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Philosophie


  • Chomsky : Raison & liberté

    « L’action politique et sociale doit être ­animée par une vision de la société future et par des jugements de valeur explicites, qui doivent ­découler d’une conception de la nature humaine. Si l’esprit humain était dépourvu de structures innées, nous serions des êtres indéfiniment malléables, et nous serions alors parfaitement appropriés au formatage de notre comportement par l’État autoritaire, le chef d’entreprise, le technocrate et le comité central. Ceux qui ont une certaine confiance dans l’espèce humaine espéreront qu’il n’en est pas ainsi. Je pense que l’étude du langage peut fournir certaines lumières pour comprendre les possibilités d’une action libre et créatrice dans le cadre d’un système de règles qui reflète, au moins partiellement, les propriétés intrinsèques de l’organisation de l’esprit humain. » Ce livre réunit onze textes de Noam Chomsky pour la plupart inédits en français. Offrant un large panorama de ses idées, il fait apparaître le fil qui relie son socialisme libertaire à son œuvre de linguiste et à son anthropologie : notre irrépressible besoin de liberté est inséparable de la créativité illimitée du langage qui fait de nous des êtres humains. Chomsky montre comment l’école et l’université pourraient éduquer à autre chose qu’à l’obéissance, les intellectuels de gauche jouer un autre rôle que celui de commissaires du contrôle des esprits, et les mouvements civiques et sociaux imposer des réformes radicales. C’est en héritier des Lumières et de la tradition rationaliste que Chomsky pense et intervient. Linguiste, Noam Chomsky est professeur émérite au Massachusetts Institute of Technology (MIT, Boston). Parallèlement à sa prestigieuse carrière universitaire, il est mondialement connu pour son engagement politique et sa critique de la politique étrangère des États-Unis. Du même auteur chez Agone ; Responsabilités des intellectuels, 1998, De l’espoir en l’avenir, 2001, De la guerre comme politique étrangère des États Unis, 2004, La Fabrication du consentement, 2008. Parution avril 2010 444 pages

    25,40 €
  • Clastres : La société contre l'Etat

    Le problème du pouvoir politique dans les sociétés primitives. S’appuyant sur les sociétés indiennes d’Amérique du Sud, l’auteur démontre les mécanismes qui règlent leur fonctionnement. Au terme de ce travail d’analyse, on est amené à découvrir que les sociétés primitives ne sont pas seulement des sociétés sans État, mais, bien plus, des sociétés contre l’État. « Quand, dans la société primitive, l’économique se laisse repérer comme champ autonome et défini, quand l’activité de production devient travail aliéné, comptabilisé et imposé par ceux qui vont jouir des fruits de ce travail, c’est que la société n’est plus primitive, c’est qu’elle est devenue une société divisée en dominants et dominés, en maîtres et sujets, c’est qu’elle a cessé d’exorciser ce qui est destiné à la tuer : le pouvoir et le respect du pouvoir. La division majeure de la société, celle qui fonde toutes les autres, y compris sans doute la division du travail, c’est la nouvelle disposition verticale entre la base et le sommet, c’est la grande coupure politique entre détenteurs de la force, qu’elle soit guerrière ou religieuse, et assujettis à cette force. La relation politique de pouvoir précède et fonde la relation économique d’exploitation. Avant d’être économique, l’aliénation est politique, le pouvoir est avant le travail, l’économique est une dérive du politique, l’émergence de l’État détermine l’apparition des classes. » Pierre Clastres Parution octobre 2011, 186 pages

    9,50 €
  • Clastres Pierre : Chronique des indiens guayaki, une société nomade contre l'Etat

