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Syndicalisme


  • Barnier : Le syndicalisme en commun, arguments pour une refondation

    Défaire l’emprise néolibérale sur toute la société appelle la « convergence des luttes ». L’exploitation, les oppressions, les injustices, les catastrophes écologiques ne sont pas isolables les unes des autres. Chacun·e dans sa vie le ressent.
    L’exigence d’une vie digne, le féminisme, l’antiracisme, l’écologie, la démocratie, les droits individuels et collectifs sont d’ores et déjà des causes partagées dans de nombreuses organisations syndicales.
    Mais une étape doit être franchie en tirant toutes les implications de cette transformation des pratiques et des représentations. Il en va de l’efficacité de leur action dans la société. Pas de convergence des luttes sans intégration des causes. Tel est le message de ce livre-manifeste écrit par des syndicalistes qui ont entamé depuis plusieurs années une réflexion sur le renouvellement de l’action dans le monde professionnel.
    Le temps de la mise en commun est venu pour le syndicalisme comme pour toutes les autres formes de mobilisation engagées dans une lutte globale contre le néolibéralisme mortifère. Le syndicalisme en-commun est le nom d’une refondation qui a déjà commencé.

    édition mai 2021

    7,00 €
  • Batsch : La FEN au tournant

    La FEN a quarante ans. Ses trois piliers fondateurs se lézardent : l'idéal de la laïcité a souffert de la « guerre scolaire »; l'unité syndicale dans l'enseignement est menacée ; le corps des instituteurs est déstabilisé. Ce livre présente la trajectoire d'une fédération originale dans le champ syndical français. Il ouvre aussi le dossier de la « recomposition syndicale »: la FEN cherche un nouveau souffle dans la constitution d'une nouvelle confédération « social-démocrate ». Quels sont les partenaires de ce projet ? Quelles sont ses chances d'aboutir ? Quels sont ses enjeux pour le syndicalisme ? Quelles sont les réactions à la CGT, à la CFDT et à FO ? Plus qu'un livre sur le syndicalisme enseignant, « la FEN au tournant » apporte des informations nécessaires à tous ceux qu'intéresse l'avenir du syndicalisme. 175 pages Edition : 1987

    11,00 €
  • Benchehboune : Balayons les abus, organisation syndicale dans le nettoyage

    Elles sont des milliers à travailler dans nos hôtels et centres commerciaux. Invisibles, avec leurs seaux et leurs balais, levées tôt, parties tard et mal payées. Femmes de chambre, femmes de ménage mais surtout femmes de l'ombre. Un salariat invisible, essentiellement féminin, plus qu'exploité, en situation précaire et souvent sans défense, employées par des entreprises de nettoyage, sous-traitantes et peu respectueuse du Code du travail.
    De nombreux conflits récents dans de grands hôtels ont brisé le mur du silence sur leur situation. Ce livre parle d'elles. L'histoire des femmes de ménage en charge des toilettes d'un des plus grands centres commerciaux d'Europe, celle des femmes de chambre de sept hôtels ou encore les femmes agents de service hospitalier d'une clinique de l'ouest lyonnais. De leur vie, de leur travail et de leurs souffrances.
    Leur témoin, Marielle Benchehboune, l'autrice de cet ouvrage, est une "organisatrice syndicale ", ce qui n'est pas une fonction courante dans le syndicalisme français. A leur côté, elle organise des rencontres sur le lieu de travail, des tête-à-tête discrets, des formations à la négociation. Elle nous raconte comment ces femmes écrasées ont trouvé les capacités individuelles et collectives d'agir face aux injustices dont elles sont victimes. Marielle Benchehboune nous livre un récit poignant, ponctué de témoignages de salariées et d'extraits de son carnet de bord. Dans la veine du Quai de Ouistreham de Florence Aubenas, elle nous propose un état des lieux de conditions de travail de ces salariées et des combats que plusieurs d'entre elles ont menés jusqu'à la victoire. Elle nous raconte notamment la lutte des femmes de ménage et des femmes de chambre de la région lyonnaise. La postface de Karel Yon, sociologue à l'université Paris-Nanterre, donne un éclairage sur ces nouvelles formes d'organisation du salariat.

