Bandes dessinées
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Rey/Javi/Kris : Un maillot pour l'Algérie
En 1958, à la veille de la Coupe du monde en Suède, douze footballeurs de Première Division quittent clandestinement la France et rejoignent les rangs du FLN. Nous sommes en pleine guerre d'Algérie et leur but est de créer la première équipe nationale algérienne de football et d'en faire l'ambassadrice de l'indépendance à travers le monde... Parcourant le monde souvent clandestinement, cette équipe de champions devenus des va-nu-pieds, devant parfois accomplir plusieurs milliers de kilomètres en minibus à travers le désert pour jouer un match, sans remplaçants, va accomplir exploit sur exploit au fil de plus de 80 matches. Ils s'appellent Zitouni, Arribi, Kermali, Mekhloufi... et ils sont devenus des légendes du sport.
On dira de ces "fellaghas au ballon rond" qu'ils ont fait avancer la cause algérienne de dix ans et évité des dizaines de milliers de morts supplémentaires.édition avril 201625,00 € -
Reyes Elgueta : Les années Allende
John Nitsch est un correspondant de presse américain. Il débarque à Santiago pour couvrir les élections qui portent Salvador Allende et l'Unité populaire au pouvoir. Il y restera jusqu'au coup d'état conduit par Pinochet.
Cette bande dessinée est une fresque d'une rigueur historique rare sur ce que fût l'expérience de l'Unité Populaire. Un récit vif portée par un dessin sobre. Un livre-évènement au Chili.édition : juin 201919,00 € -
Richelle : Algérie, une guerre française
En France, en 1943, un père de famille décide d'envoyer les siens en Algérie, se mettre à l'abri de la guerre qui fait rage. Au moment du décollage du petit avion qui les emporte, une troupe de soldats allemands surgit, l'homme est abattu, mais la petite famille s'envole. La mère de Paul, blessée d'une balle, ne survivra pas. Le jeune garçon va désormais vivre chez l'oncle Charles, propriétaire d'un grand domaine dont tous les ouvriers sont musulmans, car c'est ainsi que l'on désigne les locaux dans les familles d'origine française. Avec son cousin André, le jeune Paul vit au cœur de cette société bien établie, et partage de belles expériences chaleureuses avec leur amis sur place. Il n'y a pas de distinction pour les gamins, et les galettes de semoule qu'ils vont parfois manger dans une des familles d'ouvriers sont de grands moments de bonheur. Slimane, qui appartient à cette famille algérienne, est aux côtés des soldats qui se battent contre les troupes du Reich en Italie, tous près de Monte Cassino. Le contremaître qui gère les relations avec les travailleurs ne vit pas dans le même esprit, et sa manière de traiter les ouvriers fait grandir un sentiment d'injustice. Il utilise des méthodes très autoritaires qui ne conviennent pas à Charles, mais perdurent malgré tout. Petit à petit, avec la fin de la guerre, le sentiment d'un avenir possible différent de cette occupation coloniale grandit dans les populations algériennes. Mais pour l'heure, Paul vit son entrée dans l'adolescence, dans un pays chaleureux où il panse petit à petit la douleur de l'absence de ses parents. .
édition : mars 201915,95 € -
Rowson : Marx Engels, le Manifeste du Parti communiste
A l'occasion des 200 ans de la naissance de Marx, une adaptation remarquable du célèbre Manifeste, par le grand dessinateur éditorialiste du Guardian.
