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Philosophie


  • La Boétie : Discours de la servitude volontaire

    Publié en 1576, le Discours de la servitude volontaire est l'oeuvre d'un jeune auteur de 18 ans. Ce texte (Ô combien actuel!) analyse les rapports maître-esclave qui régissent le monde et reposent sur la peur, la complaisance, la flagornerie et l'humiliation de soi-même. Leçon politique mais ausdsi leçon éthique ety morale, La Boétie nous invite à la ré"volte contre toute oppression, toute exploitation, toute corruption, bref contre l'armature même du pouvoir. 65 pages édition : octobre 1995

    3,00 €
  • La gloire des athées, anthologie de l'antiquité à nos jours de textes rationnalistes et antireligieux

    Les montées parallèles des fondamentalismes musulman, chrétien et autres, témoignent du grand désordre de la planète, lequel a d'autres causes, de natures économique et sociale. Mais elles redonnent de la pertinence à un anticléricalisme qui apparaissait définitivement périmé. Face aux fanatismes qui relèvent la tête, il est opportun de rappeler le combat multiséculaire des athées et des libres penseurs, qui ont été la meilleure part et l'avant-garde de la philosophie contre les Eglises et les pouvoirs constitués ; et à qui l'on doit en définitive les progrès que le monde a connus. Cependant, l'athéisme n'est qu'assez peu de choses s'il se 'limite à la négation de « Dieu » et laisse debout les innombrables idoles et cultes de substitution de notre monde modernitaire. Et à quoi bon jeter des pierres au ciel si on laisse en place le système (anti-)économique qui détruit la terre ? Les textes ici rassemblés par ordre chronologique - dont certains sont inédits en français - mêlent oeuvres philosophiques et littéraires, poèmes, chansons ou pamphlets, depuis l'Antiquité indienne, chinoise, grecque... jusqu'à nos jours, en n'oubliant pas le domaine arabo-persan. Ils sont issus majoritairement d'Europe, ce continent ayant abrité jusqu'à présent la meilleure expression du rationalisme. C'est une anthologie, mais aussi une histoire succinte de la pensée antireligieuse et matérialiste. 700 pages édition mars 2006

    26,40 €
  • Lordon : Figures du communisme

    Le capitalisme détruit les existences. Il les détruit même deux fois. D’abord d’angoisse et de précarité en remettant la survie matérielle des individus aux mains de deux maîtres fous : le « marché » et l’« emploi ». Ensuite en rendant la planète inhabitable : surchauffée, asphyxiante, et désormais pandémique. Il faut regarder ces faits bien en face et s’astreindre maintenant à un exercice de conséquence.
    1/ Le capitalisme met en péril l’espèce humaine.
    2/ En 40 ans de néolibéralisme, l’espace social-démocrate où se négociaient des « aménagements » dans le capitalisme a été fermé : ne reste plus que l’alternative de l’aggravation ou du renversement.
    3/ Il ne faut pas douter que la minorité qui en tire avantage soit prête à tout pour se maintenir.
    4/ Sortir du capitalisme a un nom : communisme.
    Mais sortir du capitalisme demeure un impensable tant que le communisme demeure un infigurable. Car le communisme ne peut pas être désirable seulement de ce que le capitalisme devient odieux. Il doit l’être pour lui-même. Or, pour l’être, il doit se donner à voir, à imaginer : bref se donner des figures.
    La fatalité historique du communisme est de n’avoir jamais eu lieu et pourtant d’avoir été grevé d’images désastreuses. À la place desquelles il faut mettre enfin des images de ce qu’il pourrait être lui, réellement.

