Bloch : Le principe espérance. Tome I

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Aboutissement des thèses formulées dès 1918 par L'Esprit de l'Utopie et développées par les ceuvres suivantes, Le Principe Espérance, qui parut en R.D.A. entre 1954 et 1959, fut sinon la cause du moins le prétexte idéologique de la rupture entre Bloch et le marxisme officiel.
Le livre mettait en oeuvre sur le front philosophique de l'histoire une subjectivité active, la conscience anticipante, où le marxisme officiel vit une véritable agression contre le matérialisme dogmatique (le l'orthodoxie. Ce risque d'idéalisme, volontairement encouru, n'est certes pas le seul paradoxe de l'oeuvre blochienne. Mais son enjeu livre le sens de tous les autres: lutter contre la pétrification (le la dialectique, combattre toute clôture péremptoire en métaphysique. Car la reconquête de soi entreprise par l'homme, le dépassement du règne de l'aliénation et (le la marchandise, la réalisation de ce monde nouveau dont toutes les utopies sont l'anticipation abstraite - en un mot : le projet même du marxisme - ne sont pas encore accomplis. En ce sens le système hégélien, pour Marx l'obstacle philosophique majeur, constitue pour Bloch aussi le carcan à briser pour se libérer de l'envoûtement de l'anamnèse et penser le futur.
(Euvre-système, Le Principe Espérance remet en cause toute idée de système, tout système culminant en une Idée: il s'ouvre sur le futur de l'homme et du monde. Tel est le sens de l'affirmation, à la fin de l'ouvrage, de ce principe que la sécularisation de la religion («Seul un chrétien peut être un bon athée») permet d'identifier comme celui de l'Espérance - principe d'un combat qui reste le nôtre et dans lequel, par un rappel de l'histoire, nous entreprenons l'apprentissage de l'espérance.
Le tome I de l'oeuvre (qui en comprendra trois en français) constitue le premier moment (le la réflexion. Bloch y enracine l'espérance dans une anthropologie des besoins et des désirs, (les forces subjectives qui se mêlent aux avant-postes du réel avec les tendances historiques et trouvent en elles leur corrélat objectif : le monde naturel et social dans son mouvement.

535 pages

Edition : 2001