Trotsky : Question juive, question noire

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Table des matières Avant-propos Salade russe et melting-pot états-unien en forme de composition française, Danièle Obono et Patrick Silberstein Question juive « Juc-Bunar » (2 avril 1913) La question juive (20-21 août 1913) L’affaire Beilis (28 novembre 1913) Le rôle des travailleurs juifs au sein de l’ensemble du mouvement ouvrier français (10 mai 1930) Salut à Unser Kampf (9 mai 1932) Qu’est-ce que le national-socialisme ? (10 juin 1933) Postscriptum (2 novembre 1933) À propos du « problème juif » (février 1934) Réponse à une question sur le Birobidjan (octobre 1934) La Question juive (18 janvier 1937) Les procès : la bureaucratie et l’antisémitisme (18 janvier 1937) Thermidor et l’antisémitisme (22 février 1937) Entretien avec un quotidien juif (27 avril 1937) L’agonie du capitalisme… (avril 1938) Appel aux Juifs américains menacés par le fascisme et l’antisémitisme (22 décembre 1938) Pour Grynszpan. Contre les pogromistes fascistes et les brigands staliniens (30 janvier 1939) Entretien avec un sioniste (14 février 1939) Discussion sur la 4e Internationale (avril 1939) Impérialisme et antisémitisme (26 mai 1940) Sur la question juive (juillet 1940) Question noire La question noire aux États-Unis (28 février 1933) Autodétermination pour les Nègres américains (4 avril 1939) Une organisation nègre (5 avril 1939) Plans pour l’organisation nègre (11 avril 1939) Présentation Double paradoxe qu’offre ce livre. Tout d’abord celui de discuter de la question noire américaine en écho à la question juive dans la Russie tsariste, au cours de la révolution russe puis à l’époque stalinienne et à la veille de la destruction des Juifs d’Europe. Ensuite d’organiser ce débat autour des réflexions du fondateur de l’Armée rouge : Léon Trotsky, lequel séjourna à New York dans en 1917 et ne revendiquait aucune judaïté, bien que nombre de ses adversaires aient manié l’argument antisémite contre lui. Trotsky, adversaire de Staline qui devait le faire assassiner en 1940, est un de plus illustres dirigeants de la Révolution d’octobre 1917. Son expulsion d’URSS le conduit à entretenir des relations avec ses camarades américains qui devaient lui faire partager leurs préoccupations politiques sur la question noire. Par ailleurs, la montée du nazisme, son pronostic d’une guerre mondiale dans les années 1930 l’amènent à considérer à nouveau la question juive en Europe et ses conclusions seront tristement prophétiques quant à l’extermination à venir des communautés juives européennes. De la lecture des textes de Léon Trotsky ici présentés et qui traitent de ces deux questions, on comprend que ce paradoxe n’est qu’apparent. Les formes d’oppression des deux minorités dans des situations nationales particulières ont beaucoup en commun : pogrome/lynchage, Bund juif/parti noir, retour vers la Palestine/Afrique, revendications culturelles, particularisme/ universalisme… et les moyens d’émancipation de deux communautés respectives tout autant compliqués. Comment défendre ses droits lorsqu’on est minoritaire, victimes d’un racisme ancestrale ? Une substantielle introduction aux textes offre les repères historiques indispensables et permet de suivre l’itinéraire de la pensée du révolutionnaire qui loin d’être une ligne droite fut plutôt une ligne oblique. Elle permet de comprendre les enjeux historiques, mais toujours actuels, de cette discussion. Ce livre participe de la confrontation de la pensée marxiste aux enjeux de race, d’ethnies et de nationalités. édition : avril 2011 192 pages