Marxisme XXIè siècle
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Actuel Marx 58 : Histoire et luttes de classes
Sommaire
Page 7 à 11 Présentation Dossier : Histoire et luttes de classes Jean-Numa Ducange le marxisme et le « père de la lutte des classes », Augustin Thierry Bryan D. Palmer, Traduit de l’anglais par Jean-Michel Buée La lutte de classes et les dépossédés Eugénia Palieraki la révolution et ses classes sociales dans le Chili des années 1960 Geoff Eley, Traduit de l’anglais par Jean-Michel Buée Réflexions sur la formation de la classe ouvrière, le passé et le présent Jacques Guilhaumou Révolution française et grammaire de la lutte de classes. Marx, Gramsci, Wittgenstein Un entretien de Deborah Cohen, avec Michèle Riot-Sarcey Le « mouvement ouvrier » en questions Interventions Lilian Truchon Retour sur le marxisme et le darwinisme Claire Dodeman Marx et l’élaboration du concept de nature dans la philosophie de Merleau-Ponty Julien Pallotta Bourdieu face au marxisme althussérien : la question de l’état Christophe Darmangeat Certains étaient-ils plus égaux que d’autres ? II - formes d’exploitation sous le communisme primitif Florent Gabarron-Garcia Pour une histoire populaire de la psychanalyse. De quoi Ernest Jones est-il le nom ? En débat Débat entre Catherine Colliot-Thélene, Franck Fischbach Pourquoi la philosophie sociale ? édition : septembre 201525,00 € -
Actuel Marx 66, l'anarchisme cet autre socialisme
Les discussions classiques sur la subversion des formes de gouvernement étatique traversent aujourd’hui l’ensemble des sciences sociales. De ce foisonnement d’enquêtes et de propositions, ressort le sentiment d’une vitalité renouvelée de la pensée libertaire.
L’objectif de ce dossier est de rouvrir la question du rapport de l’anarchisme au socialisme. Longtemps cantonné aux débats de Marx et Bakounine, la situation de l’anarchisme par rapport aux socialismes a cristallisé maintes apories politiques. Pour dépasser ces querelles figées, les contributeurs de ce dossier partagent l’hypothèse que l’anarchisme appartient à la famille des socialismes, qu’il en spécifie certains traits et se singularise par son approche originale de l’individu et du pouvoir. C’est pourquoi elles se concentrent sur le XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle, séquence de vives tensions politiques et intellectuelles au cours duquel les socialismes et l’anarchisme ont connu des formes de rapprochement intenses, comme des oppositions frontales. L’enjeu est de saisir tout à la fois la singularité des propositions anarchistes par rapport aux autres formes de pensées socialistes et critiques (et tout particulièrement le marxisme) et de signaler la façon dont la pensée libertaire, loin d’être un continent intellectuel isolé, s’est transformée en une matrice de concepts, de pratiques et de références pour des luttes ou des projets très divers. Ce dossier entend donner ainsi à voir la pensée libertaire comme un élément constitutif des grands projets émancipateurs issus des Lumières.25,00 € -
Actuel Marx n°24 : Partis mouvements
Daniel BENSAID, Philippe KHALFA, Claire VILLIERS et Pierre ZARKA, Quelle articulation entre partis, syndicats et mouvements ? Michael LÖWY, La théorie marxiste du parti Jean-Philippe DERANTY et Stéphane HABER Philosophie de lhistoire et théorie du parti chez Sartre et Merleau-Ponty Philippe CORCUFF et Lilian MATHIEU Partis et mouvements sociaux : des illusions de « lactualité » à une mise en perspective sociologique Michel VAKALOULIS Syndicats, mouvements et dynamique démancipation : le défi de la nouvelle radicalité Jean LOJKINE Crise du capitalisme et crise de la représentation politique Jacques BIDET Classe, parti, mouvement Classe, « race », sexe Interventions Irene VIPARELLI Crise et conjoncture révolutionnaire : Marx et 1848 Emmanuel RENAULT Marx et sa conception déflationniste de la philosophie Richard SOBEL Travail, liberté et nécessité dans lutopie communiste : André Gorz lecteur de Marx Entretien avec Gérard Duménil et Dominique Lévy À propos de la crise du néolibéralisme 225 pages édition : octobre 2009
24,50 € -
Actuel Marx n°69, Lukacs
Page 7 à 10 Présentation