    édition : mars 2021

    13,00 €
  • Lordon : Les affects de la politique

    Que la politique soit en proie aux "passions", tout le monde l'accordera. Autrement malaisé serait de faire entendre que les affects constituent son étoffe même. La politique n'est-elle pas aussi affaire d'idées et d'arguments, et les "passions" ne sont-elles pas finalement que distorsion de cet idéal d'une politique discursive rationnelle ? Le point de vue spinoziste bouscule la fausse évidence d'une antinomie entre les "idées" et les affects. On émet bien des idées pour faire quelque chose à quelqu'un - pour l'affecter.
    Et, réciproquement, les idées, spécialement les idées politiques, ne nous font quelque chose que si elles sont accompagnées d'affects. Faute de quoi, elles nous laissent indifférents. En "temps ordinaires" comme dans les moments de soulèvement, la politique, idées comprises, est alors un grand jeu d'affects collectifs.

    édition : février 2018

    7,80 €
  • Mythes et limites de l'anthropologie. Le sang et les mots

    Notre société repose sur l'idée qu'elle est fondée sur une parenté naturelle, biologique. Dans cet ouvrage provocant et magistral, l'auteur montre que cette croyance n'est qu'une idéologie « impériale», imposée comme le nec plus ultra de la civilisation au reste du monde. Cette remise en cause radicale de nos valeurs suggère une interprétation inédite et singulièrement éclairante des autres cultures, qu'elles soient contemporaines ou antiques. Plus encore que dans ses précédents travaux, l'auteur s'affirme à la fois comme un rénovateur captivant et un classique constructif. CLAUDE MEILLASSOUX, né en 1925, est anthropologue et économiste, directeur honoraire de recherche au CNRS. Parmi une abondante production, on citera: Anthropologie des Gouro de Côte d'ivoire, Mouton, 1964 (réédition en 1999); Femmes, greniers et capitaux, Maspero, 1975 (nouvelle édition: L'Harmattan, 1992) ; Les derniers blancs: le modèle sud-africain, Maspero, 1979; Anthropologie de l'esclavage: le ventre de fer et d'argent, PUF, 1986 (rééd. Quadrige, 1998). Sous la direction de Claude Meillassoux et Christine Messiant, Génie social et manipulations culturelles en Afrique du Sud, Arcantère, 1991; membre du comité d'édition de l'ouvrage collectif: L'enfant exploité. Oppression, mise au travail, prolétarisation, auteur des articles: « Economie et travail des enfants», «Conclusion», Karthala, Orstom, 1996. 483 pages Edition : 2001

    31,00 €
  • Negri Antonio : La fabrique de porcelaine

    À l'origine de ce livre, deux convictions. D'une part, ce que l'on a appelé le « siècle bref », cette époque qui, de 1917 à 1968, a cherché à réaliser le socialisme et dans laquelle nous avons appris à penser, est désormais fini. De l'autre, la crise du socialisme a entraîné avec elle toutes les catégories politiques d'une modernité dont le socialisme lui-même faisait partie. Pourtant l'espérance, l'indignation et la volonté de transformer le monde se présentent aujourd'hui sous de nouvelles figures. Les modifications de l'organisation du travail et les nouvelles configurations des modes de gouverner sont profondément impliquées dans cette transformation radicale de la réalité politique et dans celle du langage qui l'exprime. Biopolitique, biopouvoirs, disciplines, contrôle, multitude; peuple, production de subjectivité, guerre, frontières, dépendance, interdépendance, Etat, nation, commun, différence, résistance, droits, pouvoir constituant, gouvernement, décision, sont discutés - parfois aprement - dans cette fabrique. Tour au long d'une réflexion menée lors de séminaires donnés au C.ollège International de Philosophie en 2005-Antonio Negri cherche à suivre-avec une passion jamais démentie-la formation d'un nouvel horizon politique : une manière de définir d'autres pratiques et d'autres expressions de la démocratie. 235 pages édition : octobre 2006

