L'épopée des verriers du pays noir

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15,00 €

Dans son livre autobiographique,  André Henry nous livre le récit de sa vie militante. Ouvrier dès l’âge de quatorze ans, délégué principal de la Centrale Générale (FGTB) à Glaverbel-Gilly, durant les années 1970 et début ’80, André Henry nous fait connaitre ou remémorer une des plus belles pages de l’histoire du mouvement ouvrier belge d’après-guerre.
Dans cette chronique d’une lutte de classes, André Henry retrace l’épopée du long combat des travailleurs de Glaverbel contre la multinationale BSN-Gervais-Danone, bien décidée, début des années 1970, à procéder au démantèlement de sa branche verrière en Belgique, en commençant par le « bastion » syndical du siège de Gilly. Pendant une vingtaine d’année, les travailleurs de Glaverbel—Gilly, avec leur nouvelle délégation animée par André Henry, ont construit un syndicalisme de combat et démocratique, basé sur le meilleur de la tradition ouvrière, un syndicalisme qui a été insufflé dans l’ensemble du secteur verrier carolorégien.
S’il reste encore aujourd’hui une industrie du verre dans la région de Charleroi, en Belgique, si les « excédentaires » de Glaverbel-Charleroi ont obtenu le maintien de leur salaire intégral pendant dix ans, suite aux accords « historiques » arrachés par les verriers de Glaverbel-Gilly en 1975, c’est bien grâce au programme, aux méthodes de lutte, à la créativité, la ténacité et l’insolence de ces travailleurs.
Cette chronique de lutte de classes, c’est aussi le récit de vie émouvant, truffé d’anecdotes parfois cocasses, d’un militant sincèrement engagé tant sur le plan syndical que politique.
Dans cet itinéraire personnel et collectif, André henry, aujourd’hui pensionné mais toujours actif, apporte, avec clairvoyance, conviction et modestie, un éclairage pour les combats actuels. Nul doute que celles et ceux qui luttent pour que le monde change de base, trouveront dans son livre des sources d’inspiration. Car une chose essentielle y transparait : sans mobilisation en profondeur du monde du travail, sans unité de classe, donc sans démocratie ouvrière et syndicale, il n’y aura ni changement de cap, ni alternative anticapitaliste digne de ce nom.

édition : 2014