Page 11 à 27 Marxisme orthodoxe ou marxisme occidental ? La réception de Lukács en France dans les années 1940 et 1950 Alix Bouffard, Alexandre Feron Page 28 à 30 Annexe : Lettre à Georg Lukács, 24 mai 1946, Paris Maurice Merleau-Ponty Page 31 à 43 Le retour au roman : Lukács dans les années 1930 Guillaume Fondu Page 44 à 59 La Révolution française dans l’œuvre de Lukács Stéphanie Roza Page 60 à 74 La démocratie, le fascisme et la question de la société socialiste dans les écrits politiques de Lukács (1945-1950) Ádám Takács Page 75 à 89 Peut-on défendre une ontologie sociale réaliste ? Le réalisme de Georg Lukács au prisme du constructivisme searlien Juliette Farjat Page 90 à 105 Travail sans société ? Les limites de l’interprétation ontologique du concept de travail chez Lukács Daria Saburova Page 106 à 118 Du constructivisme au naturalisme ontologique. L’itinéraire intellectuel de Lukács à la lumière des questionnements écologiques contemporains Timothée Haug Documents Page 119 à 129 Opportunisme et putschisme (1920) Georg Lukács, Traduit de l’allemand et annoté par Alix Bouffard, Page 130 à 136 Au-delà de Staline (1969) Georg Lukács, Traduit de l’allemand et annoté par Alix Bouffard, Vincent Charbonnier, Frédéric Monferrand, Daria Saburova En débat Page 137 à 148 « Cette continuité souterraine ne sera jamais brisée ». Retours sur l’histoire de l’URSS et la nature actuelle de la Russie Jean-Jacques Marie, Entretien réalisé par Jean-Numa Ducange Interventions Page 149 à 168 De la flânerie. Un improbable dialogue entre F.W. Taylor et W. Benjamin Baptiste Rappin Page 169 à 184 Mariátegui, marxiste décolonial Deni Alfaro Rubbo, Traduit par Marcos Camolezi Page 185 à 203 Penser le capitalisme global : multiplication du travail, opérations du capital et contre-pouvoirs Davide Gallo Lassere Livres Page 204 à 207 Livres Jean Quétierédition mars 202125,00 € -
Agamben, Badiou, Bensaïd etc : Démocratie, dans quel Etat?
"Qu'est-ce qu'un démocrate, je vous prie ? C'est là un mot vague, banal, sans acception précise, un mot en caoutchouc." Cette question, ce jugement sans appel d'Auguste Blanqui datent d'un siècle et demi mais gardent une actualité dont ce livre est un signe. Il ne faut pas s'attendre à y trouver une définition de la démocratie, ni un mode d'emploi et encore moins un verdict pour ou contre. Les huit philosophes qui ont accepté d'y participer n'ont sur le sujet qu'un seul point commun : ils et elles rejettent l'idée que la démocratie consisterait à glisser de temps à autre une enveloppe dans une boîte de plastique transparent. Leurs opinions sont précises dans leurs divergences, voire contradictoires - ce qui était prévu et même souhaité. Il en ressort, pour finir, que tout usé que soit le mot "démocratie", il n'est pas à abandonner à l'ennemi car il continue à servir de pivot autour duquel tournent, depuis Platon, les plus essentielles des controverses sur la politique. Au sommaire * Giorgio Agamben, Note liminaire sur le concept de démocratie * Alain Badiou, L'emblème démocratique * Daniel Bensaïd, Le scandale permanent * Wendy Brown, Nous sommes tous démocrates à présent * Jean-Luc Nancy, Démocratie finie et infinie * Jacques Rancière, Les démocraties contre la démocratie * Kristin Ross, démocratie à vendredi * Slavoj Zizek, De la démocratie à la violence divine 155 pages édition : avril 2009
13,20 € -
Anderson K. : Marx aux antipodes, nations ethnicités societés non occidentales
Selon une présentation trop rapide. Marx n'aurait été que le théoricien du capitalisme des sociétés occidentales. Pourtant, l'auteur du Capital n'a pas ignoré le reste du monde. En effet, son installation à Londres, au coeur du plus grand empire mondial, l'amènera à prendre en compte les sociétés non occidentales et le colonialisme, auxquels il consacrera une part importante de son travail. Marx aux antipodes nous entraîne à la découverte de l'approche inédite des rapports raciaux et coloniaux que construit progressivement Marx. L'auteur s'intéresse particulièrement aux contributions moins connues de Karl Marx, comme ses carnets, pour certains inédits, de la période 1879-1882, consacrés aux sociétés non occidentales et précapitalistes. Kevin B. Anderson examine la théorisation que fait Marx d'un certain nombre de sociétés non occidentales (Inde, Russie, Algérie, Chine...) et revient sur son approche des mouvements d'émancipation nationale, en particulier en Pologne et en Irlande. On voit ainsi que Marx se confronte aux particularités liées au nationalisme, à la race et à l'ethnicité, ainsi qu'aux diverses modes de développement humain, social et historique sur les différents continents. L'ouvrage nous dévoile cette part essentielle et toujours actuelle, mais souvent ignorée, de l'oeuvre de Marx qui explore la périphérie du capitalisme pour scruter la question coloniale et raciale. Un apport indispensable pour penser notre modernité à partir des marges de l'Occident, à partir des antipodes.