    24,50 €
  • Onfray : Antimanuel de philosophie

    On peut philosopher en charentaises, tranquille, sans mettre en jeu le monde comme il va ; on peut aussi user de la philosophie comme de la dynamite - en nietzschéen. C'est ce que propose Michel Onfray dans cet Antimanuel qui interroge philosophiquement le monde réel à partir de questions très contemporaines : l'esclavage généré par les sociétés libérales, les nouvelles limites de la liberté dessinées par le Net, la possible production génétique de monstres, la haine généralisée pour l'art contemporain, la passion du mensonge chez les politiciens, etc. Les lieux communs de l'époque, les tabous issus des religions monothéistes, les réflexes politiques conservateurs, les hypocrisies mondaines, les valeurs utiles aux mensonges sociaux s'en trouvent mis à mal avec humour et ironie - valeurs défendues par les philosophes cyniques de l'antiquité grecque. On retrouvera dans ces pages des masturbateurs, des babouins, des fumeurs de haschisch, des cannibales, des sportifs, des policiers, des surveillants généraux, d'anciens nazis, des présidents de la république et toute une faune baroque attablée autour d'un banquet philosophique que n'aurait pas renié Socrate. Ce livre transfigure les contraintes du programme scolaire des élèves de terminale de Michel Onfray en une série de leçons socratiques et alternatives dans lesquelles la jubilation n'empêche pas la pensée - puisqu'au contraire elle la rend possible. Né en 1959, Michel Onfray a publié de nombreux ouvrages de philosophie. Souvent rebelle, parfois iconoclaste, il propose un matérialisme libertaire et hédoniste décliné thématiquement : la morale (La Sculpture de soi, prix Médicis de l'essai 1993), ta politique (Politique du Rebelle, 1997), l'érotique (Théorie du corps amoureux, 2000), l'autobiographie (plusieurs tomes d'un Journal hédoniste)... Il enseigne la philosophie dans un lycée technique à Caen. 335 pages Edition : 2001

    21,50 €
  • Prétentaine n°27/28 : Quel penser?

    Un prologue qui se prolonge… – Sofia Eliza Bouratsis Origine :........................................; Peut-on penser l’origine de l’univers ? – Étienne Klein « Penser » du point de vue de la neurobiologie – Stylianos Nicolaïdis L’Imaginé, l’Imaginaire et le Symbolique – Maurice Godelier Présences de Michel Henry – Prétentaine L’Essence de la révélation, Résumé analytique – Michel Henry Le corps entre psychanalyse et phénoménologie de la vie – Christophe Dejours Liberté de l’esprit et esprit de liberté – Jean-Marie Brohm Questions :.................................. Un nouvel intérêt de la philosophie pour la religion ? Conscience séculière et société mondiale multiculturelle – Jürgen Habermas Crise de la présence et exigence de la raisonnabilité Pour une pensée critique à l’ère de la révolution médiatique – Fathi Triki Castoriadis et la critique du totalitarisme – Nicolas Poirier La destruction des significations et la ruine du langage – Cornelius Castoriadis Pierre Fougeyrollas, un intellectuel critico-organique – Jean-Marie Brohm Le mot intellectuel – Pierre Fougeyrollas Pierre Fougeyrollas Morts et résurrection de la philosophie – Pierre Ansart Controverses :.............................................. Les fonctions de l’idéologie – Louis-Vincent Thomas Sur l’intégrité en recherche Quelques considérations éthiques sur l’organisation et les pratiques de recherche – Lucienne Letellier Thérapies comportementales et cognitives et psychanalyse Le déni du transfert – Laetitia Petit Doxa médicale et crimes d’État – Vincent Tasso La psychologie se défoule Ou l’art élitiste de ne pas s’accommoder des masses – Matthieu Douérin Spinoza en débat – Jean-Marie Brohm et Sofia Eliza Bouratsis Spinoza précurseur – Abram Deborine Présence de Kostas Axelos Il était un petit navire… Ou de la navigation sur la haute mer de la pensée – Katerina Daskalaki L’énigme de l’art – Kostas Axelos La fascination rayonnante – Claude Roels Kostas Axelos Un penseur à l’épreuve du questionnement – Servanne Jollivet Axelos-Adorno Souvenirs fragmentés... – Marc Jimenez Dispositions :.......................... Penser en musique – Françoise Escal La réflexion créatrice – Véronique Verdier Quelles idéologies du corps dans le bioart ? Transgressions et hybridations – Sofia Eliza Bouratsis Le clair séjour d’Elisàr von Kupffer – René Schérer Synthétique des fluides Entre art et technoscience – Magali Uhl L’échiquier deMachiavel Économie ludique et politique de l’impensé stratégique – Gilles Badaire, Emmanuel-Pierre Guittet et Elwis Potier Sur la démarche de Pol Pierart – Marie Guérisse Métaphysique tu vas prendre froid ! Sur le rire, l’humour et la dérision – Matthieu Douérin.................................. 490 pages édition : avril 2011