    On les appelle Guayaki, " Rats féroces ". Eux-mêmes se dénomment Aché, " les Personnes ". Silencieux et invisibles, ces nomades parcourent la forêt tropicale à l'est du Paraguay. C'est ce qui leur a permis d'échapper si longtemps au sort de leurs voisins sédentaires : esclavage, mort, disparition. L'auteur a vécu un an dans leur intimité... Les incidents et anecdotes cocasses ou tragiques tracent peu à peu le portrait de ces Guayaki, paillards quand ils peuvent, graves lorsqu'il le faut : fêtes du miel, de l'amour, conflit au sein des bandes, meurtres, sacrifices, anthropophagie (ils se libèrent de leurs défunts en les mangeant). À la douceur succède la cruauté. Cette culture disparue repose sur la fidélité des Indiens à leurs anciens rites, et, au-delà, aux mythes de leur origine et de leur destin, qui suscitent en nous d'étranges échos. Ce livre est une chronique qui n'esquive aucun des problèmes que pose à l'ethnologie cette population indienne. De l'écologie très particulière d'une société de chasseurs à la logique la plus secrète de leur pensée, c'est le tout d'un univers culturel inconnu qui se révèle ici, sous le regard d'un des grands ethnologues français. édition 2001

    8,50 €
  • Coll Annie : Pour en finir avec le loup liberal

    Nul besoin d'inventer "un homme nouveau" pour bâtir une alternative au capitalisme.
    Nous avons en nous toutes les qualités nécessaires à une société de partage et d'égalité. Le système économique libéral se fonde sur un tout puissant socle idéologique. Il veut apparaître comme un horizon indépassable en s'appuyant sur une prétendue nature humaine qu'il prétend mauvaise et éternelle.
    Ce livre dénonce de manière claire les préjugés grâce auxquels le capitalisme peut fonctionner. Seule cette prise de conscience de notre immense potentiel nous permettra de sortir de notre passivité. Elle nous donnera l'élan pour construire une société conforme à nos besoins et à nos rêves.

    édition : Harmattan 2/2016

    15,50 €
  • Corcuff : La société de verre. Pour une éthique de la fragilité

    Nos sociétés contemporaines sont devenues des sociétés de verre, aux institutions fragiles et fragilisantes pour les individus. Les incertitudes quant à l'avenir se nourrissent des difficultés à tirer des enseignements du passé. Les désillusions quant aux promesses de la vie comme les déceptions à l'égard des politiques annonçant l'avènement d'un monde meilleur assèchent chaque jour un peu plus nos réserves d'enthousiasme. » Qui suis-je ?» et « Qui sommes-nous ? » : la quête identitaire s'exprime tant au niveau individuel qu'au plan collectif. Philippe Corcuff nous convie à des investigations existentielles, qui éclairent le problème du sens de notre vie, dessinent une éthique de l'inquiétude et esquissent une politique de la fragilité. Le cheminement de ce questionnement est illustré par des matériaux aussi différents que les chansons d'Eddy Mitchell et d'Axelle Red, les films de Martin Scorcese et de John Woo, les polars américains, la poésie de René Char, les philosophies de Ludwig Wittgenstein et de Maurice Merleau-Ponty, la sociologie de Pierre Bourdieu, la pensée écologique de Hans Jonas ou les politiques de Rosa Luxemburg et du sous-commandant Marcos. 270 pages Edition : 2004

    33,50 €
  • D'Holbach : Essai sur l'art de ramper à l'usage des courtisans

    De tous les arts, le plus difficile est celui de ramper. Cet art sublime est peut-être la plus merveilleuse conquête de l'esprit humain. L'homme de Cour est sans contredit la production la plus curieuse que montre l'espèce humaine. C'est un animal amphibie dans lequel tous les contrastes se trouvent communément rassemblés. Il faut qu'un animal si étrange est difficile à définir : loin d'être connu des autres, il peut à peine se connaître lui-même ; cependant, il paraît que tout bien considéré, on peut le ranger dans la classe des hommes avec cette différence néanmoins que les hommes ordinaires n'ont qu'une âme, au lieu que l'homme de Cour paraît sensiblement en avoir plusieurs. En effet, un courtisan est tantôt insolent et tantôt bas ; tantôt de l'avarice la plus sordide et de l'avidité la plus insatiable, tantôt de la plus extrême prodigalité, tantôt de l'audace la plus décidée, tantôt de la plus honteuse lâcheté, tantôt de l'arrogance la plus impertinente et tantôt de la politesse la plus étudiée. Quoi qu'il en soit, c'est pour ces animaux si rares que les Nations paraissent faites. D'Holbach Facétie philosophique tirée des manuscrits du baron d'Holbach (Edesheim, 1723-Paris, 1789). 30 pages édition : mars 2010