édition : janvier 201526,00 € -
Anderson Perry : Le nouveau vieux monde
Dans le contexte de la montée générale du néolibéralisme, l’autosatisfaction des élites européennes et de leurs porte-parole accompagne le mépris des populations. À ce niveau, l’absence d’un réel clivage politique empêche l’émergence d’une véritable sphère publique en Europe. La bonne conscience entretient les illusions, comme celle d’une autonomie vis-à-vis des États-Unis. Entre la réalité d’un régime politique produisant des effets plus ou moins uniformes sur l’ensemble de son territoire et l’intensité incomparablement supérieure de la vie interne de chacune des nations qui la composent, l’Europe ressemble beaucoup à un objet impossible. Ce livre veut contribuer à rompre le concert d’échos médiatiques qu’est aujourd’hui l’Union européenne pour en faire un objet de véritables choix politiques. L’historien britannique Perry Anderson rassemble ici quinze ans d’observations et de réflexions pour retrouver le fil rompu des grands penseurs politiques de l’Europe. Alternant les points de vue généraux sur l’organisation du continent et sur les réalités nationales, il envisage aussi bien la question des origines historiques que les enjeux les plus actuels – comme l’élargissement vers l’Orient. Une partie du chapitre consacré à la France est déjà parue sous le titre La Pensée tiède (2005), ici actualisée et replacée au sein d’une réflexion globale sur place de la vieille Europe dans le nouvel ordre mondial.
Parution : 14/10/2011 744 pages30,50 € -
Artous Salama Tran Hai Hac : Nature et forme de l'Etat capitaliste
Antoine Artous revient d’abord sur les « difficultés » rencontrées par le marxisme dans son approche de l’État et évoque les discussions que cela a soulevé. Il critique les analyses de l’État de classe comme substance transhistorique et réexamine l’État à partir des textes du jeune Marx et du Capital. Enfin, il revient sur la question centrale du dépérissement de l’État et les interrogations que cela soulève.
Tran Hai Hac avec son « État et capital dans l’exposé du Capital » nous introduit au travail théorique de Marx dans ses divers écrits et particulièrement dans le Capital. José Luis Solís González nous propose ensuite une présentation des débats de l’École dite de « la dérivation » qui s’est développée dans les années 1970 et qui a influencé de nombreuses analyses. Enfin, Pierre Salama aborde « l’État et ses particularités dans les pays émergents latino-américains ». Il nous offre ici une analyse concrète de l’incarnation étatique dans des configurations politiques et sociales différentes sur le continent sud-américain et revient sur les incidences théoriques qu’elle comporte. L’ensemble des contributions publiées ici offre au lecteur une puissante invitation à la réflexion sur la nature des États d’aujourd’hui qui apparaissent, en France par exemple, de moins en moins comme des régulateurs sociaux et de plus en plus comme des États autoritaires, évolution qui bien entendu interroge notre démocratie. Davantage qu’une simple exégèse de lectures de la pensée de Marx, ce livre est une invitation à réfléchir à notre avenir démocratiqueedition : mai 201510,00 € -
Badiou, Balibar, Löwy, Sève, Garo : Avec Marx
Cet ouvrage donne la parole à cinq philosophes marxistes français de renommée internationale - Alain Badiou, Etienne Balibar, Jacques Bidet, Michael Löwy, Lucien Sève - qui présentent l'évolution de leur rapport à Marx, à la philosophie et à la politique, depuis les années 1950 jusqu'à aujourd'hui. Dans ces entretiens, chacun à son tour, les auteurs ont répondu aux questions posées par deux philosophes de générations différentes, Alexis Cukier et Isabelle Garo comment avez-vous rencontré la pensée de Marx, et comment avez-vous commencé à en faire usage ? Dans quel contexte théorique et politique, pour répondre à quelle urgence et à quel problème, en rapport avec quels engagements militants ? Quelle a été l'évolution de votre conception du communisme et que devraient être une action ou une organisation politique communiste aujourd'hui ? Que retenez-vous d'essentiel de la pensée de Marx pour penser la période politique présente ? Au fil des réponses à ces questions, les auteurs analysent les rapports entre philosophie et politique, reviennent sur la trajectoire du marxisme en France et abordent la signification du communisme aujourd'hui. L'introduction, complétée d'une bibliographie étendue, présente les coordonnées théoriques et politiques complexes de ces trajectoires singulières, leurs convergences et leurs divergences, qui éclairent le renouvellement en cours de la philosophie marxiste ainsi que de l'engagement communiste.
