C'est la vie de ces médecins, leur origine, leur comportement, leur participation aux cahiers de doléances que relate ici Jean Lambert, d'une plume incisive. Sa thèse de médecine, de 1947, que nous éditons à l'occasion du Bicentenaire, est circonscrite aux contradictions et aux mouvements touchant la région rémoise. Les médecins de Reims, au nombre de cinq, recevront tous, du reste, leur certificat de civisme durant la Révolution. Jean Lambert, né en 1921, ancien interne des hôpitaux de Reims, prosecteur de l'école de médecine de Reims, prix Simon-Tarbé, a mené toute sa vie, conjointement, son activité de médecin et de militant révolutionnaire. Résistant dans le réseau Libé-Nord, il a adhéré à la Quatrième Internationale dès 1944. 101 pages Edition La Brèche : 1989

    10,00 €
  • Mathiez : La reaction thermidorienne

    Albert Mathiez La réaction thermidorienne Présentation de Yannick Bosc et Florence Gauthier [Commander ce livre] [Télécharger un extrait] La réaction thermidorienne, d’Albert Mathiez : un classique, et un ouvrage d’actualité. Un livre sur une période dont on ne parle jamais, mais qui a imprimé si durablement sa marque sur notre histoire que l’on peut dire que nous sommes, depuis plus de deux siècles, gouvernés par des Thermidoriens. L’incandescence révolutionnaire s’éteint, la réaction triomphe partout. La grande trajectoire de l’insurrection parisienne se termine par les tragiques émeutes de la faim de prairial et de germinal. La lutte est féroce entre les Thermidoriens « de gauche » – les anciens terroristes –, les Girondins de retour et les royalistes qui relèvent la tête. De cette période violente et sombre, Mathiez dresse un tableau qui, souvent, résonne avec notre actualité, tant il est vrai que les gouvernements de fripons se ressemblent, ou plutôt se répètent. La présentation de Florence Gauthier et Yannick Bosc replace Mathiez dans l’historiographie révolutionnaire : critiqué à la fois par les communistes encasernés et par les « révisionnistes », il nous apparaît aujourd’hui comme le plus grand historien moderne de la Révolution. Yannick Bosc est maître de conférences en histoire moderne à l’Université de Rouen. Florence Gauthier est maître de conférences hdr en histoire moderne à l’Université Paris Diderot-Paris 7. Albert Mathiez Historien, professeur à l’Université de Dijon puis à la Sorbonne et à l’École des Hautes Études, il est le fondateur de la Société des Études Robespierristes et des Annales Historiques de la Révolution française. Parution septembre 2010, 410 pages

    25,40 €
  • Michelet : Histoire de la Révolution française I vol 1

    Michelet (1798-1874), pour comprendre la formation de la monarchie, a voulu en étudier la ruine : son Histoire de la Révolution française parut de 1847 à 1853. Elle est demeurée, depuis lors, parce que écrite au plus près des archives, le Grand récit de référence, historique, épique, lyrique. II n'est jusqu'aux historiens contemporains, marxistes ou libéraux, qui n'y aient puisé, ne l'aient discuté, ne s'en soient inspirés. "Toute histoire de la Révolution jusqu'ici était essentiellement monarchique. Celle-ci est la première républicaine, celle qui a brisé les idoles et les dieux. De la première page à la dernière, elle n'a eu qu'un héros : le peuple." Parution mars 2007, 756 pages.

    8,20 €
  • Michelet : Histoire de la Révolution française I vol 2

    Ah ! pauvre Révolution, si confiante à ton premier jour, tu avais convié le monde à l'amour et à la paix. [...] Mais ils ne l'ont pas voulu. Et lors même qu'ils sont venus pour la frapper par surprise, l'épée que la France a tirée, ce fut l'épée de la paix. C'est pour délivrer les peuples, pour leur donner la vraie paix, la Liberté, qu'elle frappa les tyrans. [...] Les efforts violents, terribles, qu'elle fut obligée de faire, pour ne pas périr, contre le monde conjuré, une génération oublieuse les a pris pour la Révolution elle-même. Et de cette confusion il est résulté un mal grave, profond, très difficile à guérir chez ce peuple : l'adoration de la force. Parution mars 2007, 1530 pages

    8,20 €
  • Michelet : Histoire de la Révolution française II vol 1

    Fraternité ! fraternité ! ce n'est pas assez de redire le mot... Il faut, pour que le monde nous vienne, comme il fit d'abord, qu'il nous voie un coeur fraternel. C'est la fraternité de l'amour qui le gagnera, et non celle de la guillotine. Fraternité ? Eh ! qui n'a dit ce mot depuis la création ? Croyez-vous qu'il ait commencé par Robespierre ou Mably ? [...] «La fraternité ou la mort», a dit plus tard la Terreur. Encore fraternité d'esclaves. Pourquoi y joindre, par une dérision atroce, le saint nom de la liberté ? Des frères qui se fuient, qui pâlissent à se regarder en face, qui avancent, qui retirent une main morte et glacée... Spectacle odieux, choquant. Si quelque chose doit être libre, c'est le sentiment fraternel. La liberté seule, fondée au dernier siècle, a rendu possible la fraternité. Parution mars 2007, 848 pages.