    édition : novembre 2020

    9,00 €
  • Béroud Bressol : La CGT, (1975-1995) un syndicalisme à l'épreuve des crises

    Cet ouvrage vient à son heure, celle qu’autorise le recul du temps, sinon la résolution des problèmes posés au syndicalisme. La période 1975-1995, difficile pour le mouvement syndical français, fut catastrophique pour la CGT. L’histoire de la Confédération ne manque pas d’épisodes douloureux, voire tragiques. Jamais les revers et les reculs ne s’étaient toutefois prolongés aussi longtemps. Fruit de la coopération de spécialistes reconnus et de jeunes chercheurs – historiens, sociologues, politistes – ainsi que de syndicalistes, l’ouvrage interroge la manière dont la CGT a traversé ces deux décennies. Au fil des chapitres, la quarantaine d’auteurs réunis offre une exploration inédite de l’organisation et de ses militants, observés du Bureau confédéral aux échelons les plus élémentaires et dans les contextes les plus variés.

    édition : janvier 2020

    27,00 €
  • Béroud et Thibault : Solidaires et le syndicalisme de contestation

    Sophie Béroud est professeure en sciences politique à l'Université de Lyon II. Elle a notamment écrit, Politiques du syndicalisme, perspectives françaises, Collection La Discorde aux éditions Textuel, 2008.

    Martin Thibault est maître de conférence en sociologie à l'Université de Limoges. Il est l'auteur de Ouvriers malgré tout. Enquête sur les ateliers de maintenance des trains de la Régie autonome des transports parisiens, Paris, Raisons d'agir, coll. " Cours et travaux ", 2013 Spécialistes du monde ouvrier, du syndicalisme et des conflits sociaux, ils ont coordonné une enquête collective de plusieurs années sur Solidaires.

    édition : mars 2021

    10,00 €
  • Branchereau : XXIè s, syndicalisme, cinq défis à relever

    Ce livre est un pavé dans la mare. Il a été co-écrit par des syndicalistes de différentes centrales syndicales CFDT, CFTC, CGT, FSU, UNSA et n’hésite pas à lever des tabous. Les auteurs posent ensemble des questions brûlantes et identifient les défis posés au syndicalisme. Leurs propositions s’enracinent dans leurs expériences multiples tant dans le privé que le public. Outre une partie collective sur les cinq défis, l’ouvrage est complété de plusieurs contributions individuelles dont celles d’anciens responsables syndicaux nationaux.

    Cet ouvrage collectif aborde principalement 5 thèmes : l’action revendicative, l’unité, la démocratie, l’indépendance et enfin l’Europe.

    Questions incontournables, même si ce ne sont pas les seules qui se posent à un syndicalisme aujourd’hui divisé et affaibli. Les causes de ce délitement sont multiples. Bien entendu, on ne peut pas ignorer la politique du patronat qui, depuis maintenant plus de trente ans, impose coûte que coûte la logique de baisse du coût du travail et l’intense guerre idéologique mis en œuvre par les forces politiques de droite présentant le recul social comme le seul moyen de sortir de la crise. Ajoutons à ce sombre tableau un véritable éclatement des garanties collectives et des formes de travail, un développement de l’individualisation et de la précarité et une répression antisyndicale patronale permanente. On comprend alors aisément que le syndicalisme ne fasse pas recette, en particulier pour les nouvelles générations qui n’ont pas connu le syndicalisme d’hier synonyme de progrès social.

    Cependant, nous disent les auteurs, le syndicalisme porte lui-même une part de responsabilité. Ses pratiques parfois éloignées du salarié, sa division en particulier ont contribué à la désaffection des salariés et à un manque d’efficacité. Ils constatent amèrement que « le syndicalisme apparaît d’une manière générale de moins en moins crédible ». Il lui faut donc identifier les défis à lever, les pratiques à interroger et le syndicalisme doit prendre sa place dans la mobilisation pour un autre modèle de société. C’est la conviction commune à tous les auteurs de ce livre, quelle que soit leur organisation syndicale (CFDT, CFTC, CGT, FSU, UNSA…) ou leurs origines professionnelles.