    4,10 €
  • Debord : Commentaires de la société du spectacle

    «Ces Commentaires pourront servir à écrire un jour l'histoire du spectacle; sans doute le plus important événement qui se soit produit dans ce siècle; et aussi celui que l'on s'est le moins aventuré à expliquer. En des circonstances différentes, je crois que j'aurais pu me considérer comme grandement satisfait de mon premier travail sur ce sujet, et laisser à d'autres le soin de regarder la suite. Mais, dans le moment où nous sommes, il m'a semblé que personne d'autre ne le ferait.» Ce n'est pas l'édition de poche, épuisée. édition : octobre 1992

    12,90 €
  • Debord : La société du spectacle

    Guy Debord (1931-1994) a suivi dans sa vie, jusqu'à la mort qu'il s'est choisie, une seule règle. Celle-là même qu'il résume dans l'Avertissement pour la troisième édition française de son livre La Société du Spectacle : » Il faut lire ce livre en considérant qu'il a été sciemment écrit dans l'intention de nuire à la société spectaculaire. Il n'a jamais rien dit d'outrancier. » 211 pages Edition : 2005

    7,00 €
  • Debord Guy : "Cette mauvaise réputation..."

    «Spécialistes homologués par des autorités inconnues, ou simples supplétifs, les experts révèlent et commentent de très haut toutes mes sottes erreurs, détestables talents, grandes infamies, mauvaises intentions... « édition : 1993 ce n'est pas l'édition de poche qui est épuisée.

    13,50 €
  • Delsaut : Bibliographie des travaux de Pierre Bourdieu. Suivi d'un entreti

    Cette bibliographie est le résultat d'un travail qui s'est élaboré à mesure que s'est développée l'oeuvre de Pierre Bourdieu Entreprise par Yvette Delsaut (sociologue), alors membre de son laboratoire, elle a été continuée par Marie-Christine Rivière, son assistante au Collège de France. S'y ajoute un entretien daté de novembre 2001, dans lequel Pierre Bourdieu et Yvette Delsaut interrogent la logique qui sépare la production scientifique de son recensement bibliographique et discutent de l'esprit de la recherche et du travail collectif. 241 pages Edition : 2002

    15,00 €
  • Discours sur l'égalité parmi les hommes. Penser l'alternative

    Sous des dehors et des atours variés, le discours inégalitaire fait à l'heure actuelle figure d'opinion commune. Le néo-libéralisme notamment soutient qu'entre liberté et égalité il faut choisir, parce que l'égalité c'est l'uniformité, l'inefficacité, la contrainte. Le libéralisme social est plus nuancé : acceptons une bonne dose d'inégalité si elle profite finalement à tous. L'objet de ce livre est d'abord de montrer que, si certains arguments sont fondés, la plupart sont inconsistants. Ils s'inscrivent dans un économisme et un psychologisme divorcés de la réalité, et ne donnent que sur de fausses portes, telles que l'égalité des chances. Il faut dépasser les fondements anthropologiques, fort simplistes, des conceptions régnantes, réexaminer, à l'aide de ce que les sciences humaines apportent de plus sûr, la question des motivations, celle de l'individu, celle de la domination. Il faut retrouver le réel des rapports sociaux. Le deuxième objet de ce livre est d'interroger le capitalisme contemporain, le rôle qu'y jouent les marchés, les contours qu'y revêtent les classes sociales, la crise de l'État interventionniste et de la démocratie. En cette fin de siècle, et alors que le socialisme d'État a fait faillite, il apparaît que le capitalisme est incapable de répondre adéquatement à des défis majeurs qui lui sont largement imputables : l'accroissement des inégalités, la transnationalisation, la révolution informationnelle, les ruptures écologiques, la progression démographique, le retour des communautés aliénantes. Il faut, donc de toute urgence rouvrir l'espace de la discussion politique et penser l'alternative : dans un chantier qui n'est pas vide et au moment où l'on peut clairement tirer les leçons du passé, les auteurs proposent quelques pierres pour un socialisme non étatiste, associatif, qui serait à la fois plus démocratique, plus juste, plus épanouissant pour l'individu, plus efficient et plus soucieux des équilibres naturels et planétaires. Un socialisme qui pourrait redonner portée et dynamisme aux luttes sociales des dominés. Tony Andréani enseigne la philosophie politique et l'épistémologie des sciences humaines à l'Université de Paris X-Nanterre. Il a notamment publié De la société à l'histoire, 2 tomes, Méridiens-Klincksieck. Marc FERAY est le pseudonlyme d'un économiste du ministère de l'Économie et des Finances. 483 pages Edition : 1993