édition : septembre 201819,80 € -
Sacco : Gaza 1956, en marge de l'histoire
entretien avec Sacco tiré du site : Les Inrocks.com : Pourquoi faire une bande dessinée qui revient sur des événements datant de plus de cinquante ans? Joe Sacco – Il y a quelques années, je suis tombé sur un rapport de l’ONU qui parlait de centaines de civils palestiniens tués dans la bande de Gaza en 1956. En effectuant des recherches, je me suis rendu compte que ces événements avaient été totalement oubliés et que personne ne savait vraiment ce qu’il s’était passé. Quatre cents morts, ce n’est pourtant pas anodin! Ça a été le point de départ de ma bande dessinée. Comment avez-vous travaillé ? Je me suis rendu dans deux camps de réfugiés, Khan Younis et Rafah, pour retrouver des gens qui avaient vécu ces événements et collecter leurs souvenirs. J’ai interviewé des dizaines de personnes, dessiné leurs portraits, noté leurs noms. Sur de nombreux points, les témoignages concordent. Que racontent ces témoins? Qu’il y a eu deux événements majeurs. Dans le camp de Khan Younis, des soldats israéliens ont aligné plus de deux centshommes devant un mur et les ont abattus. Dans celui de Rafah, les hommes âgés de 15 à 60 ans ont été regroupés dans une école, certains emprisonnés, d’autres tués. Tous étaient des civils. Il faut tenir compte du contexte, même si cela n’excuse rien : les militaires israéliens cherchaient des soldats égyptiens susceptibles de se cacher parmi les réfugiés. Avez-vous essayé de recueillir des témoignages israéliens? Je reconnais que ces voix manquent un peu dans mon livre. J’ai eu des échanges avec des historiens et des militaires israéliens, on en voit quelques-uns dans le livre ; des chercheurs se sont plongés pour moi dans les archives de l’armée et de la Knesset, mais je n’ai pas réussi à obtenir de témoignages. Les Palestiniens parlaient plus volontiers : ce sont les victimes. Dans Gaza 1956, vous n’évoquez pas seulement la Palestine des année vous faites aussi un portrait terrible du présent des Palestiniens. Le quotidien là-bas est terrible : leurs maisons sont détruites, ils essuient des tirs israéliens, s’approvisionnent à l’aide de tunnels clandestins… Les gens ont l’impression de ne pas avoir d’avenir et n’ont aucun moyen de sortir de Gaza. La situation est à un niveau de violence inouï : attentats suicides, bombardements, attaques aériennes ou avec des tanks… Dans mon livre, les Palestiniens se réjouissent des attaques suicides en Israël : c’est choquant, mais avec de telles conditions de vie, on ne peut pas demander à un homme d’être à son meilleur. Ce présent violent n’est pas sans lien avec le passé de 1956: les injustices d’hier sont le ferment de ce qui se passe aujourd’hui. En 1991, vous vous étiez déjà rendu dans la bande de Gaza pour écrire Palestine : d’où vous vient cet intérêt pour la région? J’ai grandi aux Etats-Unis où le mot “Palestinien” a longtemps été synonyme de terroriste. Il m’a fallu des années pour comprendre qu’il y avait un contexte que les médias américains ne restituaient pas. Comme j’étudiais le journalisme, j’ai décidé d’aller voir par moi-même ce qui se passait et j’ai écrit Palestine pour faire entendre la voix des Palestiniens. Est-ce aussi pour faire entendre une voix que personne n’écoutait que vous êtes allé en Bosnie, à la fin des conflits entre les Serbes et les Bosniaques, pour écrire Gorazde et The Fixer? Pour la Bosnie, le point de départ était un peu différent. C’était difficile d’imaginer que de telles choses se déroulaient en Europe et j’avais noté que le gouvernement américain traitait le conflit en Bosnie comme une crise humanitaire plutôt que comme une crise politique. Alors je me suis rendu à Sarajevo mais les gens en avaient marre des médias. Il y avait une autre enclave bosniaque encerclée par des Serbes : Gorazde. C’est vrai, j’ai eu l’impression que personne d’autre n’allait en parler si je ne le faisais pas. C’était un moment très particulier, extraordinaire: les gens ignoraient si la guerre était terminée ou pas. Il y avait de l’espoir, ils étaient heureux de voir un visage étranger, me posaient des