    Cependant leur volonté de rassemblement, d’unité n’est pas synonyme d’uniformité et le livre présente, en plus d’une partie commune, des contributions individuelles, à partir d’objectifs partagés par l’ensemble des auteurs, afin d’illustrer les questions à débattre. Les contributions individuelles proposées sont ancrées dans la réalité militante de leurs auteurs, leur histoire, leurs débats. Chacun écrit en son nom, sans mandat de son syndicat. Il s’agit d’une parole libre.

    édition : janvier 2015

    10,00 €
  • Copernic : Répression et discrimination syndicales

    Chaque jour, quatre dossiers de licenciements de représentants du personnel sont déposés. Des syndicalistes devant les tribunaux, du fait de leur action syndicale pour sauver des emplois, cela devient de plus en plus fréquent. Presque banal. Des syndicalistes poussés dehors, par tous les moyens, même les plus bas, par la direction des entreprises, c’est maintenant monnaie courante. Exit ceux qui dérangent, qui alertent, qui résistent. L’heure est à l’employeur-roi. Sans entraves, sans limites, sans contre-pouvoirs. Dans tous les domaines. Par ailleurs, répressions et discriminations syndicales sont des phénomènes très inégalement pris en compte par les organisations syndicales. Dans ces conditions, le risque est grand d’assister dans les années à venir à leur augmentation, probablement à bas bruit. De même, comparativement à d’autres pays, le fait syndical en France est globalement nié et source d’affrontements. Cette Note de la Fondation Copernic entend produire un état des lieux documenté sur un phénomène inconnu, invisible, dissimulé, censuré, en tout cas insuffisamment étudié. Pour mieux mettre en valeur les luttes et les victoires menées dans ce domaine. Pour avancer également des premières propositions, aptes à protéger l’activité syndicale de résistance au libéralisme, de résistance aux licenciements et de résistance aux harcèlements dans l’entreprise. Cette Note vise, également, à initier, avec le soutien de secteurs significatifs d’acteurs syndicaux, un Observatoire de la répression et des discriminations syndicales. Parution : novembre 2011 Pages : 144 pages

    7,10 €
  • Cours-Salies : LA CFDT, un passé porteur d'avenir. Pratiques syndicales et débats stratégiques depuis 1946

    Dans la CFDT, un passé porteur d'avenir, Pierre Cours-Salies démontre que le syndicalisme reste un acteur décisif au coeur des enjeux de notre société. Fruit d'un important travail sur les textes et les documents, ce livre est aussi le reflet de nombreuses rencontres avec plusieurs dizaines de dirigeants, actuels ou anciens, de la CFDT. Gilbert Declercq, responsable CFDT de la région de Nantes de 1950 à 1977 : « Le travail remarquable de Pierre Cours-Salies témoigne de ce qu'un universitaire peut apporter à notre commune réflexion sur l'avenir possible dit syndicalisrne, et notamment de la CFDT. » (Postface) Eugène Descamps, secrétaire général de 1961 à 1971 : « Dans cet ouvrage, on relèvera des nuances, des approches, des jugements parfois différents de Pierre Coarrs-Salies, de Gilbert Declercq, dAlbert Détraz et de moi-même. Ce serait bien la première fois que quatre militants CFDT, d'accord sur l'essentiel, le soient sur tout ! » (Préface) Albert Détraz, responsable de la revue Reconstruction, dirigeant confédéral de 1958 à 1974 : « Pendant des années, la CFDT a su affirmer sa personnalité à travers une pratique unitaire ; au moins celle-ci avait-elle le mérite de lui éviter les abandons idéologiques et les pratiques démobilisatrices. » (Contribution) Professeur de philosophie à Caen, Pierre Cours-Salies, quarantecinq ans, vient d'achever un doctorat d'Etat de sciences politiques, intitulé Pratiques s}vidicales et débats stratégiques de la CFDT depuis 1946. Il milite depuis 1958, dans la JEC d'abord, pour l'indépendance de l'Algérie, puis à l'UNEF (Toulouse). Membre de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) depuis 1968 et du SGEN-CFDT. Participe au comité de rédaction de Collectif (revue de débat syndical). 478 pages Edition : 1988

    16,00 €
  • Delescure/Laot : Former les militants, former les travailleurs

    Le présent ouvrage s'intéresse à la période du passage de l'"éducation ouvrière" à la "formation syndicale". C'est d'abord pour assurer leurs fonctions de représentants syndicaux dans différents organismes que les syndicalistes devaient être formés. Mais les rapports entre formation et syndicats concernent aussi l'ensemble des salariés au travers de leur formation professionnelle initiale et continue. Onze contributions explorent donc ici les différentes facettes des rapports entre syndicalisme et formation.