    40,15 €
  • Donzelot : La police des familles

    La famille, agent naturel de reproduction de l'ordre établi ? C'était sûrement le cas sous l'Ancien Régime quand le père de famille recevait la garantie effective de son pouvoir par le souverain auquel il assurait en retour l'obéissance de ses sujets. Mais, dès le milieu du xvme siècle, cet équilibre se défait. Quand la richesse, donc la puissance, devient affaire de production et non plus de dépense, de pillage, il faut économiser les corps et gérer les populations, donc intervenir sur la famille. C'est le rôle de la police, entendu alors dans une acception infiniment plus large que son actuelle version répressive : une science du bonheur au service de la puissance nationale. Au xixe siècle, elle prendra les multiples visages de la philanthropie : le paternalisme dans les entreprises, la moralisation par l'épargne, l'hygiénisation par la médecine. Toutes pratiques qui confluent au début du xxe siècle dans la fabrication du secteur dit social. Et, de ce social, la famille constitue l'épicentre. D'un côté, elle est la cible des entreprises hygiénistes qui déstabilisent l'autorité patriarcale pour pouvoir y perfuser les normes assurant conservation, qualité et disponibilité sociale des individus. D'un autre côté, elle est le point d'appui pour une moralisation des relations par l'épargne, l'éducation et la sexualisation. On comprendra le succès de la psychanalyse par sa capacité opérationnelle sur cette nouvelle disposition du rapport famille-société. Sa pertinence aux yeux aussi bien des individus que des familles et des institutions tiendra dans un discours permettant d'introduire un principe de circularité entre l'ambition familiale et les exigences normatives des appareils sociaux, donc une méthode qui permet à la fois de faire sortir l'individu de la famille et de l'y renvoyer. Entre le juridique et la norme, Freud établitun instrument de régulation contemporain et homologue de celui de Keynes entre le « social » et l'économique. 221 pages Edition : 2005

    11,00 €
  • Foucault : Histoire de la sexualité. Tome III, le souci de soi

    Le troisième et dernier volume de l'histoire de la sexualité est consacré à un thème à la fois antique et très contemporain : la formation de l'individu telle qu'elle a été développée à travers des textes souvent peu analysés - Artémidore, Galien, le Pseudo-Lucien -, mais déterminants dans la mise en place d'une finalité générale de la culture qui culmine dans l'émergence d'une personnalité singulière, capable de faire le meilleur usage de son corps et de son esprit harmonieusement éduqué pour le rendre à même d'assumer les fonctions politiques auxquelles il est d'emblée destiné. La formation du corps, la perspective du mariage, les relations avec la femme comme celles avec les autres garçons, les représentations du plaisir s'inscrivent toutes à l'horizon politique et culturel de la Cité, et toutes se confrontent à l'idéal de la vie bonne. Le souci de son corps, de son éducation au plaisir ne sont pas compris d'un point de vue naïvement eudémoniste d'un culte du moi, mais toujours interprétés en fonction d'un idéal de vie qui n'est absolument pas celui de l'excellence chrétienne du saint où l'ascèse préfigure le détachement du monde. Le souci de soi n'est pas égoïsme étroit, mais recherche de la vie selon un ordre qui assure la pérennité de la Cité, et que l'on cherche à déduire de la nature telle qu'on en comprend les lois. Foucault se révèle ainsi en quête de rétablir certains liens, rompus par la modernité, avec une tradition antique classique qu'il nous fait redécouvrir. 334 pages Edition : 2003