questions sur le sport, le cinéma… toutes ces choses dont ils n’entendaient plus parler depuis longtemps. C’était incroyable de voir qu’ils prêtaient encore attention à tout ça. Ils en avaient besoin pour se sentir encore humains. Pourquoi cet intérêt pour le destin des civils confrontés à la guerre? Je crois que ça vient en partie de l’histoire de mes parents qui résidaient à Malte pendant la Seconde Guerre mondiale. L’île était bombardée par les Allemands et les Italiens. Mes parents nous ont raconté de nombreuses histoires sur la vie des civils au cours de cette période : aller à l’école sous les bombardements, vivre dans les caves. D’autre part, j’ai trop entendu les énormités des porte-parole et des officiels et je ne souhaite pas les relayer. Dans la plupart des cas, un porte-parole ne prend la parole que pour masquer la réalité. Je préfère parler aux gens. Lorsque vous dessinez les victimes des conflits, vous dites-vous parfois : je ne peux pas montrer ça ? Ou pas de cette manière-là? Généralement non. Mon idée est vraiment “montre tout ce que tu as vu, tout ce que tu as entendu”, si c’est vrai, bien sûr. Je respecte l’anonymat quand les gens le souhaitent, c’est tout. Mais je ne veux pas non plus glorifier la violence. Pour Gaza 1956, je me suis effectivement posé la question car les événements sont particulièrement violents. J’ai montré les choses telles qu’elles sont, en essayant de ne pas faire du spectaculaire. Je sais que c’est dur à lire, c’est dur aussi à dessiner. Maus d’Art Spiegelman raconte l’extermination des Juifs. Connaissiez-vous cette BD quand vous avez débuté? Oui, c’est un travail impressionnant mais qui ne m’a pas influencé. Je me souviens que lorsque mon premier livre, Palestine, est sorti, quelqu’un m’a dit que ça ressemblait à Maus. J’étais terrifié à l’idée qu’on puisse comparer mon travail à ce monument ! Spiegelman a ouvert une voie pour les gens comme moi. Mais mes influences vont plutôt du côté des écrivains : George Orwell, Michael Herr qui a écrit sur le Vietnam, ou Hunter S. Thompson… Des gens qui peuvent écrire en emportant le lecteur avec eux dans leurs récits. Votre dessin semble aussi très influencé par le maître de la BD américaine underground, Robert Crumb. Lui et tous les dessinateurs de Mad dans les années 50. Leur travail était incroyable. On pouvait donc faire des choses comme ça ? La peinture aussi m’a influencé : celle de Bruegel, les peintres allemands de la Première Guerre mondiale comme Grosz et Dix. Vous êtes présent dans vos BD et de manière souvent comique. Pourquoi? Je me représente tel que je m’imagine : gauche et trouillard… Avec les années, je deviens moins maladroit mais je finis toujours par me retrouver à un moment ou à un autre dans une situation inconfortable ! Mais c’est utile pour mettre un peu de distance. Ce n’est pas paradoxal de vouloir traiter l’actualité en la dessinant, c’est-à-dire en prenant beaucoup de temps pour en témoigner? C’est important de savoir ce qui se passe au jour le jour mais encore plus de connaître les raisons pour lesquelles cela arrive. Des gens perdent leurs maisons, se font bombarder, pleurent…Qu’est-ce que ça veut dire? Rien ! C’est presque repoussant. Il faut connaître leur vie pour avoir un peu d’empathie. Ça prend plus de temps mais je vois mon travail comme quelque chose d’utile à long terme. Les histoires de ces gens ont quelque chose d’universel, j’essaie de montrer ça. Est-ce que vous vous considérez comme un reporter de guerre ? Je travaille surtout sur les conflits ou les zones de guerre mais je ne me vois pas comme ça, notamment parce que je me garde la possibilité de revenir un jour à la fiction. Je viens de terminer une histoire de migrants qui partent d’Afrique et échouent à Malte… Je travaille aussi sur un projet qui mêlera rock, philosophie, théologie et plein d’autres choses. pages : beaucoup (pas numérotées) édition : janvier 2010
32,00 € -
Sacco : Reportages, PALESTINE, IRAK, KUSHINAGAR, FEMMES TCHETCHENES, CRIMES DE GUERRE, IMMIGRANTS AFRICAINS