    édition octobre 2015

    23,50 €
  • Epistémologie du syndicalisme. Construction disciplinaire de l'objet syndical

    Le mouvement syndical constitue un sujet de recherche qui est commun à plusieurs approches : histoire, sociologie, sciences de la gestion, psycho-sociologie, ethnologie, droit, science politique, économie. Comment ces disciplines construisent-elles leurs démarches afin d'analyser la réalité syndicale ? Si certaines approches se confrontent régulièrement dans les études (ainsi la science politique et la sociologie), d'autres au contraire semblent avoir plus de mal à se conjuguer (l'économie et l'histoire, par exemple). Pourquoi cette situation ? Quels dispositifs peut-on alors imaginer pour travailler de manière transversale sur ce sujet de recherches ? Les contributions rassemblées dans ce livre essaient d'offrir des réponses à ces questions. En outre, le soin apporté à la constitution des bibliographies fait de ce volume un outil très pratique pour tous ceux qui s'intéressent au syndicalisme. 194 pages Edition : 2005

    17,50 €
  • Georgi Frank : Eugène Descamps, chrétien et syndicaliste

    Eugène Descamps (1922-1990), premier secrétaire général de la CFDT, est sans conteste l'une des figures les plus importantes du syndicalisme français du Xe siècle. Frank Georgi, jeune historien, s'est attaché à retracer son parcours, son action, sa vie où se rencontrent sans se confbndre le combat ouvrier et la foi chrétienne. Plongé dans le monde du travail dès l'âge de treize ans, Eugène Descamps affronta successivement l'Occupation, la Libération, la guerre d'Algérie et fut l'un des acteurs majeurs de mai 68. La lecture de cette biographie dévoile la personnalité attachante d'un homme de caractère et de cceur mêlant les élans de la conviction et la lucidité du pragmatisme. Formé à l'école de la JOC, autodidacte, Eugène Descamps fut à la fois chrétien et syndicaliste. Soucieux de distinguer ces deux dimensions, il engagea la déconfessionnalisation de la CFTC, afin de détacher l'action syndicale de toute référence religieuse. 392 pages Edition : 1997

    19,35 €
  • Guillaume Cécile : Syndiquées, défendre les femmes au travail

    La féminisation des syndicats a nettement progressé. Elle reflète aujourd'hui, en France notamment, la présence des femmes sur le marché du travail. Cette représentation des femmes au sein de l'appareil syndical n'est cependant pas le résultat d'une adaptation mécanique aux transformations du marché du travail ou d'une « conscience égalitaire » des syndicats : alors que l'entrée massive des femmes sur le marché du travail a eu lieu entre 1970 et 1990, la représentation syndicale de celles-ci ne s'est améliorée que pendant la décennie 2000, grâce à la mise en oeuvre de stratégies de recrutement ciblées dans les secteurs féminisés et de politiques d'égalité interne volontaristes.
    Ces avancées demeurent sélectives, avec une faible ouverture des fonctions dirigeantes aux femmes, qu'il s'agisse des positions de secrétaire général ou fédéral, ou de la participation aux instances décisionnelles. En s'appuyant sur une enquête menée à la fois en France et en Grande-Bretagne, à partir de récits de carrière mais aussi de l'étude de la grande mobilisation syndicale britannique pour l'Equal pay commencée dans les années 1970, Cécile Guillaume analyse la façon contrastée dont les syndicats se sont saisis de la question de l'égalité homme-femme dans l'espace professionnel. Elle révèle notamment que la prise en compte des intérêts des femmes au travail passe plus souvent par le recours au droit qu'à la traditionnelle négociation collective.