    12,50 €
  • Foucault : Surveiller et punir

    Peut-être avons-nous honte aujourd'hui de nos prisons. Le me siècle, lui, était fier des forteresses qu'il construisait aux limites et parfois au coeur des villes. Ces murs, ces verrous, ces cellules figuraient toute une entreprise d'orthopédie sociale. Ceux qui volent, on les emprisonne ; ceux qui violent, on les emprisonne ; ceux qui tuent, également. D'où vient cette étrange pratique et le curieux projet d'enfermer pour redresser, que portent avec eux les Codes pénaux de l'époque moderne ? Un vieil héritage des cachots du Moyen Age ? Plutôt une technologie nouvelle : la mise au point, du XVIe au XIXe siècle, de tout un ensemble de procédures pour quadriller, contrôler, mesurer, dresser les individus, les rendre à la fois « dociles et utiles ». Surveillance, exercices, manoeuvres, notations, rangs et places, classements, examens, enregistrements, toute une manière d'assujettir les corps, de maîtriser les multiplicités humaines et de manipuler leurs forces s'est développée au cours des siècles classiques, dans les hôpitaux, à l'armée, dans les écoles, les collèges ou les ateliers : la discipline. La prison est à replacer dans la formation de cette société de surveillance. La pénalité moderne n'ose plus dire qu'elle punit des crimes ; elle prétend réadapter des délinquants. Peut-on faire la généalogie de la morale moderne à partir d'une histoire politique des corps ? 362 pages Edition : 2004

    14,00 €
  • Fraser Nancy : Qu'est-ce que la justice sociale. Reconnaissance et redistribution

    L'armée française distribue des portions sans porc à ses soldats musulmans. Un couple de lesbiennes demande et obtient, auprès d'un tribunal français, l'autorité parentale conjointe sur leurs filles. Des prostituées indiennes manifestent à Mumbai, brandissant des pancartes demandant: « Pourquoi cette discrimination ?» Autant d'actes, institutionnels ou subtils, dont l'enjeu est la reconnaissance de l'autre, donnée, octroyée, arrachée, refusée. La reconnaissance est aujourd'hui un concept central du débat politique. Mais dans quelle mesure celle-ci peut-elle s'intégrer à une réflexion normative sur la justice sociale ? C'est à cette question que répond la philosophe américaine Nancy Fraser, qui établit une distinction entre ce qu'elle appelle une politique de reconnaissance et une politique de redistribution. La première insiste sur l'égal respect dû à tous les membres d'une société, la seconde sur une redistribution équitable des biens et des ressources. Pour l'auteure, les conflits entre ces deux orientations sont politiquement paralysants et théoriquement insatisfaisants. En affirmant qu'une démocratie radicale consiste à reconnaître le caractère multiculturel et sexué des sociétés modernes sans figer les identités des différents groupes ni renoncer à l'engagement historique de la gauche en faveur de l'égalité économique et sociale, elle vise à la réconciliation de la gauche culturelle et de la gauche sociale. Pour cette raison, cet ouvrage de philosophie politique est, à bien des égards, un livre politique. 179 pages Edition : 2005

    10,00 €
  • Goldmann Lucien : Sciences humaines et philosophie

    Depuis le déclin de l’Église et le renversement de l’ordre féodal, la transformation de la nature par l’homme guidé par les sciences exactes est bien acceptée. En revanche, l’on dénie toujours à l’homme la possibilité de la transformation de la société guidée par la connaissance de la vie sociale. L’émergence de cette conscience possible est en effet entravée par le dévoiement néopositiviste organisé dans les « sciences humaines » elles-mêmes, qui interdiront au niveau social l’unité de la pensée et de l’action, en imposant des instruments épistémologiques dé- formés. Car l’analyse adéquate des antagonismes de classe contempo- rains pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les intérêts des classes exploiteuses.