édition : septembre 201915,00 € -
Bantigny : Que faire ? Stratégie d'hier et d'aujourhui, pour une vraie démocratie
Repenser les luttes sociales, le travail, le pouvoir Cet essai historique et politique se place au croisement de trois axes : - établir un état des lieux sur les perspectives stratégiques les plus stimulantes portées par la théorie politique et les luttes émancipatrices ; - s'appuyer sur l'histoire et quelques exemples évoqués de manière serrée pour y puiser des questionnements et des réponses : le passé est un vivier inspirant ; - interpeller sur ces sujets les organisations actuelles, en particulier les formations politiques, qu'elles se réclament de la révolution ou du réformisme, en analysant leurs projets. Après de fortes décennies de contestation, de soulèvements populaires et même de processus révolutionnaires, les années 1980 avaient semblé refermer toute possibilité d'alternatives. De très nombreux courants se sont alors positionnés sur la défensive, contre le " néolibéralisme ". Toutefois, depuis une dizaine d'années, le capitalisme est de nouveau interrogé dans ses fondements, légitimement. Des chemins se dessinent pour une société des " communs ". Tout est lié : émancipation du travail, rupture avec la propriété lucrative en faveur de la propriété d'usage, écologie radicale et démocratie véritable. Partant, comment poser la question du pouvoir désormais ? Dans ce livre, il sera d'abord question d'auto- : auto-activité, autogestion, autodétermination, en somme souveraineté collective sur la délibération et la prise de décision, le tout fondé sur un principe d'égalité. Mais quelles peuvent en être les échelles et leur articulation
édition : mai 2023Prix promo 6,00 € Prix normal 6,00 € -
Barot (dir.) : Sartre et le marxisme
La pensée et les interventions politiques de Jean-Paul Sartre, compagnon de route puis critique hétérodoxe du PCF, proche des jeunes maos après 1968, soutien indéfectible des mouvements anticolonialistes, ont durablement marqué l'espace intellectuel français. Mais leur actualité tient d'abord au fait que le philosophe s'est attaqué à des questions toujours décisives pour tous ceux qui se demandent ce qu'être révolutionnaire aujourd'hui peut vouloir dire. Questions théoriques et politiques : qu'est-ce que le travail, l'idéologie, l'aliénation ? L'histoire est-elle toujours celle du primat des forces matérielles ? Qu'est-ce qu'une classe ? Mais aussi tactiques et stratégiques : que retenir des socialismes «réels» ? Faut-il ou non soutenir la gauche réformiste, voter aux élections ? Peut-on se passer de la violence en politique ? Le marxisme est «indépassable parce que les circonstances qui l'ont engendré ne sont pas encore dépassées» affirmait Sartre en 1957. En ce XXIe siècle où le règne du capitalisme est aussi féroce qu'avant, où l'actualité montre que les peuples ont toujours à batailler rudement pour se réapproprier leur destin, ses analyses critiques, jamais indépendantes des situations concrètes, ont encore beaucoup à nous apprendre. Cet ouvrage collectif, qui allie contributions de philosophes et d'historiens, analyse les rapports variés de Sartre aux principaux courants du marxisme, à certaines de ses figures les plus emblématiques, et à ses concepts théoriques et politiques es plus cruciaux...................... 405 pages.............