    28,00 €
  • revue Clarté 1919-1924, du pacifisme à l'internationalisme prolétarien

    Face à l'immense tragédie de 1914-1918, Clarté, mise sur pied par Henri Barbusse à l'été 1919, cherche à organiser le rassemblement des intellectuels combattants décidés à bannir l'ordre de la guerre dans l'opinion. Soutenant au départ une démarche internationaliste et pacifiste, ils s'engagent très vite dans une dénonciation de l'ordre bourgeois qui les a précipités dans cette effroyable tuerie. La révolution russe victorieuse représente pour eux le modèle socialiste qui saura donner naissance à une société égalitaire et anti-guerrière. Ils fustigent alors la trahison des socialistes de l'Union sacrée et apportent leur soutien au jeune parti communiste naissant. Condamnant tout amour des armes et de la gloire militaire, ils s'attaquent aux écrivains patriotes, aux cadres de l'armée et de la justice, aux chefs de gouvernement, serviteurs zélés de l'appareil nationaliste et de ses crimes. S'inspirant des réalisations soviétiques, ils veulent fonder une éthique et une culture d'essence prolétarienne. Croyant en l'imminence d'une poussée sociale violente, la défaite du prolétariat allemand en octobre 1923 les plonge dans le doute et l'incertitude. Mais en s'inspirant à la fois du modèle bolchévique et sorélien, ils retrouvent foi dans la lutte politique. Ils jettent les bases d'un langage artistique français et occidental d'inspiration communiste et entreprennent une critique systématique de la culture bourgeoise jusqu'en 1924, ce qui les conduira à rejoindre le groupe d'André Breton au cours du printemps 1925. A l'automne 1927, ils se décideront à servir la cause de Léon Trotsky et du trotskisme face au pouvoir stalinien. 260 pages édition : juillet 2011

    25,00 €
  • revue Clarté 1924-1928, Du surréalisme au trotskysme

    Directement inspirée par l'horreur de la guerre, Clarté, fondée officiellement en mai 1919 par Henri Barbusse, compte dans ses rangs une majorité d'intellectuels combattants. Insurgés contre un monde barbare qui les a précipités dans le chaos de 1914-1918, ils rejettent avec violence le pouvoir bourgeois et son patriotisme sanguinaire. Ils se tournent avec enthousiasme vers la révolution russe comme expérience politique, à leurs yeux, fascinante et entièrement consacrée à assurer l'affranchissement du prolétariat tout entier. Faisant table rase du classicisme et de l'académisme, instruments serviles de la propagande militariste, ils jettent les bases d'une nouvelle esthétique centrée sur le tragique de l'homme. Convaincus que le mouvement insurrectionnel s'imposera victorieusement en Europe, évoluant dans la zone sympathisante du jeune PCF, ils assurent un travail de démolition de la civilisation capitaliste et de son impérialisme en s'inspirant à la fois du bolchevisme et du sorélisme comme modèles idéologiques, tout au long des années 1921-1924. S'affirmant comme les défenseurs d'un mode de pensée de type prolétarien, ils veulent hâter l'avènement d'une morale et d'un art placés au service des travailleurs. Engageant une tâche de dénonciation féroce contre Maurice Barrès et Anatole France, ils rejoignent le groupe surréaliste d'André Breton au cours de l'année 1925. À partir de juin 1926, ils décident de faire de Clarté un outil d'éducation communiste avant tout. Devant la montée du stalinisme et de son arbitraire politique, ils se tournent, à l'automne 1927, vers le trotskisme, déterminés à servir la cause de la révolution et de la démocratie ouvrière. 260 pages édition : 2011