    Pour Lucien Goldmann, considérer la communauté humaine comme un objet d’étude, coupé, isolé de toute transformation est déjà le four- voiement épistémologique fondamental de ces sciences. De là leurs autres distorsions dériveront plus ou moins nécessairement: et notam- ment en plaquant dessus directement et indûment la méthodologie des sciences dures. Pour ce qui est de la connaissance de la vie sociale, l’uni- té de la pensée et de l’action exige d’être totale : il ne peut y avoir en ce domaine de conscience vraie et partielle en même temps, contrairement au domaine des sciences exactes.

    édition : avril 2015

    15,00 €
  • Gorz : Métamorphoses du travail. Critique de la raison économique

    Cela ne s'appelait pas encore la « mondialisation libérale », que déjà André Gorz, voilà bientôt vingt ans, en pionnier critique d'une rare intelligence analytique, dénonçait la croyance quasi religieuse que « plus vaut plus », que toute activité -y compris la maternité, la culture, le loisir - est justiciable d'une évaluation économique et d'une régulation par l'argent. Gorz détermine les limites - existentielles, culturelles, ontologiques - que la rationalité économique ne peut franchir sans se renverser en son contraire et miner le contexte socioculturel qui la porte. Le lecteur découvre pourquoi et comment la raison économique a pu imposer sa loi, provoquer le divorce du travail et de la vie, de la production et des besoins, de l'économie et de la société. Pourquoi, sous nos yeux, elle désintègre radicalement la société ; pourquoi nombre d'activités ne peuvent être transformées en travail rémunéré et en emploi, sans être dénaturées dans leur sens. 439 pages Edition : 2004

    11,60 €
  • Gros : Michel Foucault

    Dénoncer les relations de pouvoirs occultes, provoquer des résistances, permettre aux voix trop souvent étouffées de s'exprimer, produire des savoirs vrais qui puissent s'opposer aux gouvernementalités dominantes, défier nos libertés et nos possibilités d'action, faire surgir l'historicité de nos systèmes de savoir, de pouvoir et de subjectivation, montrer que rien en nous n'est fatalité, en définitive changer nos vies : telle est la tâche du philosophe selon Michel Foucault. À partir de l'analyse de ses œuvres, cet ouvrage nous montre comment la philosophie de Foucault s'élabore dans des récits - histoires de la folie exclue, de l'accueil de la mort, des systèmes de pensée, des prisons, des guerres ou encore de l'aveu ou des plaisirs - qui, s'ils ne recherchent plus des significations ultimes, nous permettent de nous inventer à nouveau. 127 pages Edition : 2005

    9,00 €
  • Guattari Negri : Les nouveaux espaces de liberté

    Il y a, dans Les Nouveaux espaces de liberté, livre rédigé à quatre mains au tout début des années 1980, une énergie rare qui contraste avec le recul de l'orientation révolutionnaire dans les années 1970. Ici, aucun recul - aucune «mort du politique», comme on disait beaucoup alors ; au contraire, une volonté d'affirmation réitérée et réorientée. Affirmation politique. Laquelle prend appui sur mai 1968, tenu comme l'élan non démenti pour une exploration personnelle et sociale de nouvelles subjectivités collectives. Politique qui demande d'en passer par la critique de ce que les auteurs désignent déjà comme le «Capitalisme Mondial Intégré» aussi bien que par l'analyse de l'échec des luttes de classe ; de l'échec, a fortiori, de ce qu'ils appellent ici la «césure» désastreuse, «la plus profonde et la plus folle» : celle du terrorisme. Le livre se termine par des «propositions pour vivre et penser autrement» que l'on peut regarder comme un programme politique qui intéresse l'époque dans laquelle il a été écrit ; qui intéresse la nôtre aussi bien, vingt-cinq ans plus tard. Nous donnons en annexe trois textes qui le complètent : «Des libertés en Europe» de Félix Guattari ; la «Lettre archéologique» et l'importante postface à l'édition américaine (1990) de Toni Negri. Félix Guattari (1930-1992), philosophe et psychanalyste, est l'auteur de plusieurs livres en collaboration avec Gilles Deleuze, parmi lesquels, notamment : L'Anti-Oedipe (1972) et Mille Plateaux (1980). Chez Lignes ont paru : Écrits pour l'Anti-Oedipe et 65 rêves de Franz Kafka. Toni Negri est né en 1933. Il est notamment l'auteur, avec Michael Hardi, de L'Empire (Exils, 2000). Il a contribué au collectif L'Idée du communisme (Lignes, 2010) et fait récemment paraître Spinoza et nous aux Éditions Galilée. 225 pages édition : novembre 2010