édition : septembre 201130,00 € -
Bouyahia : Penser avec Stuart Hall
Cet ouvrage collectif présente et examine l’œuvre du sociologue marxiste Stuart Hall, pionnier des cultural studies mais aussi théoricien du postcolonialisme de première importance. Les chapitres font alterner des éclairages du contexte théorique, institutionnel et politique du développement de sa pensée, des explications de ses conceptions de la « race », de l’hégémonie ou encore des signifiants vides, et des usages contemporains de sa théorie, pour penser par exemple la situation de la gauche anglo-saxonne ou l’expérience politique des personnes racisées dans les quartiers populaires en France aujourd’hui. Le livre est précédé de la traduction de deux textes majeurs de Stuart Hall, au sujet des identités diasporiques et des rapports entre discours et pouvoir dans la période postcoloniale. édition : mai 2020
24,00 € -
Burbaumer : Le souverain et le marché, théories contemporaines de l'impérialisme
Tiré de la revue PÉRIODE :
Depuis une quarantaine d’années, le débat marxiste sur les origines du capitalisme semble osciller entre deux positions antagoniques. D’un côté, les élaborations des théories du système-monde (Wallerstein, Arrighi, Gunder Frank), de l’autre, celles du marxisme politique (Brenner, Meiksins Wood, Teschke). Face à cette polarisation excessive des débats sur l’émergence du capitalisme, Benjamin Bürbaumer souligne les apports de la théorie du développement inégal et combiné (DIC). Loin de n’être qu’une alternative théorique aux deux premiers courants, l’approche par le DIC ouvre un vaste chantier théorique et politique, qui met en jeu la pluralité des axes d’oppression (genre, race, impérialisme, écologie) dans la genèse de la modernité. À rebours de tout eurocentrisme et de tout tiers-mondisme, le développement inégal se révèle être un concept central pour penser la dialectique spatiale à travers l’histoire, et pour réorienter la réflexion stratégique anticapitaliste. De la Première Guerre mondiale à la montée des tensions entre la Chine et les États-Unis, en passant par la guerre d’Irak, la manière dont les conflits entre États, qu’ils soient armés ou non, s’articulent aux développements successifs du système capitaliste a constitué un problème crucial pour la pensée révolutionnaire. L’enjeu de toute théorie de l’impérialisme est d’y répondre. Ce livre propose une plongée dans les controverses au fil desquelles cette notion a été forgée et son sens disputé, en vue d’éclairer certains des grands débats stratégiques qui animent le camp de l’émancipation.édition : novembre 202018,00 € -
Caloz-Tschopp : Rosa Luxemburg, Antonio Gramsci actuels
Il est temps de mieux intégrer Luxemburg et Gramsci aux travaux de la philosophie, de la théorie politique, des sciences politique et aussi aux multiples praxis de la globalisation. Il est temps pour les étudiants, les chercheurs, un large public des mouvements sociaux de lire largement, avec toute l'attention que Luxemburg et Gramsci méritent non seulement en Inde, en Italie, en Allemagne, en Amérique latine, en Tunisie, en Turquie... mais aussi en France, en Suisse et ailleurs encore pour reformuler des questionnements et des débats en articulant l'histoire et l'actualité, les recherches, les auteurs, les éditions en cours. Ce livre est un outil accessible, riche d'informations et de réflexions rigoureuses qui contribue à la pensée critique aujourd'hui. L'intérêt du livre est de suivre le cheminement de deux grands révolutionnaires du XXe siècle en étant attentifs aux conditions matérielles, économiques, politiques, guerrières, objectives et subjectives dans lesquels ils ont élaboré une oeuvre, tout en assumant d'importantes responsabilités dans les mouvements révolutionnaires. Un des soucis a été de ne pas céder aux habitus académiques en lisant ces oeuvres, tout en les dépouillant de leur création révolutionnaire. La philosophie est un champ de bataille qui comme d'autres savoirs institutionnalisés, a tendance à éliminer ses marges, ses subalternes et aussi ses inventions créatrices.
