Révolution dans l'université, quelquers leçons théoriques

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13,00 €

«Il ne s'agit pas de "sauver l'université", mais de savoir ce qu'il y a à sauver, ce qu'il est possible et souhaitable de sauver, ce qu'il y a à détruire en elle, et quels sont les moyens adaptés à cette fin.» Le printemps 2009 a vu exploser la contestation, d'une ampleur et d'une durée inédites, de l'enseignement supérieur et de la recherche à l'égard des nouveaux principes de gestion managériale de l'université et de leur idéologie autoritaire. Pourtant l'université «d'avant» n'était pas indépendante du marché : comprendre les contradictions et l'échec politique de cette grève impose d'identifier, au travers de la mutation en cours, les logiques de continuité qui façonnent la transition historique actuelle. L'heure n'est pas aux voeux pieux. Pour que les tendances de résistance puissent devenir de véritables forces opérationnelles conscientes de leurs possibilités, des lignes stratégiques et des options tactiques claires s'imposent. Cet essai mobilise la théorie au service de la pratique : s'organiser, agir, ne pas renoncer. Il propose un diagnostic, et souhaite contribuer à l'union des personnels enseignants, non enseignants et des étudiants pour combattre cette «incorporation croissante de la science au Capital», selon la formule de Marx, et ses effets liberticides. La révolution dont il est question ici s'entend à trois niveaux : la «révolution» réactionnaire en cours, la grève de 2009, et finalement l'appel à une double posture de résistance et de construction d'une université «oppositionnelle» en rupture avec les violences directes et les aliénations sournoises du capitalisme.

180 pages
édition : mars 2010