    16,30 €
  • Jacquard Albert : Nouvelle petite philosophie

    Comment rendre la philosophie vivante et accessible à des nonspécialistes ? En s'adressant à Albert Jacquard ! Interrogé par Huguette Planès, professeur de philosophie au lycée d'Albi, Albert Jacquard examine un certain nombre de notions dont quelques-unes appartiennent au programme des classes de terminale - totalitarisme, rationnel-irrationnel, violence, désir, citoyenneté, par exemple -, tandis que d'autres font partie des questions dont chacun entend parler tous les jours - bioéthique, écologie, femme, Internet, jeunesse, mondialisation, solidarité, etc. Avec des mots simples, il rend la philosophie à ce qu'elle ne devrait jamais cesser d'être: l'exercice d'une pensée libre, exprimée dans les mots de la vie quotidienne, par un auteur habitué au dialogue. Sans en avoir l'air, sans effort, Albert Jacquard entraîne son lecteur dans des univers de pensée que l'on croyait réservés aux spécialistes. ALBERT JACQUARD, GÉNÉTICIEN DE FORMATION, AUTEUR D'UN GRAND NOMBRE DE LIVRES SUR DIVERSES QUESTIONS DE SOCIÉTÉ, A NOTAMMENT PUBLIÉ PETITE PHILOSOPHI£À L'USAGE DES NON- PHILOSOPHES QUI A CONNU UN IMMENSE SUCCÈS. PLUS RÉCEMMENT, IL A PUBLIÉ DIEU ? ET TENTATIVES DE LUCIDITÉ, OÙ IL A DONNÉ LA PLEINE MESURE DE SON TALENT POUR TRAITER DES SUJETS LES PLUS COMPLEXES DANS UN STYLE LIMPIDE. 249 pages Edition : 2005

    16,50 €
  • Jacquart Albert : Mon utopie

    «J'atteins l'âge où proposer une utopie est un devoir; l'âge où les époques à venir semblent toutes également éloignées : qu'elles appartiennent à des siècles lointains ou à de prochaines décennies, elles sont toutes tapies dans un domaine temporel que je ne parcourrai pas. » À une époque où tout le monde ne parle que de « réalisme » pour en fait imposer la dictature de l'argent, Albert Jacquard prend ici du recul. Recul par rapport à sa propre trajectoire dont il retrace le fil ; recul par rapport à l'actualité et ses contraintes en imaginant ce que pourrait être une «Cité où tout serait école », où le travail aliénant serait réduit au minimum, où personne ne se soucierait du déficit de a Sécurité sociale parce que les soins seraient considérés comme un droit imprescriptible, où la lutte pour la compétition serait abolie, où l'accumulation des richesses céderait le pas à l'organisation des rencontres... Utopie que tout cela ? Bien sûr, mais raisonnable. Le cours des choses n'a-t-il pas déjà commencé à donner raison à Albert Jacquard ? Et puis, qu'y a-t-il de plus sensé que de chercher une nouvelle voie quand nous savons les autres irrémédiablement bouchèes? Ces ? Albert Jacquard est bien connu pour son parcours atypique : polytechnicien, généticien des populations, il s'est investi depuis longtemps maintenant dans le combat en faveur des exclus, des déshérités. Il propose une sagesse humaniste et laïque qui reçoit un accueil immense. 198 pages édition : septembre 2006