édition : mai 201829,00 € -
Cervera Marzal : Post-vérité, pourquoi il faut s'en réjouir
Pour expliquer la montée des forces populistes – Trump, le Brexit, le Front national, Orban… – les experts invoquent l’avènement de la « post-vérité ». Ce concept connaît une inflation galopante, couronnée par le titre de « mot de l’année 2016 » décerné par le prestigieux Dictionnaire d’Oxford, lequel définit ainsi la post-vérité : « Des circonstances dans lesquelles les faits objectifs ont moins d’influence pour modeler l’opinion publique que les appels à l’émotion et aux opinions personnelles. »
Ceux qui utilisent la notion de « post-vérité » considèrent que le monde est entré dans une nouvelle ère au cours des années 2000 : l’empire des fake news. Cette ère se caractérise selon eux par la multiplication des contre-vérités outrancières professées par les dirigeants politiques (séquence inaugurée par le flacon de Colin Powell) et par l’indifférence des peuples à l’égard de la vérité. Extrémisme, complotisme et populisme seraient les preuves irréfutables que la vérité est en train de s’éroder. Faut-il croire cette analyse ? Pas selon Manuel Cervera-Marzal. En retraçant la généalogie de cette notion, ce livre soutient une thèse forte : cessons de craindre l’avènement de la « post-vérité ». Car la première vertu d’un citoyen est de savoir mentir, de déformer la réalité afin de la transformer. Et si la post-vérité – et son frère jumeau : le populisme – ne constituaient pas une menace pour la démocratie mais, au contraire, la possibilité de sa régénération ? Manuel Cervera-Marzal est philosophe et sociologue, chargé de recherches au FNRS (Belgique) et post-doctorant à l’Université d’Aix-Marseille. Il est l’auteur de six ouvrages, parmi lesquels Pour un suicide des intellectuels (Textuel, 2016) et Les nouveaux désobéissants : citoyens ou hors-la-loi ? (Bord de l’eau, 2016). Il mène actuellement une étude comparée de trois partis politiques européens : Podemos, la France Insoumise et le Parti du Travail de Belgique.édition : sortie le 11 janvier 201912,00 € -
Cervera-Marzal : Pour un suicide des intellectuels
Une critique radicale des intellectuels mettant en cause la séparation entre réflexion et exécution.
Les débats sur les intellectuels sont souvent vifs en France. Benda, Sartre, Aron, Foucault et Bourdieu ont tous consacré des pages fameuses à l’engagement politique des intellectuels. À partir d’une relecture critique de ces classiques, Manuel Cervera-Marzal, jeune universitaire engagé, n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat sans se laisser aller à l’anti-intellectualisme. Provocateur, il cherche à faire réfléchir dans une direction hérétique : la redistribution radicale des tâches de réflexion et d’exécution dans nos sociétés. Ce pamphlet, en plus de proposer une critique actualisée des intellectuels, pose de manière originale les bases d’une utopie reconstructrice entre mutualisation des savoirs et construction d’une intelligence collective. Manuel Cervera-Marzal est docteur en science politique. Il est attaché d’enseignement et de recherche à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. édition : février 201612,90 € -
Chamayou : La société ingouvernable
Partout, ça se rebiffait. Les années 1970, a-t-on dit à droite et à gauche, du côté de Samuel Huntington comme de Michel Foucault, ont été ébranlées par une gigantesque « crise de gouvernabilité ». Aux États-Unis, le phénomène inquiétait au plus haut point un monde des affaires confronté simultanément à des indisciplines ouvrières massives, à une prétendue « révolution managériale », à des mobilisations écologistes inédites, à l'essor de nouvelles régulations sociales et environnementales, et - racine de tous les maux - à une « crise de la démocratie » qui, rendant l'État ingouvernable, menaçait de tout emporter. C'est à cette occasion que furent élaborés, amorçant un contre-mouvement dont nous ne sommes pas sortis, de nouveaux arts de gouverner dont ce livre retrace, par le récit des conflits qui furent à leurs sources, l'histoire philosophique. On y apprendra comment fut menée la guerre aux syndicats, imposé le « primat de la valeur actionnariale », conçu un contre-activisme d'entreprise ainsi qu'un management stratégique des « parties prenantes », imaginés, enfin, divers procédés invasifs de « détrônement de la politique ». Contrairement aux idées reçues, le néolibéralisme n'est pas animé d'une « phobie d'État » unilatérale. Les stratégies déployées pour conjurer cette crise convergent bien plutôt vers un libéralisme autoritaire où la libéralisation de la société suppose une verticalisation du pouvoir. Un « État fort » pour une « économie libre » ».