    édition : janvier 2018

    24,00 €
  • Insitut CGT d'histoire sociale : La CGT dans les années 1950

    PROPICES aux polémiques et à la caricature, les années 1950 sont au nombre des périodes encore mal connues de l'histoire de la CGT. Le Centre d'histoire sociale du xxe siècle et l'Institut CGT d'histoire sociale ont uni leurs compétences afin de mieux comprendre ce que fut la Confédération en ces temps difficiles. Tel était l'objet du colloque tenu en novembre 2003 dont rend compte le présent ouvrage. Durant la guerre froide, le poids du parti communiste a très fortement pesé sur la vie de la Confédération. Aussi importait-il de s'interroger sur les conséquences, directes ou non, de cette relation sur l'attitude cégétiste, qu'il s'agisse de son opposition aux gouvernements ou au patronat, de la lutte pour la paix et contre les guerres coloniales. Les auteurs s'intéressent au fonctiorinement de la CGT, son « gouvernement », ses cadres et ses militants. Ils mettent en lumière les pratiques consécutives à l'engagement de la CGT dans la gestion des comités d'entreprise et de la Sécurité sociale. L'ouvrage traite encore des débats qui l'ont traversée :. paupérisation, planification, stratégie syndicale internationale, relations avec les autres confédérations françaises, etc. Au fil d'études spécifiques menées à différentes échelles - locales, départementales, professionnelles -, les travaux soulignent la grande diversité des comportements cégétistes. Ils font enfin une large place aux militants et, plus précisément, aux militantes dont le rôle grandit durant la décennie. Loin de toute vision unilatérale ou réductrice, le présent ouvrage restitue pour la première fois l'histoire de la principale organisation syndicale française saisie au début des Trente Glorieuses. Élyane BREssoL est secrétaire général de l'Institut CGT d'histoire sociale. Michel DREYFus est historien, directeur de recherches au CNRS. Joël HEDDÉ est président de l'Institut CGT d'histoire sociale. Michel PIGENET est professeur à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne. 487 pages Edition : 2005

    23,00 €
  • Le Bars : Fédération unitaire de l'enseignement (1919-1935). Aux origines du syndicalisme enseignant

    La Fédération unitaire de l'enseignement a joué un rôle déterminant dans la genèse du syndicalisme enseignant contemporain. Née de l'ouverture de la Fédération des syndicats d'instituteurs à tous les enseignants, cette organisation de la CGTU expérimenta un fonctionnement fondé sur l'existence de tendances organisées statutairement reconnues que la Fédération de l'éducation nationale adoptera par la suite. La survivance de plusieurs tendances se réclamant du syndicalisme révolutionnaire est une autre spécificité du syndicalisme enseignant qui fait aussi partie de l'héritage de la Fédération unitaire. Mais son histoire ne se résume pas aux affrontements inhérents à ce mode de fonctionnement. Ses militants ont aussi été confrontés aux questions fondamentales qui n'ont cessé de se poser au syndicalisme enseignant. Il en est ainsi de la place qu'il fallait accorder dans leur lutte à la pédagogie. Partisans des méthodes de l'« Éducation nouvelle», ils ont volontiers mis en avant les réalisations de la Fédération dans ce domaine. Mais la méfiance puis la véritable hostilité avec lesquelles ses dirigeants ont accueilli l'émergence du mouvement initié par l'un des leurs, Célestin Freinet, amène à s'interroger sur la réalité de cette image d'un syndicalisme à la pointe de l'innovation pédagogique. Ils ont surtout été confrontés à un problème qui remettait en cause l'existence même de ta Fédération: comment et pourquoi maintenir une organisation «avant-gardiste» et donc nécessairement minoritaire face au puissant syndicat national des instituteurs héritier des amicales du début du 20e siècle? Si la Fédération a pu survivre jusqu'à la réunification syndicale de 1935, elle le doit à un groupe de militants désireux de démontrer qu'il était possible de réunir les diverses catégories d'enseignants au sein de syndicats départementaux regroupés dans une «fédération d'industrie» et d'éviter ainsi toute dérive «corporatiste». Ils se sont aussi évertués à empêcher la bureaucratisation de leur organisation en limitant par exempte à deux ans le mandat de ses dirigeants. Mais l'histoire de la Fédération unitaire de l'enseignement démontre que de telles mesures ne suffisent pas à elles seules à garantir un fonctionnement réellement démocratique. Autant de problèmes qui n'ont pas fini de susciter des débats au sein du mouvement syndical contemporain! 558 pages Edition : 2005