En parallèle de ses livres documentaires, Joe Sacco travaille régulièrement pour la presse nternationale. Reportages est le premier recueil de ses différents articles. Il nous conduit en Irak, auprès des soldats américains et Irakiens, en Palestine, au tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie de la Haye pour le procès d’un docteur Serbe accusé de génocide, et pour des récits plus longs, auprès des immigrés clandestins débarquant sur l’île de Malte, des intouchables en Inde, et des réfugiés Tchétchènes en Ingouchie. Ce livre est aussi pour Joe Sacco l’occasion de revenir sur son travail, d’expliquer ses méthodes d’investigation, et de replacer la bande dessinée reportage dans le contexte journalistique. Plus qu’une bande dessinée, Reportages est le reflet de notre monde après la première décennie du XXIe siècle. Première parution : 04/11/2011 200 pages
25,00 € -
Sacco Joe : Palestine
En préface à la BD : "Hommage à Joe Sacco" par Edward Saïd
Article tiré de "paperblog.fr" : Palestine offre un bouleversant témoignage humain et un document de première importance. Quinze ans après sa première parution, l'oeuvre de Sacco n'a pas perdu une once de sa pertinence et de sa force. Cette édition intégrale présentera la préface originale d'Edward Said, un texte de Sacco sur ses méthodes de travail et l'évolution actuelle du conflit ainsi que de nombreux documents inédits sur la genèse du projet (carnets, esquisses, photos...). Palestine peut compter sur une nouvelle traduction qui corrige quelques inexactitudes présentes dans l'édition précédente et un nouveau lettrage (beaucoup plus fidèle à celui de l'édition originale) qui prend en compte l'itération entre textes et images - parfois complexe - qui est une des caractéristiques de l'oeuvre de Joe Sacco. Si Robinson abandonne, le temps de cette histoire, le monde des jeunes adultes frustrés et inquiets de leurs débuts dans la « vraie » vie pour les couloirs bouillonnants d'un lycée de province remplis de jeunes qui ont un pied dans l'adolescence et l'autre timidement posé dans l'âge adulte, il affirme une fois de plus son intérêt pour ces passages clé de l'existence, qui structurent profondément le caractère et influencent de façon déterminante le cours de nos vies. En engageant une réflexion sur le pourquoi et le comment nous sommes devenus ce qui nous sommes, Alex Robinson rejoint, à côté de Gilbert et Jaime Hernandez ou Daniel Clowes, le cercle très fermé des auteurs de bande dessinée qui explorent et racontent le mieux la condition humaine. 285 pages edition : 201529,00 € -
Sasmira : Rien
Si Bertille vieillit de façon anormalement rapide des suites de son passage dans le temps, Sasmira, elle, est atteinte d’un autre mal incurable plus mystérieux encore : son âme est comme « emprisonnée » dans l’immortalité à cause de la folie amoureuse d’un prêtre des rites funèbres de l’ancienne Égypte. Elle ne peut mourir, mais elle est également incapable d’aimer.
édition : novembre 201615,50 € -
Satrapi : Persepolis (les 4 tomes en 1 volume)
Marjane Satrapi est d’origine iranienne et, dans cette série de quatre album elle a entrepris de raconter sa jeunesse en Iran. Mais cette autobiographie est aussi un prétexte à illustrer l’histoire contemporaine de son pays. Le premier volume commence avec le régime finissant du Shah. L’auteur nous raconte comment le Shah a été installé au pouvoir par les américains qui voulaient disposer du pétrole iranien à leur gré, puis comment le peuple a voulu se libérer de cinquante ans de tyrannie, ouvrant la porte au régime islamiste. Et c’est aussi l’histoire d’une petite fille qui s’interroge sur le monde des adultes et qui essaie d’en comprendre les réalités à travers les mensonges qu’on lui raconte. Et elle est vraiment attachante cette petite Marji qui veut devenir prophète, qui ne comprend pas pourquoi la bonne ne mange pas à la table familiale, pourquoi on lui raconte que son oncle est parti en voyage…. Dans ce deuxième volume, nous sommes à Téhéran en 1980. Les islamistes ont chassé le Shah d’Iran et ont pris le pouvoir, mais les iraniens vont vite comprendre qu’ils n’ont pas gagné au change. Les universités ferment, le port du voile devient obligatoire pour les