    16,25 €
  • Jameson : Fictions géo-politiques

    A travers l'analyse de 4 films - Le Jour de l'Éclipse du russe Alexandre Sokourov ; les films du réalisateur taïwanais Edward Yang ; Passion de Jean-Luc Godard ; Perfumed Nightmare du philippin Kidlat Tahimik -, Fredric Jameson développe l'hypothèse d'un inconscient géopolitique à l'ère de la globalisation. Comment représenter la complexité de notre système-monde ? Comment concevoir delà changer ? Dans cette perspective, les quatre films analysés ici sont envisagés comme autant d'exercices de cartographie. Jameson fait valoir que la nature « mêlée » de ces films définit profondément la condition historique et géopolitique avec laquelle ils négocient. 185 pages éditions : mars 2011

    13,70 €
  • Jameson : La totalité comme complot

    Poursuivant son enquête critique sur la culture postmoderne, Fredric Jameson s'attache ici à montrer que le motif du complot est, dans l'imaginaire contemporain, un point de cristallisation des tensions paranoïaques qui agitent nos sociétés. À l'heure de la colonisation définitive de la vie sociale par la marchandise, l'impossibilité où nous nous trouvons de nous représenter le « capitalisme-monde » trouve son expression dans la forme paranoïde du complot. Les films de complot, où le détective se trouve pris au piège d'une machination sans sujet dont les ramifications paraissent se perdre à l'infini, ou encore dans un complot si total qu'il semble n'avoir plus de référent (et d'ailleurs, y a-t-il effectivement complot ?), fonctionnent comme un analogon de notre cauchemar quotidien : ce système où l'on n'arrive jamais à en finir de rien, comme disait Deleuze à propos des sociétés de contrôle. Riche analyse filmique et contribution originale à la théorie politique, cet essai porte la « méthode » Jameson à son point d'intensité maximal. 140 pages édition : novembre 2007

    12,00 €
  • Keucheyan Razmig : Hémisphère gauche

    On assiste depuis la seconde moitié des années 1990 au retour de la critique sociale et politique. La bataille des idées fait rage, développée dans des directions multiples et foisonnantes par des auteurs aussi divers que Toni Negri, Slavoj Zizek, Alain Badiou, Edward Said, Jacques Rancière, Homi Bhabha, Judith Butler, Giorgio Agamben, Frederic Jameson, Gayatri Spivak, Axel Honneth, Étienne Balibar, Miguel Benasayag, Daniel Bensaïd ou Paolo Virno, la pensée radicale est de retour. Quelles sont ces théories qui accompagnent l’émergence des nouvelles luttes sociales ? En quoi se distinguent-elles de celles qui caractérisaient l’ancien mouvement ouvrier : le marxisme, l’anarchisme, le keynésianisme, le tiers-mondisme et le libéralisme de gauche, par exemple ? Quels sont leurs courants, leurs tendances, leurs innovations ? Hémisphère gauche rend compte avec pédagogie de la grande diversité de ces nouvelles théories critiques : marxisme et post-marxisme, théorie post-coloniale, cultural studies, théorie de la reconnaissance, théorie queer, post-structuralisme, théorie de l’anti-pouvoir, néo-spinozisme, etc. Il montre également l’unité qui sous-tend ces différents courants de pensée, qui résulte de ce qu’ils sont tous le produit des défaites subies par les mouvements de contestation des années 1960 et 1970. Cet ouvrage fournit une introduction synthétique et pédagogique aux nouvelles théories critiques contemporaines, dans une perspective internationale. Il se veut un « mode d’emploi » facilitant l’accès à ces théories aussi une invitation à la découverte et à la lecture.

    Parution octobre 2013, 318 pages

    13,50 €