    25,00 €
  • Roudinesco Élisabeth : Philosophes dans la tourmente

    J'ai choisi de rendre hommage à six philosophes français - Canguilhem, Sartre, Foucault, Althusser, Deleuze et Derrida - dont l'oeuvre est connue et commentée dans le monde entier, et qui ont eu pour point commun, à travers leurs divergences, leurs disputes et leurs élans complices, de s'être confrontés, de façon critique, non seulement à la question de l'engagement politique mais à la conception freudienne de l'inconscient. Ils furent tous des stylistes de la langue, passionnés d'art et de littérature. C'est bien parce qu'une telle confrontation est inscrite dans leurs oeuvres et dans leur vie qu'ils peuvent être réunis ici. Ils ont tous refusé, au prix de ce que j'appellerai une traversée de la tourmente, d'être les serviteurs d'une normalisation de l'homme, laquelle, dans sa version la plus expérimentale, n'est qu'une idéologie de la soumission au service de la barbarie. Loin de commémorer leur gloire ancienne ou de m'attacher avec nostalgie à une simple relecture de leurs oeuvres, j'ai tenté de montrer, en faisant travailler la pensée des uns à travers celle des autres, et en privilégiant quelques moments fulgurants de l'histoire de la vie intellectuelle française de la deuxième moitié du xxe siècle, que seule l'acceptation critique d'un héritage permet de penser par soi-même et d'inventer une pensée à venir, une pensée pour des temps meilleurs, une pensée de l'insoumission, nécessairement infidèle. E.R. Historienne, directrice de recherches à l'université de Paris-VII, chargée de conférences à l'École pratique des hautes études (Nesection), Elisabeth Roudinesco est notamment l'auteur d'une biographie de Jacques Lacan (1993), d'une Histoire de la psychanalyse en France, 2 vol. (rééd. 1994), du Dictionnaire de la psychanalyse (en coll. avec Michel Plon, rééd. 2000), d'un volume d'entretiens avec Jacques Derrida : De quoi demain... (2001), de La Famille en désordre (2002), du Patient, le thérapeute et l'État (2004), tous chez Fayard. 275 pages Edition : 2005

    9,10 €
  • Rousseau : Du contrat social

    précédé de Discours sur l'économie politique, Du Contrat social (première version) et suivi de Fragments politiques Texte établi, présenté et annoté par Robert Derathé Tant d'Auteurs célèbres ont traité des maximes du Gouvernement et des règles du droit civil, qu'il n'y a rien d'utile à dire sur ce sujet qui n'ait été déjà dit. Mais peut-être serait-on mieux d'accord, peutêtre les meilleurs rapports du corps social auraientils été plus clairement établis, si l'on eût commencé par mieux déterminer sa nature. C'est ce que j'ai tenté de faire dans cet écrit. Il n'est donc point ici question de l'administration de ce corps mais de sa constitution. Je le fais vivre et non pas agir. Je décris ses ressorts et ses pièces, je les arrange à leur place. Je mets la machine en état d'aller,- d'autres plus sages en régleront les mouvements. J.-J. R. 540 pages Edition : 2002

    11,60 €
  • Scot JP : "L'Etat chez lui, l'église chez elle". Comprendre la loi de 1905