édition : novembre 201820,00 € -
Chibber Vivek : La théorie postcoloniale et le spectre du capital
Lecture obligatoire pour tout marxiste qui se respecte. La Brèche
.La théorie dite « post-coloniale » est de plus en plus influente dans les débats académiques mais aussi politiques et sociaux. Pourtant jamais ses présupposés ne sont interrogés. Inédite en France, son argumentation évalue méthodiquement la capacité des études postcoloniales à « provincialiser l’Europe ». À l’inverse de la plupart des adversaires des théories postcoloniales, Chibber prend au sérieux les énoncés de leurs défenseurs et les passe au crible de la recherche historique et de la pensée de Marx. Car c’est bien le fond de la dispute menée par Chibber autour des études postcoloniales : l’héritage de Marx est-il valable pour penser les sociétés au-delà de l’Europe ? Vivek Chibber pose la question et en articule la réponse aussi vigoureusement que rigoureusement. En s’appuyant principalement sur les œuvres des théoriciens des Subaltern Studies, Vivek Chibber s’attaque de façon radicale aux arguments fondateurs de cette théorie ainsi qu’à ses dérives essentialistes et ce au nom de la tradition critique issue des lumières et d’un marxisme que d’aucuns voudraient caricaturer en le renvoyant à une orthodoxie fantasmée.édition : L'Asymétrie août 201820,00 € -
Chuzeville : Dix questions sur le communisme
« Aujourd’hui on désigne sous le nom de “communisme” des mouvements qui sont en réalité parfois contradictoires, à tel point qu’il est plus logique de parler de “communismes” au pluriel. » D’où vient le communisme ? L’URSS était-elle communiste ? Le communisme est-il féministe ? S’oppose-t-il à l’anarchisme ? Communisme et écologisme sont-ils incompatibles ? Peut-on être communiste si on est propriétaire ? Faut-il lire Marx pour être communiste ? Pourquoi y a-t-il tant de courants différents parmi les communistes ? Le communisme est-il une idéologie du passé ? En une centaine de pages d’une grande clarté, Julien Chuzeville, historien du mouvement social, nous aide à mieux comprendre un concept clé. Un ouvrage à lire, à offrir, à diffuser. Aux éditions Libertalia, l’auteur a publié Un court moment révolutionnaire. La création du Parti communiste en France (2017) ; Léo Frankel, communard sans frontières (2021) ; il a présenté et annoté Commencer à vivre humainement, recueil de lettres de Rosa Luxemburg (2022).édition : janvier 2023
Prix promo 8,00 € Prix normal 8,00 € -
Corcuff : B.A.-BA philosophique de la politique
B.A.-BA philosophique de la politique pour ceux qui ne sont ni énarques, ni politiciens, ni patrons, Vous avez entre les mains un anti-manuel de philosophie politique à destination des citoyens ordinaires, redonnant une profondeur spirituelle à la politique. Il se situe en rupture avec les langues de bois des énarques, des politiciens, des patrons et des journalistes. Il emprunte alors des chemins de traverse : chansons, cinéma ou polars. Sont mises à disposition des ressources critiques pour se construire soi-même et pour bâtir avec d’autres des mouvements sociaux émancipateurs. Une manière de commencer à donner un contenu philosophique et politique à la légitime indignation contemporaine. Maître de conférences de science politique à l’Institut d’études politiques de Lyon (université de Lyon-II), Philippe Corcuff est un des spécialistes de la sociologie de Pierre Bourdieu. Il est aussi chroniqueur à Charlie Hebdo et membre du comité de rédaction de la revue ContreTemps. Il est par ailleurs engagé à divers titres sur le terrain social et politique.
Parution Mars 2011, 144 pages10,10 € -
Corcuff : Marx XXIè siécle
Karl Marx retrouve une actualité avec la grande crise du capitalisme en ce début du XXIe siècle et l'apparition de mouvements d'indignés un peu partout sur la planète. Ce livre met alors à disposition d'un large public de courts textes de Marx, en les éclairant à la lumière des événements contemporains. Il permet, ce faisant, de découvrir un Marx souvent inédit, loin des lectures traditionnelles et dogmatiques : sur l'analyse du capitalisme et des classes sociales, sur l'histoire, sur les questions de l'individu, de l'écologie et de la démocratie, notamment. Lire Marx autrement aujourd'hui, c'est contribuer à repenser radicalement la critique sociale et l'émancipation pour le XXIe siècle. Philippe Corcuff développe ainsi un point de vue hérétique, qui bousculera tant les églises « anti-marxistes » que « marxistes ». Ce qui le conduit à récuser toute sacralisation de Marx, en pointant aussi ses contradictions, ses hésitations, voire même ses préjugés.