    8,20 €
  • Michelet : Histoire de la Révolution française II vol 2

    Ce spectacle, je dois l'avouer, m'a frappé moi-même d'étonnement. À mesure que je suis entré profondément dans cette étude, j'ai vu que les chefs de parti, les héros de l'histoire convenue, n'ont ni prévu, ni préparé, qu'ils n'ont eu l'initiative d'aucune des grandes choses, d'aucune spécialement de celles qui furent l'oeuvre unanime du peuple au début de la Révolution. [...] Grandes et surprenantes choses ! Mais le coeur qui les fit fut bien plus grand !... Les actes ne sont rien auprès. Cette richesse de coeur fut telle alors, que l'avenir, sans crainte de trouver le fond, peut y puiser à jamais. Tout homme qui en approchera, s'en ira plus homme. Toute âme abattue, brisée, tout coeur d'homme ou de nation n'a, pour se relever, qu'à regarder là ; c'est un miroir où chaque fois que l'humanité se voit, elle se retrouve héroïque, magnanime, désintéressée ; une pureté singulière qui craint l'or comme la boue, est alors la gloire de tous Parution mars 2007,

    8,20 €
  • Saint-Just : Oeuvres complètes

    Précédé de « Lire Sa int-Just» par Miguel Abensour Édition établie et présentée par Anne Kupiec et Miguel Abensour Lire Saint-Just? La cause semble, depuis quelques années, a priori entendue : ombre portée de Robespierre, Saint-Just est l'homme de la Terreur et de la Révolution glacée. Pourtant, qui prendra le temps de lire cette édition inédite des Œuvres complètes découvrira autre chose que l'actuel discours commun. Saint-Just fut un théoricien de la souveraineté du peuple, persuadé que l'état de nature, dans lequel se trouvent les hommes avant l'institution du gouvernement civil, est immédiatement social. Leur malheur provient des régimes politiques et de l'asservissante domination du pouvoir. Comment expliquer, dès lors, que Saint-Just passe pour l'homme de la contrainte et de l'accusation politique? Voulant forcer, par le double jeu de la crainte pour les ennemis et de l'espoir pour le peuple, les Français à être libres, Saint-Just entendait les arracher à l'altération imposée par des siècles de gouvernement monarchique. Devenus majeurs, ils vivraient désormais debout. Toute l'aporie de la Révolution tient dans ce grand dessein. Ces textes permettent de le repenser à nouveaux frais. 1248 pages Edition : 2004

    15,00 €
  • Schiappa Jean-Marc : La révolution française 1789-1799

    Louis XVI n'a plus d'argent dans les caisses ! A Paris, le peuple s'irrite et s'inquiète déjà. Des rumeurs font craindre une intervention des troupes contre la capitale. Une crise qui menaçait sourdement le régime est sur le point d'éclater.
    Le 14 juillet 1789, la foule s'attroupe, pille les armureries et s'en va prendre d'assaut la Bastille, une vieille forteresse royale surplombant le quartier populaire de Saint-Antoine.
    A travers des textes d'époque, des cartes et des schémas, Jean-Marc Schiappa nous fait revivre avec clarté et pédagogie la Révolution française, tournant majeur de notre histoire.

    Sommaire :
    Crise de l'Ancien Régime et fondation d'une société nouvelle
    Le bras de fer
    La démocratie révolutionnaire
    La stabilisation difficile

    Parution août 2009

    447 pages

    3,00 €
  • Schiappa Jean-Marc : Le Conventionnel Jacob Dupont

    “Jacques Louis Dupont dit « Jacob Dupont » est un Conventionnel qui a déclaré à la tribune le 14 décembre 1792 : « Je suis athée ». En floréal an II, il dût démissionner, « en raison d’une maladie nerveuse qui dégénéra en aliénation mentale ». D’ailleurs, « il fut arrêté en nivôse an V pour avoir tenté de violer une vieille femme aveugle ». Par la suite, il fut interné à Charenton où il est « mort fou » en 1823. L’athéisme rend-il fou ou la folie prédispose-t-elle à l’athéisme ? Tout le monde a voulu lier son athéisme et sa « folie ». Une accumulation d’erreurs, de faux, d’approximations, de calomnies répétées à foison. Dans ce livre, Jean-Marc Schiappa rend justice à Dupont et …à l’athéisme.” édition : mai 2022

    20,00 €
  • Wanich Sophie : La liberté ou la mort, essai sur la terreur et le terrorisme

    Ce livre va à l'encontre d'une représentation de la terreur qui, depuis thermidor, en fait un objet de dégoût et de honte dans l'histoire de la révolution. Ce dégoût " n'est séparable ni du parallèle construit avec l'histoire des catastrophes politiques du xxe siècle, ni de l'idéalisation du modèle démocratique actuel ". la demande de terreur de l'été 1793 a pour cause l'effroi ressenti par le peuple parisien à la mort de marat, effroi d'où émerge la détermination de " mourir pour la liberté " - la liberté ou la mort. c'est parce que l'assemblée n'a pas mis en jugement ceux qui ont tiré sur le peuple aux tuileries le 10 août 1792 que le peuple entre dans les prisons en septembre et reprend le glaive de la loi. Le souvenir de ces massacres hantera les révolutionnaires, soucieux " d'inventer les formes symboliques qui permettront de contenir l'ardeur ". ainsi, le tribunal révolutionnaire est-il une manière de mettre des bornes à l'exception souveraine dans sa fonction vengeresse. et la mise en équivalence morale de l'an ii et de septembre 2001, " non-sens historique et philosophique, est l'effet de ce qu'on pourrait appeler la rémanence rétinienne de l'image de la terreur révolutionnaire ". édition : La Fabrique avril 2003

    13,00 €