    « L'État chez lui, l'Église chez elle »(Vœu de Victor Hugo) Connaissez-vous la loi de 1905 ? Ses deux premiers articles, certainement ; mais les autres ? et la genèse de la loi, le contexte de son élaboration, ses articles durement débattus et ses difficultés d'application? Cet ouvrage se propose d'expliquer pourquoi et comment la loi de Séparation du 9 décembre 1905 est devenue une des lois fondamentales de la République, en présentant avec précision et nuances ses partisans et ses adversaires. D'abord par un retour au sources, au rapport de la « commission Briand », aux débats parlementaires, aux encycliques, aux campagnes de presse, aux réactions de l'opinion publique... Ensuite par l'analyse commentée de ces documents replacés dans le contexte des politiques de « défense républicaine » et de « défense religieuse » des années 1900-1908, dont l'origine remonte aux Lumières et à la Révolution. Enfin, par une réflexion synthétique et comparative sur les enjeux du conflit entre « théocratie pontificale » et « démocratie laïque ». Ainsi pourront être éclairées les diverses conceptions de la séparation de l'Église et de l'État, et des rapports entre la politique et la religion. Jean-PaulScot Enseigne l'histoire en classes préparatoires littéraires, en khâgne moderne au lycée Lakanal de Sceaux. Entre autres ouvrages, il a écrit, avec le philosophe Henri Pena-Ruiz, Un poète en politique. Les combats de Victor Hugo (Flammarion, 2002). 398 pages Edition : 2005

    10,10 €
  • Spinoza : Traité de la réforme de l'entendement

    Traduit du latin par Séverine Auffret Longtemps considéré comme un « brouillon » de l'Éthique, le Traité, véritable méthode, d'ailleurs sous-titrée « Traité de la meilleure voie qui mène à la vraie connaissance des choses », délivre un message philosophique original : l'Homme peut être sauvé. Par quelque intervention divine, par quelque grâce de la Providence? Nullement. Par ses propres moyens, par ses propres forces. Telle est, sans doute, la thèse la plus « hérétique » de (a philosophie de Spinoza, aujourd'hui encore inacceptable. 103 pages Edition : 2005

    7,00 €
  • Sternhell Zeev : Les anti-lumières, une tradition du XVIIIè à la Guerre froide

    La déliquescence dans nos sociétés et nos organisations politiques des valeurs universelles que nous devons aux Lumières franco-kantiennes » ne procède pas de la génération spontanée. Dès le XVIIIè siècle et tout au long des deux cents dernières années s'est édifiée une autre tradition - une autre modernité. Sur une argumentation similaire, elle a fait la guerre aux Lumières. L'une des raisons de la cohérence interne de cette pensée qui s'en prend aux Lumières tient au fait que tous ses hérauts se lisent les uns les autres avec une grande attention. Pour l'historien des idées, leur ÷uvre constitue un matériau premier, mais en même temps ils sont chacun à son tour interprètes de la pensée de leurs prédécesseurs, historiens des idées, critiques de la culture, philosophes politiques et aussi publicistes de renom. Tanne écrit longuement sur Brute et Carline, Meinecke consacre de longs développements à Burke et une centaine de pages à Herder, pour Renan Herder est le « penseur-roi », Maistre suit Burke et est lui-même suivi par Maurras, Sorel attaque les Lumières avec la même hargne que Maurras, Croce lit Vico avec le même enthousiasme que celui avec lequel Meinecke se penche sur Herder. Le concept de l'imperméabilité des cultures de Spengler poursuit et développe la pensée de Herder. Isaiah Berlin écrit avec un ravissement semblable sur Vico et Herder et subit l'influence de Meinecke. Il attaque d'une manière comparable les Lumières françaises et, en produisant sa propre version de leur oeuvre, ajoute dans la seconde moitié du XXè siècle un nouveau maillon à la culture politique des anti-Lumières. Avec la rigueur et l'esprit méthodique qu'on lui connaît, le grand historien israélien Zeev Sternhell établit avec précision une généalogie convaincante des anti-Lumières (ou des contreLumières, si l'on préfère). Ce faisant, il éclaire les enjeux de notre temps tant il est vrai que les maux contre lesquels ont combattu les Lumières sont de tous les temps. Pour éviter à l'homme du me siècle de sombrer dans un nouvel âge glacé du conformisme, la vision prospective créée par les Lumières d'un individu maître de son présent, sinon de son avenir, reste irremplaçable. Zeev Sternhell, professeur d'histoire des idées, occupe la chaire LéonBlum de science politique à l'université hébraïque de Jérusalem. Re edition mai 2010