femmes et le port de la cravate interdit pour les hommes ( !). Les parents de Marjane sont modernes, ils tentent de se rebeller en assistant à des manifestations contre le régime. Mais le régime islamiste réprime violemment toute contestation. Bientôt la guerre est déclarée avec l’Irak et la situation devient très difficile : des réfugiés affluent de tout le pays, les magasins se vident, le pays est fermé, le gouvernement incite les jeunes hommes à s’engager pour gagner la paradis. Les parents de Marjane résistent à leur manière en continuant à boire de l’alcool et à faire la fête avec leurs amis, ce qui leur vaut parfois des ennuis. Quant à Marji, tous ces bouleversements ne l’empêchent pas de faire sa crise d’adolescence : elle veut porter des jeans et écouter Michael Jackson, ce qui la conduit à se révolter d’abord contre l’autorité de ses parents, ensuite contre celle de sa directrice d’école et à être renvoyée. Ses parents comprennent que leur fille se met en danger et décident de l’envoyer poursuivre ses études en Autriche. Ce que j’aime chez Marjane Satrapi, c’est que le tragique côtoie toujours le burlesque, ce qui lui permet de garder une distance par rapport à tous les évènements historiques qu’elles relatent et d’éviter le sensationnel. Et elle parvient à faire passer beaucoup d’émotions différentes dans ses dessins en noir et blanc. 1984. Alors que la guerre contre l’Irak fait toujours rage dans son pays, nous retrouvons Marjane en Autriche. Elle fréquente le lycée français de Vienne et loge dans une pension de jeunes filles. Ne parlant pas un mot d’allemand, elle a beaucoup de mal à s’intégrer à sa nouvelle vie. Son insolence va très vite la faire renvoyer de son pensionnat. Mais elle se finit par se faire quelques amis, un peu marginaux comme elle, qui vont l’initier à la philosophie anarchiste, à la drogue et à la libération sexuelle. Marjane va bientôt se trouver écartelée entre deux cultures complètement différentes, allant jusqu’à renier sa nationalité iranienne. Il n’est pas facile d’être iranien en Europe dans les années quatre-vingt. Marjane va faire l’expérience de la solitude et du manque affectif. Cet album est beaucoup plus émouvant que les précédents, car écrit dans une tonalité beaucoup plus réaliste. Marjane Satrapi a abandonné son ton ironique et gagné en maturité. En 1988, après quatre ans d’absence, Marjane est de retour à Téhéran. La guerre avec l’Irak est désormais terminée, mais la ville est en ruine et le gouvernement islamiste toujours aussi répressif. Marjane doit à nouveau s’habituer à porter le foulard. Elle découvre qu’il est aussi difficile d’être traitée en occidentale chez elle, que d’iranienne en Europe. Après avoir traversé une sévère dépression, elle décide de suivre le conseil de sa grand-mère : être elle-même. Bientôt elle tombe amoureuse et entreprend des études artistiques. On retrouve dans cet album la critique virulente de la société iranienne islamiste où la liberté d’expression n’existe pas, où tout est interdit : maquillage, musique, fêtes. Si Marjane Satrapi a fait le choix de se marier jeune, c’est parce que la vie est impossible pour un jeune couple non marié en Iran. Mais Marjane n’a rien perdu de son esprit rebelle et s’invente, avec ses amis artistes, un espace de liberté et d’identité, dans la sphère strictement privée. Mais c’est l’absence de liberté qui va la pousser à quitter définitivement l’Iran en 1994. Pour conclure, j’ai beaucoup aimé cette série, qui m’a redonné le goût de lire des BD. Je la conseille à tout le monde pour son aspect historique, politique mais aussi pour la belle figure de cette femme rebelle qui refuse de vivre dans la soumission. journal-d-une-lectrice.over-blog.net édition : mai 2007
36,00 € -
Satrapi : Persepolis. Tome 1
Edition : 2005
14,00 € -
Satrapi : Persepolis. Tome 2
Edition : 2004
15,00 € -
Satrapi : Persepolis. Tome 3
Edition : 2003
16,00 € -
Satrapi : Persepolis. Tome 4
Edition : 2004
15,30 € -
Satrapi Marjane : Broderies
Edition : 2003
16,00 € -
Sirieix Laure : Ruptures, les bébés volés du franquisme