    35,50 €
  • Le syndicalisme et ses armes

    On peut regretter l'absence de grands dirigeants syndicaux comme Émile Pouget, ce secrétaire national de la CGT d'avant 1914, pour proclamer: « L'action directe, c'est la force ouvrière en travail créateur : c'est la force accouchant du droit nouveau - faisant le droit social. On entend déjà les sceptiques et les « modernes » : il est impossible de transposer les méthodes d'hier au traitement des questions d'aujourd'hui, de tirer des leçons d'un conflit localisé pour des questions d'importance nationale dans un contexte mondialisé. Il faut savoir s'adapter, renoncer à la grève qui est périmée, et tout miser sur le dialogue social. La classe ouvrière organisée n'existe plus guère, certes, mais les ouvriers et employés subalternes restent légion et largement majoritaires dans nos pays développés. La plus grosse difficulté vient du fait qu'eux-mêmes et la plupart des intellectuels qui s'expriment ne croient plus qu'ils sont potentiellement porteurs d'un avenir meilleur pour l'humanité. 274 pages Edition : 2005

    22,40 €
  • Lenglet : L'argent noir des syndicats

    enquête à travers la France, les menant au coeur de nombreuses entreprises, privées et publiques.

    On y apprend que les plus grandes sociétés de transport, d'énergie, de ménage ou d'immobilier ne lésinent pas sur les moyens pour obtenir les faveurs de certains syndicalistes : licenciements à prix d'or, versements cachés, cadeaux personnels, emplois fictifs, paiements en liquide, primes exubérantes, avancements et avantages indus, élections de délégués arrangées... la « paix sociale » n'a pas de prix !

    Grâce aux nombreux témoignages et documents recueillis par les auteurs (deux syndicalistes qui ont fait preuve de leur incorruptibilité et un journaliste d'investigation réputé), l'ampleur des pratiques destinées à neutraliser les syndicats en France nous est ici dévoilée. Si cette étude détaillée dénonce la complaisance de certains syndicats, elle propose aussi des solutions à la désyndicalisation massive en France, pays d'Europe le moins syndicalisé, et à la perte de leur indépendance. Car enfin, l'époque devrait plutôt être aux mobilisations syndicales les plus opiniâtres face au rapport de force imposé par le patronat et les gouvernements successifs qui, il faut bien le dire, n'ont pas été des garde-fous très efficaces contre les dérives du libéralisme et de la dérégulation.

    Roger Lenglet, philosophe et journaliste, spécialiste du lobbying et de la corruption (membre d'Anticor depuis 2006), est l'auteur de nombreux ouvrages dont, avec J.-L. Touly, L'Eau des multinationales. Les vérités inavouables, Paris, Fayard 2006. Christophe Mongermont a été délégué syndical FO, puis secrétaire général des syndicats FO des entreprises CGE-Vivendi du secteur Eau à partir de 1998. Lauréat du prix Anticor 2006 pour ses combats contre les pratiques de corruption au sein du monde syndical.

    Jean-Luc Touly, ancien élu CGT, est juge prud'homal et conseiller juridique à Créteil. il a travaillé pendant trente ans à la Compagnie générale des eaux Veolia. Lauréat du prix Anticor 2006 pour sa lutte contre la corruption des élus.

    300 pages édition : mai 2008

    21,90 €
  • Les Utopiques n°14 : Syndicalisme et féminisme

    Le N° 14 (été 2020) de la revue Les Utopiques de l’Union syndicale Solidaires est entièrement consacré aux relations entre syndicalisme et féminisme. Encore un numéro très réussi et varié, qui contient des informations peu connues sur l’histoire des luttes, qui décrit bien le « renouveau » féministe récent, et qui met carrément les pieds dans le plat des controverses sur plusieurs questions : intersectionnalité, racisme latent, violences sexistes dans les organisations, etc.