    14,60 €
  • Tarragoni : L'énigme révolutionnaire

    Si l'on en croit de nombreuses analyses médiatiques, scientifiques ou profanes des révolutions en cours, du monde arabe à l'espace postsoviétique, de la Grèce à l'Espagne, en passant par l'Amérique latine, la révolution est terminée. Pire : si elle est terminée, c'est en fait qu'elle n'a jamais eu lieu. Ceux qui y ont cru, ceux qui continuent d'y croire, sont des dupes, victimes d'une propagande d'État.
    L'objet de ce livre est de penser l'objet « révolution en cours », de construire son concept au ras de l'expérience, en rupture avec les approches sociologiques surplombantes. D'où un double parti pris : penser la révolution à partir des subjectivités qui s'y façonnent, dans un brouillage des identités sociales - c'est précisément ce brouillage qui explique l'incompréhension de la sociologie face à ce qui se joue dans des processus révolutionnaires ; ensuite, penser la révolution à partir non d'un exemple, mais d'un cas - celui du Venezuela contemporain. Un cas, dans la mesure où il est susceptible d'éclairer d'autres « révolutions en cours » et de rendre intelligible les rapports à soi, au politique et au temps qui s'élaborent dans ce type de processus.

    L'ouvrage ne se veut ni un ouvrage théorique sur le concept de révolution, ni une étude sur le Venezuela. Il se situe dans un entre-deux pour tenter de repenser la place et le statut du concept de révolution et ainsi, de percer à jour « l'énigme révolutionnaire ».

    édition : octobre 2015

    14,00 €
  • Thomas : Humains, non-humains, extra-humains

    Ce volume consacré à l’oeuvre socio-anthropologique de Louis-Vincent Thomas (1922-1994) regroupe des textes qui s’échelonnent sur une vingtaine d’années de recherches transdisciplinaires et complémentaristes (1973-1994). Convaincu que «penser veut dire franchir», Louis-Vincent Thomas n’a jamais hésité à transgresser les cloisonnements disciplinaires, à récuser les «collectifs de pensée» dogmatiques qui régissent la recherche universitaire, à s’aventurer également, au-delà des frontières reconnues, dans les labyrinthes des multiples univers?– réels, imaginaires, symboliques– qui constituent l’horizon de l’anthropologie. Louis-Vincent Thomas s’intéressait non seulement à l’humain proprement dit, dans toute son universalité, sa diversité et ses contradictions, mais aussi à l’inhumain, au non-humain, à l’infra-humain, au supra-humain et au para-humain– horizons de sens qui enveloppent toujours l’humain dans toutes les sociétés, y compris celles qui se disent «développées».

    édition : octobre 2018

    20,00 €
  • Vaneigem : Modestes propositions aux grévistes. Pour en finir avec ceux qui nous empêchent de vivre en escroquant le bien public

    «Un nouveau style de grève, fondé sur la gratuité des transports, des communications, des soins, de l'enseignement, de l'énergie est de nature à nous doter d'une arme légale, capable de venir à bout de l'escroquerie universelle qui ravale les biens terrestres et les êtres humains à l'état de marchandises.» R. V. Raoul Vaneigem est né en 1934 à Lessines (Hainaut). Il a participé, de 1961 à 1969, aux activités de l'Internationale situationniste. On lui doit, entre autres, le Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations (Gallimard, 1967), Nous qui désirons sans fin (le cherche midi, 1996) et, dernièrement, Le Chevalier, la Dame, le Diable et la mort (le cherche-midi, 2003). 150 pages Edition : 2004