195 pages édition : août 201212,00 € -
Dardot et Laval : Marx, prénom Karl
ARTICLE TIRE DE LA REVUE "ALTERNATIVES ECONOMIQUES" : Près de 800 pages densément remplies et écrites sans complaisance de style, de quoi occuper deux bons mois d'un lecteur pourtant bien frotté de marxisme. Mais nos deux auteurs sont réputés sérieux et capables de surprendre. Plutôt que de remettre à plus tard, il fallait donc s'y lancer. Le premier chapitre (76 pages) nous présente un Marx bien différent du génie statufié qui aurait inauguré une nouvelle ère de la pensée. Il va chercher ses idées et ses concepts chez les socialistes utopiques, Saint-Simon en particulier, voire chez Victor Considérant, disciple et vulgarisateur de Charles Fourier. Le concept de " plus-value " (les auteurs, ils s'en expliquent, préférant utiliser le terme anglais surplus value) ? Tiré de William Thompson, un proche de Richard Owen. Marx, au fond, a fait son miel comme tout le monde, de la production des autres. Même surprise avec le troisième chapitre : le concept de lutte des classes est bien antérieur à Marx (on y retrouve l'influence de Saint-Simon, mais aussi celle d'un proche de François Guizot, Augustin Thierry). Et si Marx en fait le moteur de l'histoire, il ne prétend pas qu'elle débouche un jour sur une société pacifiée. De ces deux chapitres savants et argumentés, il ressort à l'évidence que Karl et le marxisme font deux, que le premier fut plus humain et en proie à plus d'influences et de doutes que le second. Cela me suffit à estimer que ce livre d'histoire de la pensée de Marx et non d'historiographie marxiste, est important et salubre, dussent les adorateurs s'en offusquer. 830 pages
édition : février 201234,90 € -
Dardot Laval : Commun (en poche)
Partout dans le monde, des mouvements contestent l'appropriation par une petite oligarchie des ressources naturelles, des espaces et des services publics, des connaissances et des réseaux de communication. Ces luttes élèvent toutes une même exigence, reposent toutes sur un même principe : le commun.Pierre Dardot et Christian Laval montrent pourquoi ce principe s'impose aujourd'hui comme le terme central de l'alternative politique pour le XXIe siècle : il noue la lutte anticapitaliste et l'écologie politique par la revendication des « communs » contre les nouvelles formes d'appropriation privée et étatique ; il articule les luttes pratiques aux recherches sur le gouvernement collectif des ressources naturelles ou informationnelles ; il désigne des formes démocratiques nouvelles qui ambitionnent de prendre la relève de la représentation politique et du monopole des partis.Mais, selon les auteurs, le commun ne relève ni de l'essence des hommes ni de la nature des choses, mais de l'activité des hommes eux-mêmes : seule une pratique de mise en commun peut décider de ce qui est « commun », réserver certaines choses à l'usage commun, produire les règles capables d'obliger les hommes. En ce sens, le commun appelle à une nouvelle institution de la société par elle-même : une révolution.édition poche : août 2015
15,00 € -
Dardot Laval : Le choix de la guerre civile
Cet ouvrage aborde le néolibéralisme sur le terrain qui, dès ses origines, fut le sien : le choix de la guerre civile en vue de réaliser le projet d’une pure société de marché. Une guerre de domination polymorphe qui sait parfois se doter des moyens de la coercition militaire et policière, mais qui se confond souvent avec l’exercice du pouvoir gouvernemental et qui se mène dans et par les institutions de l’État. De Hayek à Thatcher et Pinochet, de Mises à Trump et Bolsonaro et de Lippmann à Biden et Macron, le néolibéralisme a pris et prend des formes diverses selon ce que commandent les circonstances. Et ce qui apparaît, dans cette perspective stratégique, c’est l’histoire d’une logique dogmatique implacable qui ne regarde pas aux moyens employés pour affaiblir et, si possible, écraser ses ennemis.édition : avril 2021 Avant-propos 7 Introduction. Les stratégies de guerre civile du néolibéralisme 9 1. Le Chili, première contre-révolution néolibérale 27 2. Démophobie néolibérale 55 3. Apologie de l’État fort 73 4. Constitution politique et constitutionnalisme de marché 97 5. Le néolibéralisme et ses ennemis 119 6. Les stratégies néolibérales de l’évolution sociale 143 7. La fausse alternative des globalistes et des nationalistes 169 8. La guerre des valeurs et la division du «peuple» 191 9. Sur le front du travail 213 10. Gouverner contre les populations 231 11. Le droit comme machine de guerre néolibérale 249 12. Néolibéralisme et autoritarisme 269 Conclusion. De la guerre civile à la révolution 299
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