L'internationale communiste contre le capital. 1919-1924

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Les fondateurs de la IIIe Internationale, en 1917-1919, se rassemblaient autour de l'idée que leur action mettrait bientôt fin au capitalisme par la force des armes. La base économique de cette hypothèse révolutionnaire était la concurrence des impérialismes. Parce que cette concurrence était allée jusqu'à engager le monde dans une guerre totale, elle menaçait de détruire la classe ouvrière et elle la forçait au « combat décisif ». Pour conduire à la victoire le prolétariat en armes, les Chefs de l'IC mettaient leur marxisme au service d'une manoeuvre stratégique simple. Un Parti Ouvrier organisé comme une armée saurait profiter de l'affaiblissement du Capital (divisé par la guerre) et du renforcement du Prolétariat (rejoint par de puissantes forces sociales opposées à la guerre). Expression idéologique d'un moment exceptionnel de « militarisation » de la lutte des classes (la Première Guerre Mondiale), la doctrine économique et stratégique des communistes, propulsée par le succès bolchevik d'Octobre 1917, donne ainsi un contenu temporaire au projet révolutionnaire. Cependant, elle ne surmonte pas l'épreuve de la mise en suspens de la guerre qui s'étale de 1919 à 1921. L'hypothèse fondatrice du communisme achève de se désagréger au Ve Congrès de l'IC (1924), tandis que le groupe dirigeant initial se disloque (disparition de Lénine, échec définitif de la révolution bolchevique en Allemagne et ouverture de la chasse aux trotskistes). Maurice Andreu, docteur en Sciences Économiques, enseigne à l'Université Paris Nord - Paris XIII (IUT de Bobigny). 315 pages Edition : 2003