En pleines révisions du bac, María quitte précipitamment Paris pour se rendre à Barcelone au chevet de sa grand-mère Carmen hospitalisée d'urgence, complètement désorientée. En cherchant à l'aider, María et son père découvrent dans le désordre de son appartement une correspondance qui met à jour un obscur secret... Dans les années 50, la pétillante Carmen a été envoyée à la prison de Les Corts alors qu'elle était enceinte. Qu'est devenu ce bébé ? Pourquoi ni María ni son père n'ont-ils jamais entendu parler de cet enfant ? Serait-il l'un des bébés volés sous le régime de Franco ? édition mai 2022
25,00 € -
Spiegelman : Maus un survivant raconte. L'intégrale
L'intégrale en un volume des 2 tomes de Maus. Avec le tome I de Maus d'Art Spiegelman, les lecteurs avaient fait la connaissance de Vladek Spiegelman, Juif polonais rescapé des camps de la mort, et de son fils, Art, dessinateur aux prises avec son père. Le terrifiant parcours de ce dernier et l'Histoire elle-même s'y conjuguaient déjà. Cette suite tant attendue, toujours en B.D., dont les personnages ont des têtes d'animaux - les Juifs sont des souris, les Nazis des chats -, nous conduit des baraquements d'Auschwitz aux bungalows des monts Catskill, dans l'Etat de New York. Bestiaire insolite, qui nous ôte brutalement le plus vague sentiment de familiarité, Maus exprime l'indicible sans sombrer dans le grotesque. En deux temps - les années 75-80, cadre temporel de ses conversations avec Vladek et, en flashback, les années 30-40, époque des événements racontés - Spiegelman dessine la mémoire. Drame en cinq actes, pour une double survie : celle du père, mais aussi celle du fils qui se débat pour survivre au survivant. Une épopée en bulles. Edition : 2004
30,00 € -
Squarzoni : DOL
" Il y a une voie fra,nçaise pour la réforme, j'en suis convaincu : c'est une voie qui n'est pas idéologique. L'idéologie conduit tout droit à l'impasse et l'immobilisme." Jean-Pierre Raffarin 270 pages édition : décembre 2006
22,95 € -
Squarzoni : Torture blanche
"Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un Foyer national pour le peuple juif, et il emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui porte atteinte aux droits civils et religieux des communautés non juives de Palestine ainsi qu'aux droits et au statut politique dont les Juifs jouissent dans les autres pays." Déclaration Balfour - Novembre 1917
88 pages Edition : 200414,00 € -
Squarzoni : Zapata, en temps de guerre
I1 y a, au Mexique, un village dont le nom a été oublié par les cartes de voyage. Les paysans qui l'habitent disent qu'il s'appelle Garduno, en temps de paix... et Zapata, en temps de guerre.
178 pages Edition : août 201816,95 € -
Strömquist : I'm every woman
C'est d'épouses, fiancées et copines dont il est question dans ce livre... Madame Elvis Presley, Madame Joseph Staline, Madame Jackson Pollock et plein d'autres. Réunies par un seul et même destin : être les victimes d'hommes incapables de se comporter de façon normale et raisonnable avec leur partenaire. Qui étaient vraiment ces femmes et comment leur désir de vivre un amour romantique a pu pourrir à un tel point toute leur existence ? Page après page, Liv Strömquist lance ses flèches empoisonnées contre l'ordre patriarcal. Elle en explore dans les moindres recoins les dispositifs de domination sans oublier de donner au passage, toujours avec l'humour cinglant et la légèreté qui sont les siennes, des réponses à des questions telles : Qui étaient les pires boyfriends de l'Histoire ? Pourquoi Ingmar Bergman a cru bon féconder toutes les femmes qu'en Suède avaient des ambitions artistiques ? Pourquoi l'archange Gabriel a appelé les femmes des "putains" ? Pourquoi tous les enfants sont-ils des conservateurs bien de droite ? Et pourquoi les hommes qui plus défendent les valeurs de la famille nucléaire (à l'instar d'un certain Pape), ne vivent jamais dans des familles nucléaires ? En s'appuyant sur des références qui vont de la sitcom "Friends" à la biographie de Staline de Simon Sebag Montefiore, Liv Strömquist poursuit avec intelligence et finesse sa critique sans concessions des valeurs masculines qui dominent la société contemporaine.