    édition : septembre 2020

    8,00 €
  • Martin JP : Histoire de la nouvelle gauche paysanne. Des contestations des années 1960 à la Confédération paysanne

    À compter de l'affaire du McDonald's de Millau et de la manifestation de Seattle en 1999, la Confédération paysanne et José Bové sont devenus des acteurs centraux du mouvement altermondialiste français. L'originalité de la Confédération, constituée en 1987 par regroupement de mouvements ayant jusqu'alors suivi des stratégies et des chemins différents, réside dans sa volonté de lier (non sans débats ni tensions) défense professionnelle et débats de société, contestation et propositions, sur fond d'opposition au libéralisme. Par ailleurs, avec sa promotion d'une « agriculture paysanne », transparaissent la critique du modèle de développement et la question du projet de société. Pour retracer l'émergence des courants qui lui ont donné naissance, l'auteur revient ici sur un demi-siècle de syndicalisme agricole, ainsi que sur les luttes sociales et les expériences politiques qui ont marqué la France depuis les années 1960. Une place particulière est faite aux militants qui ont participé, dans leur diversité, aux combats de cette nouvelle gauche paysanne, ainsi qu'à l'évolution de leurs positions et de leurs modes d'action. Il en ressort que ce courant a su en maintes occasions incarner la modernité et imposer des débats de société. Cette histoire restait à écrire. Il existait bien des ouvrages ou documents militants, des travaux de journalistes et quelques articles universitaires, mais aucun livre sur l'histoire globale de cette sensibilité à l'échelle nationale. Cette absence a parfois été source de confusion, certains épisodes pouvant être glorifiés tandis que d'autres restaient occultés. Résultat de plusieurs années de recherches menées en toute indépendance, avec esprit critique et sans parti pris, ce livre propose donc une première synthèse. 312 pages Edition : 2005

    25,00 €
  • Mischi: Le bourg et l'atelier, sociologie du combat syndical

    Pourquoi et comment des ouvriers continuent à se syndiquer et à militer malgré la force des processus favorisant leur exclusion politique.
    On veut bien travailler, mais au bout d’un moment, quand tu vois que tu passes beaucoup de temps à faire des tracts, des papiers pour tout le monde, pour expliquer telle ou telle chose, et qu’en fin de compte le patron te casse la gueule et que ça sert à rien... Tu as beau faire ce que tu veux, avoir des camarades qui te disent : « Allez vas-y ! Ne t’inquiète pas : ça va payer ! »… Au bout d’un moment, tu es démoralisé, tu les as là.
    La culture cheminote, c’est ça qu’ils essaient de casser aujourd’hui : des valeurs de solidarité. C’est une société de plus en plus individualiste. Tout le monde fait les constats, tout le monde dit : « On a le pouvoir d’achat qui baisse. » On est tous d’accord globalement, mais entre faire le constat et emmener les gens dans l’action, il y a de la marge. Alors peut-être qu’un jour, il y aura un déclic. Je ne sais pas. Des fois, je ne sais pas ce qu’il faut pour qu’il y ait ce déclic.
    Ce livre s’appuie sur une enquête menée pendant cinq ans sur le quotidien de syndicalistes ouvriers dans un atelier SNCF, au sein d’un bourg industriel de 3 000 habitants. Donnant la parole à des populations souvent associées à tort au seul monde agricole et essentiellement dépeintes par les médias nationaux comme des électeurs du FN, il montre que les ouvriers constituent le premier groupe social des campagnes françaises et tente de répondre à la question : comment s’engager quand tout pousse à la désyndicalisation ?
    La restitution d’entretiens et de discussions dans le syndicat, tout comme l’observation des mobilisations, font entrer le lecteur dans l’ordinaire de la vie d’ouvriers syndiqués et montrent des tentatives d’organisation collective concrètes face aux réorganisations managériales.
    Explorant les réalités du militantisme en entreprise, l’ouvrage souligne que les clivages de classes, loin d’avoir disparu, se sont reconfigurés dans un nouveau contexte politique et économique – contexte où l’engagement à gauche peut aussi se perpétuer dans des conditions renouvelées, voire se développer.
    Sommaire :
    Introduction : S’engager malgré tout ;
    I. Hiérarchies et culture de classe en atelier ;
    II. Au-delà de l’atelier : les ressorts de l’adhésion syndicale ;
    III. « On n’est pas une amicale de pêcheurs à la ligne » ;
    IV. Le travail militant des responsables syndicaux ;
    V. Quand les conflits de classes se déplacent de l’atelier à la commune.