    8,65 €
  • Vaneigem : Pour l'abolition de la société marchande, pour une société vivante

    Jamais l'histoire n'a permis de porter un regard aussi pénétrant sur le sort inhumain qui nous est réservé, jamais une telle lucidité ne s'est autant aveuglée sur notre chance de le révoquer. La tyrannie planétaire du profit mise sur le caractère archaïque des réactions contestataires pour accroître sa puissance en démantelant les secteurs utiles à la société et en propageant une misère existentielle qui multiplie les comportements suicidaires. Notre seule chance d'abolir la civilisation marchande consiste à favoriser l'émergence d'une civilisation humaine en nous fondant, avec l'intention de la dépasser, sur la seule et véritable nouvelle économie. Le temps est venu d'en prendre conscience : notre richesse réside en une vie affinée par le progrès de la sensibilité et de l'intelligence humaines. Nous n'avons ni à la sacrifier ni à la rembourser au prix de l'infortune. Notre combat n'est plus de survivre dans une société de prédateurs mais de vivre parmi les vivants. « Vaneigem prolonge une grande tradition d'esprits libres. » Le Magazine Littéraire 137 pages Edition : 2004

    5,50 €
  • Vaneigem : Pour une internationale du genre humain

    Jamais au cours des siècles, tant de moyens n'ont été disposés en faveur d'une émancipation véritable des individus et des peuples ; jamais ils n'ont été à ce point ignorés et méprisés par un aussi scandaleux parti pris de passivité et de résignation. Jamais nous n'avons autant végété au-dessous de nos capacités de vivre. Jamais, pour tout dire, la servitude ne s'est montrée si volontaire depuis que l'affranchissement s'est mis à portée de tous. Pourtant, il existe au sein de la confusion et du désarroi croissants une force de vie, présente en chacun, capable de combattre ce qui l'opprime et la dégrade. Un mode de production fondé sur la gratuité des énergies est en passe de succéder à une économie qui, depuis des millénaires, exploite à outrance l'homme et la nature. Il apporterait un soutien précieux à la lutte contre la barbarie, si son projet de restaurer le vivant n'obéissait à la nécessité de rendre au profit un dynamisme qu'épuisent le capitalisme mondial et son accumulation financière improductive. La seule façon de ne pas s'atrophier dans une société qui débonde en destructions absurdes la rage de ne pas vivre, c'est de construire les situations où créer son bonheur quotidien enseigne à créer une société toujours plus humaine. En renouant avec la tradition du Manifeste, Raoul Vaneigem dégage de la somme des idées exposées du Traité de savoir-vivre (Gallimard, 1967) à Nous qui désirons sans fin (le cherche midi éditeur, 1996) les éléments d'une prise de conscience capable d'opposer au réflexe de mort que propage la civilisation marchande le projet d'une vie souveraine et la prééminence du sens humain. Gageons qu'un tel livre fera dévier plus d'une existence de son cours. 103 pages Edition : 1999

    7,60 €
  • Vaneigem : Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations

    Le Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations marque l'émergence, au sein d'un monde en déclin, d'une ère radicalement nouvelle. Au cours accéléré qui emporte depuis peu les êtres et les choses, sa limpidité n'a pas laissé de s'accroître. Je tiens pour contraire à la volonté d'autonomie individuelle le sentiment, nécessairement désespéré, d'être en proie à une conjuration universelle de circonstances hostiles. Le négatif est l'alibi d'une résignation à n'être jamais soi, à ne saisir jamais sa propre richesse de vie. J'ai préféré fonder sur les désirs une lucidité qui, éclairant à chaque instant le combat du vivant contre la mort, révoque le plus sûrement la logique de dépérissement de la marchandise. R. V. 364 pages Edition : 2005

    12,50 €