édition : avril 201820,00 € -
Talbot : Louise Michel la vierge rouge
Paris, 22 janvier 1905. Sous le regard des hommes et des femmes réunis pour lui rendre un dernier hommage, le cortège funèbre de celle que l'on nomme la Vierge Rouge traverse la capitale. La France vient de perdre l'une de ses héroïnes. Dans le Paris assiégé et affamé de la guerre de 1870, comme sur les barricades de la Commune, une femme combat pour les droits du peuple. Avec un courage et une détermination sans faille, Louise Michel prend les armes et, par la force de ses mots, galvanise les foules. Alors que la capitale est en flammes et la révolte brisée, elle est arrêtée, emprisonnée puis déportée en Nouvelle-Calédonie mais continue la lutte aux côtés des Canaques. A son retour en France, elle ne cessera de défendre les valeurs d'éducation, d'égalité, de progrès. De victoires en fusillades, d'épreuves en moments de partage, d'espoirs en désillusions, Mary et Bryan Talbot retracent l'histoire passionnante et pourtant méconnue de cette femme généreuse et habitée, aventurière de la liberté, qui rêvait de changer le monde.
édition : septembre 201619,90 € -
Tanx : Des croûtes aux coins des yeux INTEGRALE
INTEGRALE Véritable coup de coeur des libraires de LA BRECHE, ya rien à dire :voici un texte qui l'introduit bien : ".... des anarchistes républicains, des patrons anarchistes, bientôt des poules avec des dents et mon cul sur la commode.... Et bien les poules dentées sont là, et mon cul est bel et bien sur la commode : me voilà bombardée chevalier des arts et des lettres... J’ai trop de respect pour l’engagement, trop d’amour pour la culture qui me tient debout, et j’ai trop les pieds dans la merde pour être éblouie par du fer-blanc. Chevalier mon cul, que crève l’état et son ministère.
édition :mai 201624,00 € -
Tardi : Le cri du peuple.
Antoine Tarpagnan a décidé de venir chercher la belle Caf'Conc', et tant pis si La Joncaille et ses gars rappliquent et cherchent à faire du grabuge. Dans la fièvre communarde de Paris, toutes les passions se déchaînent. Cette fois, Antoine aura bien de la veine s'il réussit à s'en sortir vivant. Heureusement, ça se sait qu'il a viré communard, alors il y en a qui lui filent un coup de main. Grondin, blessé et convalescent, attend lui aussi son heure pour faire la peau à Tarpagnan… Pendant ce temps, la Commune se fait, l'Histoire avance. Ce deuxième tome, très attendu, n'a franchement rien à envier au premier: un argot pur et dur, haut en couleurs, débité par des personnages rocambolesques. La gouaille et le talent sans conteste des auteurs laissent plein d'admiration, presque sans voix. Merci à eux : "Le Cri du Peuple" est un véritable chef d'œuvre.Les canons du 18 mars, premier titre de la série, a reçu l’Alphart du public et l’Alphart du dessin à Angoulême en janvier 2002. 88 pages Edition : 2002
25,00 € -
Tardi : Le cri du peuple. Tome 3. Les heures sanglantes
Paris 1870. La Commune est réprimée dans le sang par les armées de Thiers. Les héros de Tardi et Vautrin affrontent leur destin, avec pour décors l'une des pages les plus sombres de l'Histoire de France. Ce troisième tome du cycle ”Le Cri du peuple”, entamé en 2001 par Tardi, sera suivi d’un quatrième album. Cette série a été unanimement saluée par la critique et le public, le premier tome, Les Canons du 18 mars, ayant reçu l'Alphart du public et l'Alphart du dessin au festival d'Angoulême 2002. 80 pages Edition : 2003
19,00 €
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