    Julian Mischi, sociologue à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), est notamment l’auteur des ouvrages : Servir la classe ouvrière. Sociabilités militantes au PCF (PUR, 2010), Le Communisme désarmé. Le PCF et les classes populaires depuis les années 1970 (Agone, 2014).
    édition : janvier 2016

    23,00 €
  • Mosconi, intro Besancenot : Dans le sillage de la lutte

    Chacun se souvient de ces incroyables images d'un navire de la SNCM, le cargo mixte Pascal Paoli, en route un soir de septembre 2005 pour Bastia, avec à son bord une trentaine de marins corses bien décidés à aller jusqu'au bout de leur action d'éclat.
    Le symbole fort d'une action inédite, à l'issue de plusieurs semaines de combat syndical acharné ; la conclusion musclée du petit matin suivant où le pire fut évité de justesse ; un procès bien moins médiatisé quelques années plus tard et suffisamment clément pour que les esprits s'apaisent, voici en résumé les grands traits de l'affaire du Pascal Paoli.

    Aujourd'hui, libre de son expression, l'auteur, qui fut l'un des principaux instigateurs de cette action, marin en lutte et syndicaliste nationaliste corse affirmé, revient sur le déroulement exact des événements, leur origine et leurs conséquences.
    C'est aussi en homme libre, certain que le bon droit triomphera, qu'Alain Mosconi décrit le monde tel qu'il le voit. Ses attentes, ses espoirs, le sens de la lutte, l'esprit de résistance toujours ancré, voici ce qui aujourd'hui motive la publication de cet ouvrage huit ans après les faits.

    édition : septembre 2013

    16,00 €
  • Mouriaux : Crises du syndicalisme français

    Les organisations professionnelles de salariés traversent une phase difficile. Le compromis social établi à la Libération se rompt sous la pression d'un triple processus, la fin de la croissance keynesiano-fordiste, l'affaissement des Weltanschaiaungen contestatrices du libéralisme, la banalisation de la forme syndicale en raison de son succès même. Les tendances structurelles sont infléchies par les aléas circonstanciels. Dans le cas français, le syndicalisme a été affaibli par l'arrivée de la gauche au pouvoir. Ce qui était initialement attendu comme une chance s'est retourné en facteur supplémentaire de dévalorisation. L'intervention de la crise a freiné la conflictualité de 1981 à 1986. L'arrivée de nouvelles composantes telles SUD ou la FSU traduit à la fois les blocages existant au sein du système syndical représentatif et l'émergence de pratiques et de problématiques neuves et inchoatives. La conclusion met l'accent sur la diversité des possibles. Le syndicalisme français, en dépit de l'existence d'un épais terreau revendicatif, est susceptible de disparaître s'il ne réussit pas sa transformation. Celle-ci peut prendre trois aspects, régulateur, revendicatif ou transformationnel. Rien n'est encore joué. Docteur d'Etat en science politique, directeur de recherche à la Fondation nationale des sciences politiques, René Mouriaux est qualifié par Frencb Politics and Society de "France's leading specialist on unions". 156 pages Edition : 1997

    10,00 €
  • Mouriaux : Le syndicalisme en France depuis 1945

    Sciences humaines. « René Mouriaux, le meilleur spécialiste du syndicalisme, résume et actualise les connaissances concernant le syndicalisme ouvrier et fonctionnaire. Ce petit ouvrage clair et parfaitement accessible n'est pas novateur mais satisfera particulièrement les étudiants par son aspect factuel impeccable. » La Croix. « À lire. » Revue française de science politique. « En peu de pages, l'histoire du syndicalisme français est résumée. » Revue française de sociologie. « Il réussit la gageure d'un tour d'horizon, en 119 pages, des différentes centrales syndicales françaises dans une période pour le moins riche en événements. Le parti pris de l'auteur est de replacer ces organisations et leur stratégie dans le contexte politique, économique et social de l'époque. Un plan chronologique rend cet exercice possible. [...] II insiste sur les occasions gâchées par les divisions syndicales, l'incompréhension réelle ou voulue des pouvoirs publics, l'interférence du politique, la récession économique persistante, bref, une série d'éléments internes ou externes au syndicalisme qui l'ont privé, pendant des années, d'une réelle proximité avec les salariés. » René Mouriaux, docteur d'État en science politique, codirecteur de L'Année sociale (Syllepse), a travaillé depuis 1966 sur le syndicalisme, la sociologie du salariat et l'histoire des idées politiques. 122 pages Edition : 2008 Troisième edition

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